Avec « Sapin$ », son premier long métrage, Stéphane Moukarzel avait envie d’illustrer le parcours de Rémi, un personnage qui n’est jamais sorti de son patelin natal, ici La Tuque, et de le propulser dans une zone hors de son confort en l’exposant à différentes réalités sociales, ethniques et culturelles. Récit d’apprentissage, en partie, le film mélange plusieurs genres : le buddy movie, la comédie sentimentale et un soupçon de thriller paranoïaque, des styles bien connus du public, dont l’amalgame permet de créer un objet à la fois familier et original. Produit par Couzin Films, ce huis clos à ciel ouvert que décrit le réalisateur se devait également de traduire l’état d’esprit de son héros, pris dans une sorte de décalage horaire, alors qu’il est contraint, pour rembourser une dette, de se rendre à New York pour y vendre des arbres de Noël.