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    La difficile survie des festivals en temps post-pandémique Maurice Jones, Jasmin Grimm, David Lavoie et Naomi Johnson. Photo: Sophie Bernard

    La difficile survie des festivals en temps post-pandémique

    25 août 2023, 06h46
         |      Article rédigé par Sophie Bernard     

    La pandémie a durement touché les festivals tant au Canada que dans le reste du monde. Lors de la première du Forum MUTEK, consacrée justement aux festivals, les organisateurs ont rassemblé Jasmin Grimm, directrice artistique du NEW NOW Festival, à Essen en Allemagne, David Lavoie, directeur général du Festival TransAmériques (FTA) et Naomi Johnson, directrice générale du festival imagineNATIVE de Toronto, dans une discussion animée par Maurice Jones, commissaire et producteur de MUTEK.

    En février 2023, des directeurs de festivals, dont Alain Mongeau, fondateur, directeur général et artistique de Mutek, Audrey Genois, directrice générale de Momenta Biennale de l’image, et David Lavoie, ont envoyé une lettre aux divers paliers gouvernementaux pour tirer la sonnette d’alarme sur l’état des événements culturels à Montréal et de la fatigue des équipes, demandant aux ministres Pablo Rodriguez, Pierre Fitzgibbon et Mathieu Lacombe, ainsi qu’à la mairesse Valérie Plante d’augmenter le financement des festivals.

    De cette lettre est née l’initiative Future Festivals, un projet de recherche financé par le Conseil des arts du Canada rassemblant, entre autres, MUTEK, imagineNATIVE, le Mois Multi, MUTEK Mexico, New Forms (Vancouver), NEW NOW et Send+Receive (Winnipeg), pour réfléchir à l’accessibilité, à la résilience et à la durabilité des festivals, sans oublier la question sempiternelle du financement. « Il y a eu six initiateurs à la lettre dont l’idée vient de Philippe U. del Drago, directeur général et artistique du FIFA, souligne David Lavoie. Depuis la fin de la pandémie, tous les festivals se sont posé des questions sur leur reprise. Après la lettre, nous avons passé une semaine à répondre aux questions des journalistes. Nous nous sommes réunis en mars et nous avons commencé la conversation avec les gouvernements. »

    imagineNATIVE, le plus grand festival au monde de contenus autochtones sur écran, qui a lieu chaque année lors de la troisième semaine d’octobre, est passé du rôle de présentateur à celui de producteur avec la pandémie. « Nous avons réussi à faire quelques activités pendant la crise sanitaire, particulièrement l’initiative Festival on Demand, ce qui ne serait pas arrivé sans la pandémie », précise sa directrice.

    Le cas de NEW NOW Festival reste assez particulier. Ce festival qui se consacre aux arts numériques est le bébé de l’ancien ministre de la culture et des sciences du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Il se déroule au Complexe industriel de la mine de charbon de Zollverein de la ville d’Essen, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. « Je suis la nouvelle venue, souligne Jasmin Grimm. J’ai été embauchée en janvier 2020, puis il y a eu le confinement. La première édition s’est tenue en juin 2021 en mode hybride, pendant la pandémie, au moment où le financement de la culture a été arrêté. Le ministre qui a eu l’idée du festival a tenu à ce qu’il soit un événement bisannuel. Cette année, il a eu lieu en présence. »

    Lorsque Maurice Jones demande aux participants quels sont les principaux défis des festivals, si l’on excepte le financement, Naomi Johnson répond que, au Canada, on demeure trop insulaire. Saluant l’initiative Future Festivals, elle estime que ce n’est pas ce que l’on prend qui importe, mais ce que l’on donne. « L’un des enjeux créés par la pandémie est que beaucoup de gens ont quitté les organisations des festivals, dit-elle. Nous avons dû inclure des gens qui étaient là avant et les nouveaux venus. »

    Le FTA, qui s’est longtemps consacré au théâtre, a intégré la danse à sa programmation, ce qui pose le défi de rester connecté à ces deux communautés. « Dorénavant, les festivals doivent se pencher sur l’inclusion des Premières Nations ou encore des changements climatiques, ce qui veut dire que les gens n’ont pas nécessairement les mêmes perceptions. » En 40 d’existence, le FTA n’a connu que trois directions artistiques, souligne-t-il. Cependant, il faut s’ajuster aux changements de génération. NEW NOW doit aussi faire face à divers enjeux. Entre autres, le festival se déroule sur un site inscrit au patrimoine de l’UNESCO, mais aussi il existe l’enjeu de la durabilité. Avec le changement de gouvernement dans le Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Jasmin Grimm ne sait pas si le festival continuera à vivre. D’ailleurs, dans le concept original de NEW NOW, le festival ne devait durer que dix ans. « Un des gros problèmes est que certains événements et organismes doivent mourir, lance David Lavoie. Parfois, il faut arrêter, sinon on demeure dans l’agonie. »

    MUTEK a de la chance, beaucoup de membres de l’équipe y travaillent depuis 2 ou 3 ans, assurant ainsi une certaine stabilité à l’événement, note Maurice Jones. Par contre, il faut toujours faire face à la bureaucratie. « Comment les festivals peuvent-ils continuer à évoluer alors que les institutions ne le veulent pas ? demande-t-il. Il doit y avoir des connaissances que les festivals peuvent partager entre eux. » Il est devenu plus difficile de créer un esprit d’équipe alors que plusieurs membres de l’équipe se trouvent toujours en télétravail, rappelle Naomi Johnson. « Nous avons mis en place un système de discussion et de partage de dossiers, ce qui nous a permis de mieux collaborer, ce qui a été très festif. »

    « Le FTA demeure un événement important, qui bénéficie d’un budget de 4 millions $, note de son côté David Lavoie. Nous avons réussi à bien faire les choses en matière d’écologie, par la conversation, mais aussi par des gestes concrets. Entre autres, nous aidons les communautés artistiques sur la question des changements climatiques. » Un des cailloux dans la chaussure du directeur général est que le gouvernement du Québec veut mettre le festival dans la case du tourisme. Tourisme Montréal finance d’ailleurs un diagnostic des festivals montréalais dont les résultats devraient être dévoilés en septembre ou en novembre. « À cause de la pandémie, toutes les organisations artistiques sont sur les genoux, ajoute-t-il. Nous devons trouver des budgets. »

    Et que dire de l’Ontario, où la culture relève du ministère du Tourisme, de la Culture et du Sport. « C’est bien beau, les festivals de côtes levées ! lance Naomi Johnson. Quand on pense que les programmes artistiques ont été éliminés dans les écoles. Il n’y a plus d’enseignants en arts dans les écoles de l’Ontario », déplore-t-elle enfin.

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