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    Le FMC avance à grands pas sur les questions d’inclusion et de diversité, selon Diego Briceño Diego Briceño. Photo: Jesse Freeston

    Le FMC avance à grands pas sur les questions d’inclusion et de diversité, selon Diego Briceño

    14 octobre 2021, 07h30
         |      Article rédigé par Sophie Bernard     

    En septembre dernier, le Fonds des médias du Canada (FMC) a créé trois nouveaux postes pour soutenir la diversité. Dans ce cadre, Diego Briceño a été nommé responsable, programmes d’équité et d’inclusion. Depuis son arrivée en poste, le producteur québécois a eu beaucoup de pain sur la planche : la publication du premier rapport au Canada sur les sociétés de production détenues par des personnes racisées, puis celle des consultations de l’industrie 2021 du FMC. L’organisme a déjà mis en place des programmes pour soutenir les diverses communautés, mais il reste beaucoup de travail à faire, nous confie-t-il en entrevue.

    Le rapport sur les sociétés de production détenues par des personnes racisées réalisé par IPSOS a été le premier en son genre, rappelle Diego Briceño. Il a été réalisé en temps de COVID, il faut le noter. « Nous avions lancé un fonds d’urgence pour aider ces sociétés à passer à travers les défis réels de la COVID et 168 entreprises se sont inscrites en 24 heures partout au pays. » On a demandé aux bénéficiaires de ce fonds de remplir le sondage d’IPSOS. « Les réponses nous ont fait nous questionner sur la terminologie, aux grands termes utilisés, raconte Diego Briceño. Certaines personnes préféraient le terme "ethnoculturel" en français. En anglais, le mot "personne de couleur" semblait plus accepté. Même le terme BIPOC ne rallie pas tout le monde chez les anglophones, car on a tendance à copier les États-Unis. Mais les gens d’ici préfèrent les termes nuancés pour décrire leur origine ou appartenance. Beaucoup de personnes de première génération ont répondu à l’appel, ce qui est normal. Mais, nous nous sommes posé la question sur les gens de l’industrie de deuxième ou troisième génération : ont-ils abandonné et quitté le système ? »

    De façon plus générale, le rapport démontre que les entreprises qui se définissent comme ethnoculturelles ou racisées ont tendance à embaucher davantage de personnes de leurs communautés, il existe donc bel et bien un effet d’entraînement. Par contre, s’il existe une parité entre les hommes et les femmes au sein des entreprises, on ne sait pas si cette parité se reflète dans le financement. Le rapport a également permis de voir que l’argent pour produire des projets vient surtout de leur propre investissement en tant que maison de production. Même le financement provenant de la famille et des proches, ce qu’on appelle le « love money », représente une somme plus élevée que certains fonds et sources de financement importantes au pays.

    Diego Briceño s’est attelé à la tâche de concevoir des formulaires qui permettront aux gens de s’auto-identifier. « Le rapport nous a beaucoup appris, dit-il. On voit la pertinence de faire des comparaisons entre l’identité et la situation financière des membres de groupes sous-représentés et l’ensemble de l’industrie, mais nous n’avons pas encore beaucoup de données pour le faire. Nous devrions nous y attaquer cette année. La COVID nous a donné l’occasion de récolter les données pour le rapport. C’est un premier aperçu qui va nous permettre de mieux cibler nos programmes, pas seulement pour le financement, mais aussi pour d’autres soutiens comme les initiatives de formation et recherche. »

    Les programmes qui ont été lancés au mois d’avril 2021 ont déjà eu un impact pour les communautés racisées, avance le responsable de programmes d’inclusion et d’équité, particulièrement en télévision, où l’on note une meilleure réception aux productrices et producteurs racisés, en partie grâce aux mesures incitatives des facteurs de rendement. « Le climat commence à changer, reconnaît Diego Briceño, et ce, partout au Canada. Évidemment, il faut laisser le temps au temps, mais tout le monde fait de l’inclusion une priorité. »

    La consultation annuelle a aussi permis de soulever des enjeux très intéressants. Elle a fait prendre conscience qu’il ne faut pas oublier les personnes en situation de handicap, domaine dans lequel le Canada s’avère très en retard si on se compare au Royaume-Uni et en Australie par exemple. La question de l’intersectionnalité, qu’il s’agisse des régions, des femmes, des communautés LGBTQ2+, des autochtones ou d’autres communautés sous-représentées, se pose avec beaucoup d’acuité. Depuis son arrivée au FMC, Diego Briceño sent une réelle effervescence et une volonté politique à voir les choses changer.

    Le FMC vient de publier son nouveau programme de soutien aux activités de développement sectoriel. Car il ne s’agit pas que de financement aux maisons de productions, mais plutôt de fournir des outils de base et de la formation à l’industrie pour donner plus d’opportunités à ceux qui ont toujours de la difficulté à s’insérer. Le nouveau programme soutient des activités telles que le renforcement des capacités (p. ex., mentorat, perfectionnement professionnel, avancement professionnel ou formation) ; la promotion de l’industrie ; les rapports de recherche ou publications sur les pratiques exemplaires liées à l’industrie des écrans ; ou encore la découvrabilité et l’exportation (p. ex., marchés d’exportation intérieurs, missions d’exportation à l’étranger).

    « Nous voulons apporter des améliorations à tous nos programmes d’inclusion, d’équité et de diversité l’année prochaine. Nous devons trouver l’équilibre entre les changements importants et la stabilité du système. Le climat actuel nous permettra de le faire. Malheureusement, les élections sont venues perturber des changements très attendus qui devaient découler du projet de loi C-10 », conclut Diego Briceño.

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