EN DIRECT DE SXSW : « Coyanuscocksee », un film de Gary Ye qui vise à faire rire
Artiste en composition numérique au studio d’animation Tithouse, Gary Ye a étudié l’animation au collège Sheridan, à Oakville, en Ontario. Après ses études, il commence à travailler comme stagiaire chez DrinkBox Studios, puis entre chez Titmouse d’abord comme designer BG. Au collège Sheridan, il découvre « Koyaanisqatsi » (1982), le film de Godfrey Reggio, sur une musique de Philip Glass, des images de Ron Fricke, une production de Francis Ford Coppola. Il s’est inspiré de cette oeuvre qui a marqué une génération pour réalisé « Coyanuscocksee », un court métrage d’animation de 2 minutes, présenté en première mondiale dans la Midnight Shorts Competition à SXSW.
Pendant ces deux minutes, on est entraîné dans un univers où toutes les images évoquent un pénis, le réalisateur voulant démontrer leur importance et leur influence dans le développement de la civilisation humaine, de la même façon que le faisait à l’époque « Koyaanisqatsi ». Sur une musique du compositeur et producteur de musique américain Kevin MacLeod, avec les voix de Charlie Richards et Dan Neal, le film avait comme but premier de faire rire Gary Ye et ses amis.
« L’idée m’est venu d’une discussion amusante avec des amis, explique Gary Ye. Je voulais combiner le plus artistique des films avec le sujet le plus grossier. Le concept m’a beaucoup fait rire. » Le film a été réalisé dans le cadre de 5 Second Day, une tradition chez Titmouse qui permet à ses créateurs de développer une idée étrange, belle, inquiétante ou drôle.
« Ce serait sympa de voir les gens pouvoir rire le plus possible du concept, autant que moi j’ai ri, ajoute l’animateur. J’ai mes propres raisons pour tout ce qui se trouve dans le film, mais je trouve plus intéressant d’entendre comment les autres gens réagissent. » Tous les éléments de « Coyanuscocksee » ont été peints dans Photoshop, avant d’être rafistolés et animés dans After Effects. Le mixage sonore et le montage ont été faits avec Premiere.
Comment se sent-on lorsqu’on voit une de ses oeuvres sélectionnées à SXSW ? « Je trouve rigolo d’imaginer ce film sans prétentions intellectuelles se retrouver aux côtés de travaux artistiques authentiques », répond-il. Et lorsqu’on lui demande sur quoi il travaille en ce moment, il lance : « La vie. »
À SXSW, « Coyanuscocksee » est projeté dans le cadre de 3 séances, le 10 mars à 21h30, le 12 mars à 20h30 et le 16 mars à 20h40.