Maude en concert à L'Ampli de Québec.
Photo: Renaud Philippe
Pas toujours évident de gérer une carrière musicale. Monter un plan de marketing, créer un site Internet, s’inscrire dans les festivals ou lancer une tournée peut facilement donner le tournis. L’Ampli de Québec est là pour orienter les artistes.
Inspirée de la Rock School Barbey de Bordeaux, cette initiative de la Ville de Québec vise à outiller les auteurs, compositeurs et interprètes afin de favoriser le développement de leur talent. « On s’intéresse surtout aux artistes de la relève, mais les artistes plus confirmés ou en voie de professionnalisation peuvent passer par chez nous. On ne leur montre pas comment jouer de la flûte ou de la guitare, mais on les accompagne pour tout ce qui va autour. L’Ampli est un projet unique au Québec et peut-être même en Amérique du Nord », indique la coordonnatrice Julie C. Paradis.
Géré par le Carrefour jeunesse-emploi de la Capitale Nationale, L’Ampli offre à ses membres un service de coaching et d’accompagnement. Sa programmation annuelle comprend des ateliers de perfectionnement, des conférences, des classes de maîtres et des formations spécialisées. L’organisme offre à coûts avantageux un studio d’enregistrement, un local de pratique et une salle de spectacles. Il permet aussi à des musiciens de se produire au Québec ou à l’étranger par le biais de ses différentes ententes de collaboration. Ses projets de résidences croisées donnent la chance à des groupes de travailler sur un même projet ou encore de réaliser un échange à travers des structures différentes. L’objectif derrière tout ça : favoriser le réseautage et l’intégration des artistes de la relève au milieu professionnel.
En quatre ans, plus de 3 500 musiciens ont bénéficié des conseils et différents services de L’Ampli. L’organisme a contribué à l’émergence de groupes comme Garoche ta sacoche, primé au Festival de la chanson de Granby, et The Seasons, qui vient de signer un contrat avec l’étiquette Vega-Universal. Deux formations à surveiller dans les prochaines années et qui ont fait leurs débuts dans les locaux de L’Ampli de Québec.
Julie C. Paradis l’admet, il est de plus en plus difficile de percer dans l’industrie. Le talent à lui seul ne suffit pas. De là l’importance d’être bien outillé. « L’offre est beaucoup plus importante que la demande. Certains croient que s’ils sont bons, une étiquette de disque va les découvrir et la gloire va suivre. Ce n’est pas comme ça que ça marche. Peu d’artistes vivent de leur musique. Il faut être prêt à faire des concessions et organiser sa vie d’un point de vue alimentaire pour être capable de soutenir sa pratique. »
