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    [VIDÉO] Pour Philippe Telio, l’écosystème des start-ups a relevé le défi de la pandémie Philippe Telio. Photo: Alexis Leblanc

    [VIDÉO] Pour Philippe Telio, l’écosystème des start-ups a relevé le défi de la pandémie

    22 juillet 2022, 07h34
         |      Article rédigé par Sophie Bernard     

    En 2011, Philippe Telio fonde le Startupfest, un événement qui accueille depuis chaque année les entrepreneurs en herbe, les investisseurs, les anges et d’autres acteurs de l’écosystème des start-ups. Il compte 12 Startupfest, mais, en réalité, il n’y en a eu seulement 11 puisque l’édition 2021 s’est déroulée en virtuel. Par contre, l’édition 2020 a eu lieu de façon hybride, raconte-t-il au Lien MULTIMÉDIA. Est-ce que la pandémie a affecté cet écosystème ?

    « La pandémie a affecté toutes les industries, tout le monde et pas juste en matière de business, mais aussi de façon émotionnelle, répond-il. Nous venons de vivre un moment intense et rare dans l’histoire de l’humanité. Les entreprises qui étaient déjà fragiles, qui n’avaient pas de modèle d’affaires et pas d’innovations n’ont pas réussi à survivre. Quand on est fragile dès le départ et lorsqu’un tsunami comme la pandémie frappe, elles disparaissent. » Par contre, dans les moments difficiles, les meilleurs des meilleurs trouvent leur place et développent des solutions pour régler des problèmes. « Je me fais demander assez souvent récemment si la situation actuelle a un impact sur les start-ups, mais en réalité les entrepreneurs sont toujours à la recherche de solutions, donc ils sont toujours là pour remplir l’écart. Aux nouveaux problèmes, ils trouvent de nouvelles solutions. »

    Quant aux investisseurs, ils ont été présents malgré la crise sanitaire. En fait, explique le fondateur du Startupfest, comme les dépenses ont baissé pendant la pandémie, l’argent n’est pas sorti du système, au contraire. Comme il n’y avait plus de dépenses, ils avaient davantage d’argent à mettre dans les start-ups. Cette période fut donc intéressante pour ces dernières. Aujourd’hui, dans cette époque post-pandémique et d’inflation, les investisseurs ralentissent leurs activités et on voit un resserrement des portefeuilles, avance Philippe Telio. « Les occasions pour rencontrer les start-ups existent toujours, comme le Startupfest. D’ailleurs, on voit les investisseurs ici. Toujours, quand il y a de l’incertitude, les investisseurs ont tendance à aller chercher les meilleurs des meilleurs. Il faut leur donner l’impression qu’ils vont manquer une occasion. »

    Philippe Telio se méfie des modes. « On a beaucoup parlé, ces dernières années, de NFT, de crypto et, juste récemment, on a vécu un crash hallucinant, dit-il. Le marché a perdu 60 %. Mais, il existe toujours une voie intéressante. Tout le monde prévoit l’avenir du virtuel, du Web 3.0, de la crypto, de la décentralisation. Il s’agit d’un mouvement réel et qui va continuer. C’est le moment de déterminer ce qui est réel ou pas. » Lui-même croit qu’il existe de vraies occasions d’affaires, avec de vrais marchés et de vrais clients, et pas juste des « buzz word ». Il n’y a pas si longtemps, l’expression « intelligence artificielle » était aussi à la mode et si l’on ajoutait le mot « pharmaceutique » dans la même phrase, l’argent rentrait.

    Avant de parier sur une nouvelle tendance, Philippe Telio regarde ce que les jeunes recherchent. S’ils se mettent des casques de réalité virtuelle sur la tête, c’est très probablement parce que le Web 3.0 va devenir réel. Les prochaines tendances ne viendront pas de gens comme lui, la génération dans la cinquantaine. « Il faut toujours trouver une vraie business, avec un vrai modèle d’affaires », dit-il.

    Si cette édition du Startupfest a affiché complet, l’équipe a voulu proposer un événement de moindre capacité, septième vague oblige. Philippe Telio a déjà organisé des événements qui ont attiré 7 000 personnes, comme ce fut le cas au Parc de Dieppe en 2018. « Il y a neuf mois, nous avons décidé de faire un événement physique et zéro virtuel, coûte que coûte, lance-t-il. Nous n’avons pas pris trop de risque puisque, à l’époque, nous ne savions pas si les gens allaient voyager. Le lieu choisi cette année (NDLR : le Grand Quai du Port de Montréal) pouvait accueillir au maximum 1 500 personnes. Si 1 600 personnes se sont inscrites, il n’y en a jamais eu 1 500 en même temps. » Et des gens sont venus de l’Atlantique, de Calgary, de Saskatoon, de Toronto ou encore d’Ottawa. Les gens reconnaissent la marque Startupfest depuis des années et savent qu’ils y trouveront de l’authenticité.

    Cette année, l’événement avait pour thématique « Nouvel élan » ou « Fresh Start » en anglais. Pour Philippe Telio, nous vivons tous une nouvelle réalité et il faut faire de nouvelles choses, sans nécessairement faire table rase du passé. Avec toutes ces éditions depuis 2011, l’équipe du Startupfest sait ce qui fonctionne et ce qui fonctionne moins. Certains éléments des années précédentes ont été enlevés et d’autres se sont ajoutés. « Les prix ont toujours été super importants pour les start-ups, les occasions de créer des réseaux existent déjà. Notre but est de créer des opportunités tangibles et que, à la fin de l’événement, trois entreprises vont sortir avec 100 000 $ en poche. »

    Le prix Best of the Fest existait déjà. Celui des femmes entrepreneurs a été ajouté quelques années plus tard. Cette année, un prix de 100 000 $ était réservé à une entreprise issue de la communauté noire. « Nous avons toujours été inclusifs, note Philippe Telio. Mais, du moment où nous avons ajouté un prix, c’est devenu intentionnel. Une trentaine de personnes issues de la communauté noire sont venues des États-Unis cette année. » Il rappelle d’ailleurs que, en 2019, le prix Best of the Fest avait été remporté par la start-up SparkCharge, dirigée par l’entrepreneur afro-américain Josh Aviv. « J’aimerais ajouter plus de prix, explique-t-il. Un des secteurs qui n’a pas été affecté par la crise économique et la pandémie est celui des anges investisseurs, des personnes prêtes à investir 10 000 $ dans une entreprise. » Il n’y a eu aucun essoufflement du côté des anges investisseurs et des particuliers fortunés (high net worth individual, en anglais), ces gens qui disposent d’au moins 1 million $US d’actifs liquides et qui ont de l’argent à placer.

    Et le prix des grand-mères, un grand favori du Startupfest, a également été remis cette année. La première journée de la plus récente édition, Isabelle Hudon, présidente et cheffe de la direction de la BDC a passé quelques heures sur le site. Voyant l’énergie qui se dégageait de l’événement, cette femme « dynamique et formidable », selon les termes de Philippe Telio et qui est grand-mère dans la vie, a décidé de participer au jury des grand-mères le vendredi 15 juillet.

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