CONNEXION

  • Abonnement
  • Publicité
  • Contact
  • Guide industrie
  • Vidéos
  • Podcasts
  • magazine CONVERGENCE
  • Boutique
  • Numérique
  • Jeux Vidéo
  • Mobile
  • Animation
  • Informatique
  • Arts Médiatiques
  • Marketing
  • Musique
  • Industrie
  • Réalité virtuelle
  • Intelligence artificielle
  • Startups
  • Artisans du numérique
  • Conseils d’experts
  • Exclusifs
  • SUIVEZ-NOUS

    RSS

    RECEVEZ GRATUITEMENT
    LE BULLETIN QUOTIDIEN [voir un exemple]

    Hofesh Shechter Company remonte sur les planches du Théâtre Maisonneuve avec « Double Murder » «Double Murder». Photo: Todd MacDonald

    Hofesh Shechter Company remonte sur les planches du Théâtre Maisonneuve avec « Double Murder »

    4 novembre 2022, 00h34
         |      Article rédigé par Constance Biron     

    Le chorégraphe et compositeur Hofesh Shechter remonte son spectacle « Clowns » avec l’addition d’un épilogue complémentaire, « The Fix », dans le spectacle « Double Murder ». En deux parties, séparées d’un entracte, le spectacle d’abord violent se termine sur une note d’humanité. Le Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts présente l’oeuvre du 2 au 5 novembre 2022.

    Hofesh Shechter remonte son spectacle « Clowns », une danse où la violence règne. Les dix danseurs sur scène s’entre-tuent constamment. Ce morceau de 45 minutes présente une critique de la société, qui devient de plus en plus indifférente et insensible devant un monde toujours plus violent.

    D’abord créée pour le Nederlands Dans Theater en 2015, la production « Clowns » a été imaginée en pensant à une ancienne chorégraphie que Hofesh Shechter a déjà montée par le passé, présentant aussi des tueries théâtrales sur scène.

    « J’ai pensé que ce serait amusant de faire ce processus de création, explique Hofesh Shechter. Les danseurs sont très créatifs, ils ont trouvé des moyens créatifs de se tuer entre eux. Le fait d’orchestrer des tueries me semblait intéressant. La pièce est assez sombre, mais c’était l’élément de départ. Et plus on jouait avec ça, plus je trouvais qu’il y avait quelque chose d’intéressant dans la répétition. C’est assez grotesque et ça devient plutôt dérangeant, et je trouvais tout aussi intéressant le fait qu’on trouve cela divertissant. C’était le point de départ de la création et j’ai aimé aller plus loin dans ce numéro. »

    Au numéro « Clowns » s’est cependant ajouté « The Fix », qui n’était pas créé avant cette saison. Hofesh Shechter explique qu’il a voulu ajouter une réponse à la première partie plutôt sombre et dérangeante. Malgré le fait qu’il n’aime pas particulièrement quand l’audience participe aux spectacles, il a fait ce compromis au nom de l’art. En effet, à la fin de la pièce, les danseurs se faufilent à travers l’auditoire à la fin du spectacle pour offrir des accolades. « C’était une réponse, un antidote, dit-il. J’ai aussi vu "Clowns" à plusieurs reprises, et j’ai aussi eu ce sentiment de malaise. "Clowns" ne montre qu’un angle précis sur la manière de vivre des expériences. Je voulais amener un autre angle, je me disais qu’il devait y avoir autre chose. Les deux actes sont faits pour être ensemble. Je trouvais intéressant de connecter avec le public, d’abord de manière désinvolte, presque superficielle au début, puis vivre cette transformation jusqu’à la fin. »

    La musique, composée par le chorégraphe aux multiples talents, comporte des sons et des chants répétés. Par moments, les basses sont tellement fortes que les sièges en vibrent. Cela permet au public de réellement entrer dans une transe. Il voit et vit ce qu’il se passe sur scène. La musique dans « Clowns » est composée pour mettre le spectateur dans une espèce de malaise. Le public vit un double inconfort, face à ce qu’il voit, et par ce qu’il entend, le traverse et le rend presque complice des tueries qu’il regarde.

    Hofesh Shechter parle de son processus de création comme étant désordonné, chaotique. « La création commence avec l’idée d’une atmosphère. J’ai eu une idée très simple, et puis je crée. J’écris beaucoup, je crée des mouvements, j’enregistre des sons. C’est un processus de création très chaotique, où j’essaie de produire, et je m’abandonne dans le sujet sur lequel je travaille. Je me crée une sorte de banque d’informations, que je dois par la suite organiser pour en faire une expérience cohérente. Je crée la musique en même temps que la chorégraphie. Tout bouge, évolue et se développe tout le temps. Chaos ! »

    Ses créations sont faites non pas dans le but de plaire, mais pour faire ressentir des émotions, des sensations, autant chez lui que chez son public. « Quelque chose en toi te dit si ça marche ou pas, explique-t-il. La question que je me pose est si c’est bien pour moi, pour le public. La réponse est dans le milieu. Pour moi, ce qui m’intéresse est l’expérience, ce qui me fait ressentir quelque chose, et que je veux partager avec un public. Si je suis ému, excité, 9 fois sur 10, je le garde. Même si je ressens un malaise, pour moi ça veut dire que c’est bon. C’est l’impact que ça a sur moi, sachant que ce sera partagé avec une audience. »

    C’est le même débat avec son choix de danseurs. Oui, il faut qu’ils soient bons, aient une bonne technique, etc. Mais le plus important est de lui faire ressentir des émotions. Les danseurs doivent être humains. Des danseurs qui vivent des expériences en eux, qui ressentent ces expériences au maximum. « Les danseurs ont une expérience créative du travail très large. Cela me fait vivre et ressentir les choses de diverses manières. Des humains, bref », conclut Hofesh Shechter.

    Le spectacle de danse « Double Murder » d’Hofesh Shechter Company est présenté par Danse Danse au Théâtre Maisonneuve du 2 au 5 novembre 2022.

    Sur le même sujet

    Intéressé.e à reproduire un article, une photo ou une vidéo ?

    En bénéficiant de notre licence de reproduction, vous pourrez :

    • publier un article dans vos sites Web, dans vos infolettres, dans vos réseaux sociaux, etc.
    • en modifier la longueur
    • recevoir les photos (et vidéos, si applicable) en haute résolution
    • publier les photos (et vidéos, si applicable) dans vos sites Web, dans vos infolettres, dans vos réseaux sociaux, etc.
    • le contenu devient public sur notre plateforme, ce qui vous octroie encore plus de visibilité

    Sous réserve que les droits sur les contenus que vous souhaitez reproduire (textes, photos ou vidéos) nous appartiennent.

    DERNIERS ARTICLES

    Sébastien Benoit animera « Chanteurs masqués »

    Sébastien Benoit animera « Chanteurs masqués »

    Suite
    25 avril 2024, 01h30