Performeuse, musicienne, metteure en scène, le mot limite ne fait pas partie du vocabulaire de Maya Kuroki. Japonaise d’origine installée à Montréal depuis huit ans, c’est d’abord l’interdisciplinarité qui intéresse l’artiste. Son spectacle Manège de l’utérus hanté, où elle partage la scène avec la danseuse Tomomi Morimoto, puise son inspiration dans la culture bouddhiste, bien que l’artiste se dissocie de toutes formes de religion. « Les bouddhistes font ce type d’expérience, explique-t-elle. Ils entrent dans une grotte très noire et suivent une corde pour ne pas se frapper contre les murs. C’est une redécouverte de ses sens, mais il y a aussi un sentiment d’épouvante dans cette expérience. C’est ce qu’on a voulu recréer avec notre spectacle, cette idée de la renaissance qui nécessite un passage dans l’inconnu. » Le Lien MULTIMÉDIA l’a rencontrée.
