Le Lieu, centre en art actuel de Québec, présente l’exposition « Unspeakable /Truths » de l’artiste Sarah Hill depuis le 11 avril et jusqu’au 5 mai 2013.
« The Yellow Wall Paper » (2012-2013) : « Ce récit n’était pas destiné à rendre les gens fous, mais à les sauver d’une folie menaçante. Et ce fut une réussite ! » – Charlotte Perkins Gilman
Sarah Hill travaille présentement sur « The Yellow Wallpaper », une nouvelle écrite par l’auteure américaine Charlotte Perkins Gilman. Ce texte comporte de nombreux moments performatifs : l’odeur « jaune », le motif « qui pend comme une tête coupée », les lambeaux de papier arraché et le fait que le papier déteint tout en laissant des taches sur la peau et sur les vêtements de ceux qui y touchent.
Par la vidéo, l’artiste réfléchit aux manières de créer une image de la haunted queer, définie par Heather Love dans « Feeling Backward ». Dans ce texte, Love jette un regard sur des nouvelles écrites par des homosexuel(le)s au début du 20e siècle, souvent écartées sous prétexte qu’elles étaient déprimantes, et se questionne sur les manières de valoriser et de s’approprier les sentiments sombres exprimés dans ces nouvelles.
« I’m Fine » (2011-2013) : « Nul n’a jamais écrit ou peint, sculpté, modelé, construit, inventé, que pour sortir en fait de l’enfer. » – Antonin Artaud
Les préoccupations profondes de la performance « I’m Fine » visent à amener le public à ressentir une émotion en réponse à la colère de la performeure. Sous cet angle, Sarah Hill conçoit sa pratique comme un dialogue cathartique, une « purge », un nettoyage émotionnel dont l’expérience peut être thérapeutique sans jamais être une thérapie. En d’autres termes, un laxatif puissant qui permet de faire sortir ce qu’il n’est plus nécessaire de garder en soi.
À découvrir au Lieu, centre en art actuel, à Québec, du 11 avril au 5 mai.