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    Afterschool d’Antonio Campos (2008, États-Unis, 106 min.)
    [Vu au FC3A]

    Afterschool d’Antonio Campos (2008, États-Unis, 106 min.)

    29 mars 2009, 05h11
         |      Article rédigé par [Michael Bertiaux]     

    Le Festival de Cinéma des Trois Amériques (FC3A), dans une optique de souligner l’importance des films d’auteur, propose dans sa programmation le premier long métrage du réalisateur d’origine italienne et brésilienne Antonio Campos avec Afterschool. Bilan d’un portrait on ne peut plus actuel de la vie d’un adolescent accro du Net et son entourage scolaire particulier.

    Entre les murs d’un pensionnat, le jeune Robert (Ezra Miller) vit à doses de pornographie et de vidéos populaires sur YouTube lorsqu’il n’est pas en classe. Cette fascination a tôt fait d’influencer sa vision du monde, en particulier celle des femmes, dont seuls les attributs charnels semblent éloquents, frappants. Campos aborde plusieurs problématiques liées à une génération captive des nouveaux médias ; exploitation, perte de vie privée, culpabilité et goût pour la rapidité d’exécution.

    Les festivaliers ne s’attendaient certainement pas au style unique de ce jeune réalisateur âgé de 24 ans, qui ne se gêne pas de choisir un plan cachant les parties importantes plutôt qu’un autre trop évident. Ainsi, il n’est pas rare, dans Afterschool, de rater un baiser passionné pour ne voir que la tête d’un des personnages. Souvent, le contenu est sous-entendu, une touche originale - les scènes les plus réussies ne sont pas toujours les plus explicites. En ce sens, le long métrage demeure très pudique dans son jeu d’acteurs. Les thèmes du sexe entre mineurs, de la pornographie Web et de la drogue ne sont pas les plus faciles à aborder, mais Campos a accompli un exploit en réalisant avec autant d’audace et de fermeté un tel film, réveil brutal à une réalité bien ancrée dans le monde d’aujourd’hui.

    Afterschool plonge dans certains tabous de la société moderne. Les acteurs, tous de jeunes adultes, ont vraiment la tête de l’emploi pour jouer dans ce film, qui respire d’authenticité jusqu’à ses différents figurants. Malgré certaines longueurs, l’histoire prend une tournure dramatique où la violence des médias numériques se transpose dans le quotidien de Robert, qui sera victime à son tour des effets pervers du Web. Unique, actuel, intelligent et bien découpé avec une certaine dose de suspense, Afterschool est un rare spécimen du cinéma contemporain qui ose beaucoup.

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