La Galerie de l’UQAM ouvrira l’année 2022 avec l’exposition « DataffectS »
La Galerie de l’UQAM lance la nouvelle année avec « DataffectS », une exposition de groupe rassemblant sept artistes ainsi qu’un collectif (Canada, France, Belgique, Cuba, États-Unis). Sous le commissariat de Nathalie Bachand et avec l’appui de la Wallonie-Bruxelles International et de la Délégation générale Wallonie-Bruxelles au Québec, le projet remet en question les enjeux et les effets liés aux moyens de communication numériques.
Réunissant une diversité de pratiques artistiques,« DataffectS » examine les enjeux que soulèvent les télécommunications, en explorant notamment l’espace que nous leur accordons, leurs aléas, leurs failles et leurs excès, la manière dont nous en sommes affectés ainsi que la notion d’hyperconnexion. Dans cet ordre d’idées, la commissaire Nathalie Bachand s’interroge sur ce « que révèle cet état d’hyperconnexion – et son absence – sinon que notre perception de la réalité est nécessairement influencée par l’interférence numérique exercée sur notre quotidien, et par son anticipation lorsqu’absente. »
Ces vingt dernières années, nous sommes passés d’un rapport privilégié aux technologies à une omniprésence de celles-ci, du moins dans l’hémisphère nord-occidental. Ailleurs, on attend encore l’accès au wifi public et l’Internet à domicile. Cette présence constante des nouvelles technologies contribue par ailleurs à l’amplification d’un effet de charge mentale. Peu de nos interrelations sont libres d’un lien avec le numérique et, par conséquent, d’un potentiel d’instantanéité. Ce faisant, les distances réduites par nos moyens de communication deviennent autant de raccourcis vers une sollicitation constante et une mise à jour en temps réel de l’état du monde. Véhicule agile, les données numériques sont une « matière » volatile, qui pourtant nous relie.
Les données sont au coeur de nos moyens de communication. Elles portent et transportent nos affects – notre ressenti et notre vécu – à travers divers processus de transfert d’informations. Du télégraphe prénumérique à l’Internet, de la géolocalisation au satellite, les moyens par lesquels nous communiquons témoignent d’un rapport au langage. Ce dernier tend à se transformer et à devenir de plus en plus abstrait – jusqu’à éventuellement se résumer à une séquence de 0 et de 1. Cependant, l’envers du décor révèle que ces méthodes de transmission ne sont pas sans conséquence : labeur, exploitation et dégradation écologique sont souvent occultés de l’équation.
- Commissaire : Nathalie Bachand
- Dates : 19 janvier – 26 février 2022
- Vernissage : mardi 18 janvier 2022, 17 h 30
- Lieu : Galerie de l’UQAM