L’artiste pluridisciplinaire Émilie Monnet présente « Okinum » du 2 au 20 octobre
Inspiré par le rêve récurrent d’un castor géant, « Okinum » est une réflexion intime sur la notion de barrages intérieurs, une ode au pouvoir du rêve et à l’intuition. La parole est libérée afin de remonter la rivière de la mémoire des ancêtres et pour se réconcilier, avant tout, avec les différentes facettes d’une identité multiple.
Au croisement entre le théâtre, la performance et les arts médiatiques, la pratique artistique d’Émilie Monnet s’articule autour des questions d’identité, de mémoire, d’histoire et de transformation. Née de mère anishnaabe et de père français, elle s’inspire de nombreuses années d’activisme auprès d’orsanisations autochtones aussi bien au Canada qu’en Amérique Latine.
Entourée d’une solide équipe de concepteurs, elle propose avec « Okinum » une expérience immersive en trois langues (français, anishnabemowin, anglais). Elle allie théâtre, son et vidéo au moyen d’une dramaturgie unique, circulaire et envoûtante. Se tisse ainsi une série de tableaux oniriques, où l’espace-temps n’est pas conçu de façon linéaire, véritable témoianage d’une filiation qui inspire.
« Okinum »
- Une création des Productions Onishka ;
- Texte, mise en scène et interprétation Émilie Monnet du 2 au 20 octobre 2018 au CTD’A.
Repères biographiques de l’artiste :
- 2016 - Fondation de Scène contemporaine autochtone qui fait place à la création autochtone en arts vivants ;
- 2016 - Présentation de « Wishes/Souhaits », exposition sonore immersive et photosraphique créée en collaboration avec des femmes du Foyer pour femmes autochtones de Montréal ;
- 2017-2018 - Interprétation dans le « Wild West Show » de Gabriel Dumont. présenté à Ottawa, Montréal, Winnipeg, Saskatoon et Québec ;
- 2018-2019 - Performance dans « Mythe », un opéra multimédia de Mykalle Bielinski ;
- 2019 - Présentation de « Scène contemporaine autochtone » à Edimbourg, Écosse.
« Lorsque j’entends parler l’anishnabemowin, c’est vrai que j’entends les sonorités du territoire : la rivière qui défile, les sons des oiseaux, des animaux d’ici [...] C’est une langue riche, complexe, qui véhicule une vision particulière du monde. [...] Je ne me surprends pas du fait qu’une des tactiques pour "tuer l’Indien dans l’enfant" ait été l’interdiction massive de parler les langues autochtones. Car on s’assurait qu’il n’y ait plus transmission de la langue génération après génération, on coupe un lien. On déracine. On nous déconnecte de notre identité, mais aussi de nos responsabilités envers le territoire, la Terre, les générations à venir, la vie. », Émilie Monnet, « À découvert ». 3900 vol.12