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    Robin Minard : un des pionniers de l’électroacoustique de Montréal à Berlin
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    Robin Minard : un des pionniers de l’électroacoustique de Montréal à Berlin

    29 avril 2008, 09h47
         |      Article rédigé par Charles Prémont     

    De retour à Montréal, sa ville natale, après 18 ans d’absence, Robin Minard s’offre une exposition et un concert pour souligner son passage dans la métropole. Aujourd’hui professeur à Weimar en Allemagne à l’Académie Franz Liszt et à l’Université Bauhaus où il est aussi directeur des studios électroacoustiques (SeaM), on retrouve en Minard un artiste engagé qui croit en la qualité des espaces publics. Le Lien MULTIMÉDIA l’a rencontré dans le cadre de son exposition.

    C’est en réaction à la musak, cette musique absente qui envahit les lieux communs, que Robin Minard s’est dit qu’il voulait étudier le domaine public. « À l’époque, la musak jouait partout dans le métro. La musak efface l’endroit. Il devient mort. Ce n’est pas fait pour être écouté, ce n’est pas fait pour l’espace où on l’entend. Ce n’est qu’un rythme, c’est du contrôle comportemental », pense l’artiste. Il donne en exemple ce moment où il commençait à travailler la nuit en studio. La musak du soir était douce et calme, comme pour endormir. Lorsqu’il allait se coucher le matin, il devait écouter une ambiance joyeuse et rythmée.

    C’est donc par « responsabilité sociale » que Minard a voulu donner aux espaces un son qui leur est destiné. « Je voulais qu’on puisse écouter partout. Lorsque j’ai commencé, c’était dans les années 80, à l’ère du "walkman". On n’apprend plus à écouter ce qui nous entoure et moi, je voulais inviter les gens à le faire. C’est quand on écoute que les choses deviennent intéressantes », dit-il.

    Souligner l’espace, l’investir veut aussi dire s’effacer devant celui-ci pour l’artiste. Une façon de faire que Robin Minard a changée au fil des années en faisant des compositions qui, nécessairement, le mettent à l’avant-scène. « C’est ma formation première. J’ai toujours composé. Mais je voulais sortir de l’espace de concert pour pouvoir faire écouter partout. J’en avais un peu contre cette mentalité qui disait qu’on ne pouvait vraiment écouter que dans les espaces destinés à l’oreille », dit-il. Aujourd’hui, si Minard estime toujours autant les espaces publics, il apprécie également les salles créées en fonction du son.

    Son questionnement ne s’est jamais tari au fil des années. « Je me questionne encore sur ce que je fais et pourquoi je le fais. Je pense que c’est souvent en moi et que je le découvre au fil des événements. En premier lieu, c’est toujours l’oeuvre qui compte. Ensuite, je découvre la théorie qu’il y a derrière et c’est à partir de là que j’écris mes livres », indique Robin Minard.

    N’aimant visiblement pas les catégories très franches, Minard s’est versé dans le son, bien sûr, mais également dans l’art visuel et les installations pour ses compositions. « Je me suis toujours opposé aux séparations très catégoriques. Je trouve qu’il y a souvent une trop grande séparation entre l’art et la vie quotidienne dans notre société. Je n’ai jamais compris pourquoi l’artiste devait être à l’extérieur de la vie de tous les jours », dit-il.

    Ayant fait sa maîtrise à l’Université McGill et ayant perfectionné son art à Paris, Robin Minard a participé aux premiers balbutiements de l’électroacoustique montréalais. Faisant partie du groupe Sonde au début de la décennie des années 80, il a ensuite préféré l’Allemagne. « C’est dans le cadre d’un programme d’échange international que j’ai eu la chance d’atterrir à Berlin », se rappelle-t-il.

    C’est là qu’il trouve l’art qu’il veut faire. « Berlin avait une politique culturelle incroyable et l’art sonore y était beaucoup plus développé qu’à Montréal ou en France. Je me souviens que l’on pouvait présenter n’importe quel projet. Si c’était sérieux, on avait du support », dit l’artiste. C’est dans ce milieu qu’il pourra enfin explorer les avenues qu’il attendait. Il s’y pose en 1984 et n’a cessé de résider en Allemagne depuis.

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