La prochaine production, « Temps Universel +1 », du Collectif Isochrone s’intéresse aux potentialités créatives et dramaturgiques de l’utilisation de la vidéo en scène. Celle-ci n’est plus envisagée uniquement comme un dispositif scénographique, mais plutôt comme un véritable partenaire de jeu avec lequel les artistes (actrice et conceptrices-teurs) peuvent composer autrement. Ce nouvel état scénique encourage l’hybridation des formes qu’elles soient picturales, cinématographiques ou théâtrales.
Porté par la comédienne Hynda Benabdallah, « Temps Universel +1 » prend pour assise le monologue éponyme de l’auteur allemand Roland Schimmelpfennig, un texte qui exploite la complexité de la mémoire comme phénomène perceptif. La pièce sera présentée à La Chapelle Scènes Contemporaines du 8 au 12 mai 2018 et constitue le fruit d’une année de recherche soutenue par Hexagram-UQÀM (Réseau international de recherche-création en arts médiatiques, design, technologie et culture numérique).
Le Collectif Isochrone est constitué de jeunes artistes-chercheur-es dont la singularité des processus créatifs se structure à travers la mise en place de laboratoires au cours desquels les expérimentations alimentent de nouveaux questionnements. Le temps consacré à la recherche permet au collectif d’installer des mécanismes collaboratifs de création qui façonnent un imaginaire commun et nourrissent leur travail. En questionnant les méthodes traditionnelles de production, le collectif se place en marge des modes de fonctionnement courant de la création en arts vivants.