Alain Tremblay.
Photo: Courtoisie
Alain Tremblay s’est frayé un chemin à son rythme sur les scènes québécoises avant de lancer son tout premier album, « Trouver sa voie » , sous l’étiquette des Disques Passeport. Originaire de L’Isle-aux-Coudres, le sympathique auteur-compositeur-interprète à la voix d’or et au grand coeur propose aujourd’hui une belle façon de découvrir son identité folk et sa poésie raffinée.
Dès les premières notes de l’album, le ton est donné : proximité, authenticité et poésie. En fait, c’est toute l’âme d’Alain Tremblay qui est dévoilée, de son talent à la guitare jusqu’à son magnétisme tranquille. « Trouver sa voie » met de l’avant des textes riches et universels soutenus par des arrangements simples mais pertinents, surtout axés sur la guitare acoustique. En abordant des thèmes profonds tels que le vide laissé par le suicide (« Ton départ »), la lourdeur des secrets (« Le sablier ») ou la dérive des amours (« Quand »), l’autodidacte réussit à s’éloigner de la banalité des sentiers battus amoureux.
Tout en équilibre, la proposition musicale d’Alain Tremblay se déploie d’une mélodie à l’autre avec une habile douceur. De « La Terre » au « Bonheur », à la houle du « Sablier », on file vers la guitare, le piano droit et l’harmonica de « La machine », qui raconte ses dures années à travailler à l’usine : « J’ai écrit cette chanson en pleurant pendant que je manœuvrais une machine, en rêvant de retourner dans mon Charlevoix natal », explique-t-il. Vient ensuite le pas rythmé de « Léopold », sorte d’hommage à l’héritage reçu de nos aïeuls dans lequel Alain Tremblay raconte l’histoire de son grand-père Tremblay, un des personnages phares de la trilogie cinématographique de Pierre Perrault, tournée à L’Isle-aux-Coudres (« Pour la suite du monde », « Le règne du jour » et « Les voitures d’eau »). Les autres chansons se suivent, de tableau en tableau, et on reconnaît son premier extrait radio « Je me sens frette », puis la chanson-titre où les percussions combinées à la guitare soulèvent les passions. Toute douce, « Ton départ » nous mène vers la surprenante « Orbitale », qui clôt le tout avec une guitare électrique enivrante.
Alain Tremblay s’est tourné vers son ami Frédéric Boudreault (Geneviève Jodoin) pour réaliser ce premier album, et c’est entourés non seulement d’amis, mais aussi de musiciens de grand talent qu’ils ont travaillé avec le même plaisir qui les a unis lors de leurs soirées inoubliables à l’auberge de la Fascine, sur L’Isle-aux-Coudres. En plus de Frédéric Boudreault à la basse, on retrouve Denis Ferland (Patrice Michaud) à la guitare acoustique, Alexis Martin (Damien Robitaille, Daniel Bélanger) à la batterie et aux percussions, Simon Godin (Richard Séguin, Bouches Bées) à la guitare électrique et Geneviève Jodoin (gagnante de « La Voix » 2019) aux chœurs. Tous accompagnent à merveille la belle voix grave de l’artiste, qui insuffle à ses chansons une douce impression familière et remplie d’espoir.
« Trouver sa voie » d’Alain Tremblay est offert dès maintenant sur les plateformes numériques. En attendant de voir sur scène ce répertoire fraîchement enregistré, il fera bon de savourer l’album en se donnant temps et espace pour déguster les mots de l’auteur-compositeur à leur juste valeur.
