D’une renversante sensibilité et après une longue absence de la scène musicale, Bruno Marcil revient avec un album dépouillé, travaillé avec une grande délicatesse. Sa voix chaude et grave berce et transporte dans des lieux d’une lumineuse fragilité. « Les marches lentes » sont celles des écueils et des joies de la vie, des deuils et des monstres qui reviennent parfois la hanter.
D’une intimité désarmante, l’album parvient à réconforter dans nos petites tragédies communes. En mettant ses propres expériences au grand jour, l’artiste nous permet de voir en nous-même notre fragilité.
« L’album était entièrement enregistré depuis 2015, mais par pudeur, je n’osais pas le sortir, confie l’artiste. Je n’aimais pas l’idée de partager au plus grand nombre une parole si intime. Je l’écoutais avec mes enfants comme on écoute battre son coeur dans l’oreiller. En 2017, la même année où elles nous ont demandé de marcher seules vers l’école, mes filles m’ont demandé de lancer mon album. Comme j’essaie de le faire depuis qu’elles sont nées, je les ai écoutées de tout mon coeur. Je regarde partir cet album de la même manière que lorsque j’ai laissé glisser la main de mes filles sur la 3e Avenue ce matin là. »
Aujourd’hui un des plus flamboyants comédiens de sa génération, Bruno Marcil s’est imposé comme auteur-compositeur-interprète en 2006 après une victoire au concours Ma première place des arts. Suit l’album « Pas dormir » en 2007, chaleureusement acclamé par la critique. Après plusieurs spectacles intimes, Robert Charlebois invite l’artiste à faire la première partie de ses spectacles en tournée. C’est à cette même période que la carrière de l’acteur s’envole. Entre la vie de famille, les spectacles de théâtre et les tournages, l’artiste aura pris plus de dix ans pour polir « Les marches lentes ».
Proche ami de Philippe Brault qui a réalisé cet album comme le précédant, les complices ont échelonné leur travail avec une seule règle : mettre l’authenticité et la musique au premier plan. En ressort un travail éminemment sensible. Bruno Marcil aura pris le temps de peaufiner des pièces musicales essentielles où chaque mot résonne par sa sincérité.
« Les marches lentes »
- « Faire du ménage »
- « L’amertume »
- « Le p’tit voleur de vélos »
- « Les mousses »
- « Maladie de malades »
- « Qu’est-ce que tu dirais »
- « Faire semblant »
- « Berceuse »
- « On aura pas le temps » (avec Ariane Moffatt)
- « J’ai fait des erreurs »
- « Quand est-ce qu’on s’en va ? »