CONNEXION

  • Abonnement
  • Publicité
  • Contact
  • Guide annuel QfQ
  • Vidéos
  • Podcasts
  • Revue Qui fait Quoi
  • Boutique
  • Télévision
  • Cinéma
  • Scène • Théâtre
  • Musique
  • Animation • VFX
  • Communications
  • Industrie
  • COPRODUCTION
  • INCLUSION • DIVERSITé
  • DOCUMENTAIRES
  • TECHNOLOGIES
  • FORMATION • EMPLOIS
  • EXCLUSIFS
  • SUIVEZ-NOUS

    RSS

    RECEVEZ GRATUITEMENT
    LE QfQ en bref [voir un exemple]

    L’Iran dans les yeux d’Aydin Matlabi au MBAM

    L’Iran dans les yeux d’Aydin Matlabi au MBAM

    22 décembre 2012, 00h10
         |     

    Cette saison, le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) voyage sur différents continents et invite les cultures du monde à dévoiler leurs richesses dans ses galeries d’art. Après l’ouverture de l’exposition Aussi loin que nous soyons, aussi près que je peux du Taiwanais Chih-Chien Wang, c’est désormais le photographe iranien Aydin Matlabi qui présente sa première exposition de photographies dans un musée, intitulée Paysage, Révolution, Peuple.

    Installée au Centre des arts graphiques du MBAM jusqu’au 17 mars 2013 et composée de 33 photos, celle-ci retrace la quête identitaire de l’artiste né à Téhéran et élevé à Montréal. Les nombreux voyages de Matlabi dans son pays d’origine – en 2006 et 2009 notamment – l’ont en effet amené à appréhender les réalités sociales et politiques d’un pays de paradoxes, à la fois familier et étranger, et ce, dans un contexte politique parfois troublant. Au-delà de sa recherche d’identité, le photographe capte l’humanité d’une société stéréotypée par la Révolution islamique en montrant ses individus, ses paysages et ses scènes de rues.

    Diane Charbonneau, conservatrice de la photographie du MBAM, explique : « Le projet de Matlabi met en tension la singularité de la photographie documentaire et le regard plastique du photographe. Ses images dépassent le cadre d’enregistrement du réel essentiellement associé à ce type de photographie en présentant des préoccupations formelles et picturales. Chacune témoigne de l’attachement ressenti par le photographe vis-à-vis son pays d’origine. »

    « J’ai voulu retourner en Iran pour comprendre la réalité politique et sociale de mon pays natal, et j’y ai découvert une société marquée par des idéologies très conflictuelles, indique Aydin Matlabi. À mon retour à Montréal, j’ai eu tout à coup l’impression d’avoir perdu mon temps jusque là, d’avoir laissé le vent emporter les cinq années de dur labeur que j’avais passées à obtenir ma maîtrise. Puis, en réfléchissant à mon expérience et à mes recherches, j’ai compris que j’avais entre les mains un document unique, qui jetait un éclairage différent sur ces idéologies contraires et sur l’influence manifeste de la religion dans la vie quotidienne des Iraniens. J’ai alors ressenti le besoin de défendre à coup d’images une nation sans voix et de poser un regard critique sur un pays resté fermé au monde pendant plus de trois décennies. C’est dans cet esprit que je présente aujourd’hui mon récit visuel Paysage, Révolution, Peuple. »

    La démarche d’Aydin Matlabi
    Aydin Matlabi privilégie la thématique de la diaspora et du transnationalisme ainsi que celle des identités politiques. Très artistiques, ses photographies se rapprochent toutefois du documentaire par leur contenu. Matlabi explore le lien d’interdépendance qui existe entre discipline photographique et représentation visuelle, la manière avec laquelle le processus et les mécanismes de l’expression photographique donnent un sens aux expériences et aux thèmes qu’il choisit de représenter, telles la migration, la perte et les notions changeantes de lieu et d’identité.

    Sa préoccupation pour les politiques de l’identité relatives au genre, à la sexualité et à l’ethnicité et son travail sur le transnationalisme expliquent en outre l’interrelation et la superposition de thèmes, si caractéristiques de ses projets. Dans l’ensemble de sa démarche, Aydin Matlabi se montre très sensible aux différences culturelles, particulièrement au regard des rôles attribués en fonction du sexe, dans une société considérée encore aujourd’hui comme paternaliste.

    L’Iran à travers les yeux d’Aydin Matlabi
    Cet artiste fait un double usage de la photographie, à la fois comme un moyen d’expression et comme un instrument d’investigation du monde contemporain. Lors de ses premiers voyages en Iran, interpelé par la beauté des paysages, il compose une série de portraits réalisés en complicité avec ses sujets. Fort d’une éducation occidentale, il s’inspire des conventions du portrait photographique et de celles de la peinture réaliste du XIXe siècle, en plus de citer Manet, particulièrement pour le choix de ses sujets et de ses scènes tirées de la vie quotidienne. En 2009, Aydin Matlabi devient l’un des seuls photographes occidentaux et de la diaspora iranienne à documenter la mobilisation sociale – le Mouvement vert – qui se manifeste suite à la réélection contestée d’Ahmadinejad. Il raconte : « … à la recherche d’un récit et d’une source d’équilibre dans une société chaotique, j’ai été confronté à la fraude électorale controversée qui a secoué le peuple iranien. J’ai été témoin de violence, d’injustice et de censure des droits de la personne, et en même temps surpris par la force de la mobilisation des masses en quête de liberté… ».

    Le parcours du photographe
    En tant que photographe et universitaire, Matlabi a passé plus de cinq années à mener des recherches, à photographier et à faire la chronique des problèmes sociaux, des conflits et des révolutions du Moyen- Orient. L’an dernier, le Scotia Bank Photo Festival lui a fait l’honneur d’une exposition vedette. D’autres expositions dignes de mention : Came Like Water, Like Wind I Go à la galerie FOFA de l’Université Concordia, en avril 2011. Le photographe met actuellement la dernière main à un ouvrage qui illustrera sa vision de l’Iran moderne.

    Sur le même sujet

    Intéressé.e à reproduire un article, une photo ou une vidéo ?

    En bénéficiant de notre licence de reproduction, vous pourrez :

    • publier un article dans vos sites Web, dans vos infolettres, dans vos réseaux sociaux, etc.
    • en modifier la longueur
    • recevoir les photos (et vidéos, si applicable) en haute résolution
    • publier les photos (et vidéos, si applicable) dans vos sites Web, dans vos infolettres, dans vos réseaux sociaux, etc.
    • le contenu devient public sur notre plateforme, ce qui vous octroie encore plus de visibilité

    Sous réserve que les droits sur les contenus que vous souhaitez reproduire (textes, photos ou vidéos) nous appartiennent.

    DERNIERS ARTICLES