La théorie du tout, documentaire de Céline Baril, fort bien reçu par la critique et le public aux Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM) sera à l’affiche du Cinéma Parallèle dès le 22 janvier 2010. Le film navigue entre les gens et les paysages, entre la parole et le territoire. Les paysages, évocateurs, nous disent beaucoup dans leur présence muette. Les gens, invités à nous parler d’eux-mêmes, de leur lien au monde, nous entretiennent du sol, du sous-sol, de la forêt, du fleuve, de ce tout qui les détermine.
Ce ne sont pas des spécialistes, mais pourtant, ils en savent énormément sur ce qui les entoure, sur l’histoire des lieux qu’ils habitent. À leur façon, ils nous parlent d’un monde à repenser non pas comme quelque chose qu’on exploite, mais dont on fait partie. Et tous, qu’ils soient jeunes ou vieux, ont en commun un vif désir d’être en vie. Ni autoritaire, ni moralisateur, ce film offre une multitude de points de vue qui secouent les idées reçues et génèrent de l’imaginaire.
Par ce film, la cinéaste a voulu proposer une réflexion sur l’état du monde, vu d’ici. « Ma démarche pour ce film était toute simple : rencontrer des gens au hasard des routes, les pieds bien plantés dans les paysages qu’ils habitent, et m’entretenir avec eux de leur lien au monde, de leur rapport au territoire, à l’histoire... Le cumul de ces entretiens sans sujet imposé met en évidence que tout est relié, tout est dans tout, et que la vraie richesse réside dans l’organisation sociale, dans les liens que les humains parviennent à établir pour vivre ensemble, à la recherche du bien commun. »
Née à Gentilly, Céline Baril affiche une solide feuille de route. Diplômée de l`Université du Québec en arts visuels, elle monte plusieurs expositions d’envergure. En 1989, elle réalise son premier film, Barcelone (40 min). Pendant plus d’une décennie, les deux carrières qu’elle mène de front se féconderont mutuellement. Barcelone est suivi de deux autres titres : La fourmi et le volcan (52 min,1992) ; finaliste au prix André Leroux des Rendez-vous du cinéma québécois, le film obtient le prix Québec-Alberta. Suit un premier long métrage : L’absent (1997), un film tourné à partir d’albums photos d’une même famille trouvés aux Puces de Paris. Ce film prépare sa première fiction, Du pic au cœur (85 min, 35mm, 2001), avec Karine Vanasse et Xavier Caféine, en lice au Gala des prix Jutra pour la Meilleure direction photo et lauréat du prix du Meilleur film étranger au Rhode Island International Film Festival. Entre 2001 et 2003, la cinéaste réalise quelques courts métrages de fiction : Giselle et Le décompte (scénario écrit avec 12 adolescents de l’École d’Éducation Internationale). Elle prolonge l’expérience en passant une année à l’école secondaire d’un quartier défavorisé de Montréal, ce sera : 538 fois la vie (92 min, 2005), un premier long métrage documentaire d’une actualité brûlante, produit par l’ONF. La théorie du tout est son dernier film, un long métrage documentaire, terminé en 2009.
UN FILM DE CÉLINE BARIL
DOCUMENTAIRE | 78 MIN | HDCAM SR | 1:1.77 | NOIR ET BLANC | 2009
Produit par LES FILMS DE L’AUTRE
Site Web du film : www.latheoriedutout.com/
