Tout au long d’une carrière qui a duré plus de soixante ans, Marie-Claire Blais a profondément marqué non seulement les littératures québécoise et canadienne, mais s’était hissée au premier rang des écrivains francophones de sa génération. Son oeuvre a été traduite en de très nombreuses langues, et elle jouissait d’une renommée internationale depuis l’attribution du Prix Médicis à « Une saison dans la vie d’Emmanuel », en 1966.
L’attention du monde s’était de nouveau tournée vers elle ces dernières années, avec la grande série romanesque « Soifs », et Marie-Claire Blais avait été invitée pour représenter le Canada à la Foire internationale de Francfort qui a eu lieu en octobre dernier. Quatre fois lauréate du Prix du Gouverneur général du Canada, lauréate du Prix Prince-Pierre de Monaco, elle était également membre de l’Académie royale de Belgique.
Elle laisse une oeuvre riche et abondante, composée surtout de romans, mais abordant aussi de nombreux genres, pièces théâtrales, radiophoniques, poésie, essais, qui se caractérise par son audace formelle et par une attention toute particulière aux êtres marginaux, déclassés, rejetés. Elle a également constamment célébré l’art et la création artistique, dans son œuvre, bien sûr, mais également dans sa vie, en apportant un appui indéfectible à tous ses collègues écrivains et artistes.
L’ensemble de l’oeuvre de Marie-Claire Blais est disponible aux Éditions du Boréal. Son plus récent roman, « Un coeur habité de mille voix », est paru en octobre.