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    Le Festival du Jamais Lu Montréal dévoile la programmation de sa 22e édition

    31 mars 2023, 00h00

    La programmation de la 22e édition du Festival du Jamais Lu Montréal se dévoile. Du 5 au 13 mai prochains, ce sont 24 projets d’auteur·trice·s qui seront présentés, au Théâtre Aux Écuries.

    Le Festival du Jamais Lu Montréal dévoile la programmation de sa 22e édition Lancement du Festival du Jamais Lu Montréal 20223. Photo: David Ospina

    Jade Barshee, Gabrielle Lessard et Marcelle Dubois, qui forment la cellule artistique de cette édition, sont enthousiastes de présenter les paroles de 40 auteur·trices du Québec et de la francophonie internationale réuni·e·s pour cette édition.

    À la lecture des textes et face à la situation actuelle, elles ont tracé et défini une ligne éditoriale forte et engagée que résume parfaitement le thème de cette année : « Les Joies Lucides ». Les projets artistiques de cette année convoquent l’énergie, les pensées, les récits nécessaires pour trouver une voie rassembleuse et oser la joie dans nos lendemains, malgré toutes les transformations, tous les chocs que nous vivons.

    « S’il fallait faire pousser la joie à contre-courant de grands désastres qui ne connaissent finalement que la surface des choses. Qui ne peuvent rien contre les racines qui patiemment se tissent sous la peau de ceux qui continuent de se raconter, de bricoler, de réagencer. C’est ce que nous vous offrons : une édition du Festival du Jamais Lu où certains soirs nous serons davantage du côté de la joie. D’autres de la lucidité. Neuf jours pour chercher l’équilibre entre ces deux nécessités. Leur point de friction pour allumer un grand feu de joie. Comme une responsabilité collective. » – La cellule artistique

    La soirée d’ouverture : six artistes autochtones racontent leur Tiohtià:ke/Montréal

    « Tiohtià:ké : cartographie de récits autochtones »

    • Vendredi 5 mai à 20h
    • Idée originale de l’artiste Déné Nahka Bertrand, ce projet souhaite valoriser le patrimoine immatériel autochtone. À partir d’histoires issues de leurs communautés, les artistes proposent un spectacle alliant arts visuels, mises en récit et musique. Les spectateur·trice·s seront invités à les suivre sur le chemin de leur réappropriation de l’histoire de Tiohtià:ké.
    • Mise en lecture : Nahka Bertrand
    • Auteur·trice·s : Moira-Uashteskun Bacon, Nahka Bertrand, Jess Beauvais, Kathia Rock, Jocelyn Sioui et Roger Wylde
    • Interprètes : Kelly Beaudoin, Nahka Bertrand, Kathia Rock, Jocelyn Sioui, Alexia Vinci, Roger Wylde et deux artistes
    • Musique : Marin St-Pierre-Paiement
    • Dramaturgie : Emma Tibaldo
    • Illustrations : Eruoma Awashish
    • Coordination et régie : Julie Brosseau-Doré
    • Stagiaire à la production : Alexia Vinci

    Les lectures théâtrales inédites

    Comme à son habitude, le Festival du Jamais Lu fait la part belle aux oeuvres théâtrales inédites. Fait éloquent, plus de 75% des textes présentés au Jamais Lu trouvent leur chemin vers les scènes québécoises et internationales dans les années suivant le festival. Le Jamais Lu, c’est l’occasion d’être aux premières loges de la création actuelle.

    Les neuf projets présentés cette année sont tous traversés par le besoin de savoir ; un savoir historique, collectif, personnel, intergénérationnel. Les auteur·trice·s creusent dans leur imaginaire afin d’en extirper tout l’enthousiasme, la lucidité et la délicatesse qui les habitent.

    Samedi 6 mai à 14h - « Le faussaire », de Blanche Gionet-Lavigne, est une enquête documentaire rocambolesque autour d’un tableau ayant été transmis d’une génération à l’autre. Le mythe familial est-il fondé ? Où se situe la frontière entre le faux et le vrai ? La mise en lecture de ce texte coloré est assurée par Patrick R. Lacharité.

    Samedi 6 mai à 20h - Avec « La femme de nulle part », l’autrice et metteuse en scène Anna Sanchez propose une odyssée identitaire qui se déploie sur trois territoires : le Québec, la France, l’Algérie. Ce texte aux belles envolées fouille les zones d’ombre d’une histoire familiale, afin de mieux éclairer le présent.

    Dimanche 7 mai à 20h - Kathleen Laurin-Mc Carthy crée avec son premier texte, « La nuit m’avale », un univers à la fois dur et tendre où trois personnages à l’orée de l’âge adulte doivent trouver une voie de passage pour s’inventer un avenir à la hauteur de leurs idéaux. Le texte est mis en lecture par Dany Boudreault.

    Lundi 8 mai à 20h - « Graisse de bine l’opéra », de Victor Choinière Champigny avec Vincent Kim à la direction musicale, est un voyage délirant dans un village québécois imaginaire, où les personnages, qui sont à la fois humains et animaux, doivent composer avec la difficile question de tuer ou non un gros bébé graisseux pour assurer la survie de la communauté. Neuf interprètes et trois musiciens feront vivre cette fresque improbable.

    Mardi 9 mai à 16h - Avec « Électre anatomisée, Anatole électrisé », Elizabeth Gravel, du Cégep de Saint-Hyacinthe, a remporté le prix intercollégial de l’Égrégore 2023, organisé par le RIASQ. Dans son premier texte, l’autrice explore le rôle des grands classiques dans notre conception patriarcale du monde. Le texte sera mis en lecture par Benoît Vermeulen.

    Mardi 9 mai à 20h - Dans « Blue Band et Mojito », Marie Louise Bibish Mumbu organise un enterrement de vie de jeune fille peu banal. Dans ce seul en scène délicat et exubérant, la question de la relation mère-fille est omniprésente et vitale. Emmanuelle Jimenez assure la mise en lecture de ce texte.

    Mercredi 10 mai à 20h - Dans « PHOSPHORE », l’autrice gatinoise Josianne T. Lavoie offre une mise en scène poétique et documentée de l’histoire des femmes allumettières de Hull, qui ont été à l’origine du premier syndicat de l’histoire du Canada. La mise en lecture est assurée par Éric Perron.

    Jeudi 11 mai à 20h - Avec « La maison sous les arbres » de Blake Sniper, François Ruel Côté propose une comédie existentialiste teintée d’humour absurde. L’auteur nous transporte au cœur de l’hiver dans une forêt où il mélange joyeusement le culte contemporain du bien-être, les codes du film d’horreur et un amour certain pour les films de série B. Le texte est mis en lecture par Cédrik Lapratte-Roy.

    Vendredi 12 mai à 20h - Eugénie Beaudry signe et assure la mise en lecture de « Vaquita ». Sur un terrain de soccer, un père veut le meilleur pour son garçon, mais que veut réellement ce dernier ? Une mère se bat pour les droits de sa fille, mais qu’espère vraiment celle-ci de l’avenir ? Avec des personnages truculents, Eugénie Beaudry dresse un portrait tout en nuances de la parentalité complexe d’aujourd’hui.

    Trois projets de la francophonie internationale sont à l’honneur cette année

    Le Jamais Lu poursuit sa mission de fer de lance du théâtre issu de la francophonie internationale. Fort de ses liens avec des partenaires dramaturgiques, l’organisme présente cette année les oeuvres de trois auteur·trice·s francophones : une oeuvre de la dernière édition du Festival du Jamais Lu Paris ; le texte d’une autrice de la Martinique, qui a fait une résidence d’écriture de deux mois à Montréal grâce au concours du CALQ et de Textes en Paroles, basé en Guadeloupe ; et un texte sélectionné par le comité de lecture adolescent issu du projet Paroles croisées.

    Dimanche 7 mai à 14h - Dans « Les essentielles », l’autrice française Faustine Noguès explore les mouvements de soulèvements chez les travailleurs et met en scène une grève étrange et délirante dans un abattoir de bovins. Patrice Dubois est le metteur en lecture du projet.

    Jeudi 11 mai à 16h - « Cette femme-là » est un seul en scène pour une femme d’âge mûr qui est en retard... à ses propres funérailles. Avec humour et lucidité, l’autrice martiniquaise Nicole Cage met au jour les pressions sociales qui fissurent la vie des femmes. Elle est accompagnée de Marie Charlebois à la mise en lecture.

    Samedi 13 mai à 14h - Avec « Au ciment la brume », l’auteur Nicolas Girard-Michelotti plonge dans une fable écologique où la frontière qui sépare la réalité de nos fantasmes collectifs est mince. Ce texte, tiré de la 7e édition du Festival du Jamais Lu Paris, est mis en lecture par Steve Gagnon.

    Les 6 à 7 performance : les Chambres de défoulement

    Cette année, le festival offre une série de cartes blanches intimes et gratuites, en format 6 à 7 avant les représentations de la soirée. Dans cette suite de prises de parole, six artistes seront invités à lancer leurs mots comme on lance des haches dans un mur, à user de la poésie comme d’un marteau avec lequel on défonce une télé pour se défouler, à casser la baraque pour connaître le soupir de contentement et de libération qui suit nécessairement pour atteindre un nouvel état, celui de la joie lucide.

    Samedi 6 mai à 18h - Chambre de défoulement n°1
    Les PARRFAITES est un groupe de femmes issues de la rue qui ont trouvé un nouveau sens à l’avenir dans l’art.

    Dimanche 7 mai à 18h - Chambre de défoulement n°2
    Modeler, de Charlotte Gagné-Dumais, explore tous les sentiments que l’on traverse quand on apprend les dénonciations concernant des hommes que l’on admire, et comment on y fait face.

    Mardi 9 mai à 18h - Chambre de défoulement n°3
    Break a legs, de Nicolas Gendron, est un face-à-face intergénérationnel sur la conscience du legs de nos aînés.

    Mercredi 10 mai à 18h - Chambre de défoulement n°4
    Surtout ne pas déchirer sa chemise, d’Annick Lefebvre, est une performance sur le désir de briser le moule que représente le regard des autres sur nous.

    Jeudi 11 mai à 18h - Chambre de défoulement n°5
    Ouvert à toute diversité corporelle, de Vincent Millard, est une autofiction sur les standards physiques exigeants dans le monde de la télévision et des auditions.

    Vendredi 12 mai à 18h - Chambre de défoulement n°6
    Casa Chica, de Lesly Velasquez, explore le chemin de la résilience nécessaire pour briser le cycle de la violence familiale.

    Les projets pour la jeunesse, essentiels à la mission du Jamais Lu

    Le Jamais Lu a une longue tradition de programmation jeunesse au cœur de ses festivités. La 22e édition du festival n’y fait pas exception avec deux rendez-vous touchants.

    Lundi 8 mai à 10h - Le texte d’Alice Tixidre s’adresse au 6 à 9 ans. Éva et Porée met en scène un univers où la poésie donne des outils pour affronter les pertes vécues dans le monde réel, et où deux enfants découvrent le pouvoir de l’amitié et de la bienveillance.

    Mercredi 10 mai à 11h - Éliminer la race humaine et laisser la nature reprendre le dessus est un texte écrit par les élèves de la classe de deuxième année d’art dramatique de l’École secondaire Henri-Bourassa. Ils et elles ont été dirigé·e·s par les créatrices Tamara Nguyen et Héloïse Desrochers afin d’écrire une œuvre mosaïque sur l’actualité vue par leurs yeux de jeunes citoyens.

    La soirée de clôture, un délicieux moment pour renouer avec les joies lucides

    Samedi 13 mai à 20h - Apocalypse, fromage et bien-être

    Pour clore cette 22e édition, huit performeur·seuse·s se lancent sur un terrain de jeu délirant. La soirée prend place dans un centre de bien-être alors qu’au-dehors, c’est l’apocalypse. Les invité·e·s de la soirée offrent au public un conseil, une recette culinaire, une méditation afin de survivre avec élégance à la fin du monde qui est en train de se produire à l’extérieur. Un clin d’œil non dissimulé à une société empreinte de paradoxes où le désir de bonheur et le confort immédiat éloignent des chemins collectifs nécessaires à la métamorphose de notre monde. Un heureux happening où la parole s’engage et se politise sous des couverts de folies absurdes. La soirée est mise en scène par Gabrielle Lessard et Jade Barshee.

    • Idéation et mise en lecture : Jade Barshee, Gabrielle Lessard
    • Animatrices : Geneviève Labelle, Mélodie Noël Rousseau
    • Textes et performeur·se·s : Daphné B, Jessica Beauplat, Gabrielle Côté, Véronique Côté, Stéphane Gendron, Dona Bella Kassab, Justin Laramée
    • Musique en direct : Raphaël Léveillé

    Le café des Écuries, le coeur battant et vibrant du Festival

    Le Festival du Jamais Lu se veut un événement festif où chacun·e trouve sa place. Pour prendre un verre ou se restaurer entre deux lectures théâtrales, le café est le lieu de rassemblement par excellence, avec son bar chaleureux, et son service de restauration sur place qui conviendra à tous et toutes.

    Billetterie

    • jamaislu.com
    • 514 328-7437
    • Tarifs
      • Soirées d’ouverture : 22 $
      • Lectures théâtrales : 17 $
    • Activités gratuites
      • Coup d’envoi
      • 6 à 7 performance
      • Ados sur le plateau
      • Sortie de résidence
      • Fenêtre ouverte sur la classe de maître

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