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    Kama La Mackerel tient sa première expo multidisciplinaire solo à la Galerie McClure Oeuvres photographiques. Photo: Kama La Mackerel

    Kama La Mackerel tient sa première expo multidisciplinaire solo à la Galerie McClure

    22 février 2023, 00h10
         |     

    L’artiste maintes fois primé·e d’origine mauricienne vivant à Montréal, Kama La Mackerel, tiendra sa première exposition multidisciplinaire, Who Sings the Queer Island Body ? à la Galerie McClure au Centre des arts visuels du 3 au 25 mars 2023.

    Entremêlant de la photographie, des installations vidéo, de l’art textile, de la poésie multilingue et des univers sonores, « Who Sings the Queer Island Body ? » est la toute première exposition multidisciplinaire solo de Kama La Mackerel. L’exposition multimédia présente les recherches de l’artiste, développées au cours des 5 dernières années, mettant en avant une expression de la souveraineté des îles articulée à travers une cartographie décoloniale du corps queer.

    Le jeudi 2 mars (18h – 20h), la Galerie McClure lance « Who Sings the Queer Island Body ? » avec un vernissage où Kama La Mackerel et la directrice artistique et générale du Centre des arts visuels, Amber Berson, seront en conversation pour une visite guidée de l’exposition à partir de 18h30, suivie d’une séance de questions-réponses avec l’artiste.

    Le samedi 4 mars (10h30 – 13h), la Galerie McClure accueille Kama La Mackerel pour une ruche d’art dans le cadre de son exposition. Dans cet atelier interactif, l’artiste partagera son processus créatif interdisciplinaire avec des outils et techniques en écriture, arts visuels, rituel, performance, tout en explorant notre relation aux territoires.

    « Cette exposition est un appel à reformuler notre relation aux territoires insulaires, aux cours d’eau et aux écologies dont nous faisons partie. Au coeur de ce travail se trouve l’impératif de guérir nos coeurs, de réparer notre rapport au corps-île, d’apaiser l’esprit des eaux. C’est avec humilité que je présente cette exposition sur l’île où j’ai choisi de m’enraciner. Ceci est une offrande, de l’île Maurice à l’île de Montréal », commente Kama La Mackerel.

    Les espaces insulaires ont historiquement été représentés comme étant terra nullius—des lieux vides, sauvages, pourvus d’une nature immaculée, à l’entière disposition de transactions et d’entreprises coloniales. Dans cette nouvelle exposition interdisciplinaire, Kama La Mackerel réclame la souveraineté des îles comme une force décoloniale et spirituelle en lien avec son corps queer/trans. Rassemblant de la poésie multilingue, de la photographie, de la vidéo, du textile et des univers sonores, Who Sings the Queer Island Body ? active les mémoires ancestrales, géologiques et écologiques pour offrir une nouvelle cartographie du devenir de la souveraineté des îles.

    Au cours des dernières années, le travail de Kama La Mackerel a cherché à remettre question les narrations coloniales dominantes sur les îles à travers une perspective queer/trans. Sa série photographique, « Rompre la promesse du vide tropical » (2017-19) par exemple, questionne l’héritage colonial de la carte postale et la représentation traditionnelle des « îles tropicales » dans la culture visuelle. Dans cette série, iel reformule des clichés de cartes postales mauriciennes en y mettant de l’avant mon corps trans. Son plus récent travail en poésie, textile, vidéo et rituel-performance, « Queering the Is/land Body » (2021), présenté à la 17e édition de MOMENTA, Biennale de l’image, explore la relation spirituelle qui subsiste entre le corps trans, racisé et celui du « corps de l’île » afin de faire émerger des formes ancestrales de spiritualités indo-africaines. Dans son recueil de poésie, « ZOM-FAM » (Metonymy Press, 2020), l’artiste invoque les voix ancestrales des esclaves et des travailleur·es engagé·es qui oeuvraient dans les plantations et qui ont été réduit·es au silence.

    Dans « Who Sings the Queer Island Body ? », Kama La Mackerel développe davantage ses recherches pour interroger la souveraineté des îles et la cartographie des océans. Dans ces nouvelles oeuvres, iel interroge les cartographies océaniques et insulaires telles qu’elles ont été documentées, archivées et communiquées à travers la modernité : La mer comme aqua nullius, un espace masculin que les hommes traversent pour se rendre sur des îles considérées comme terra nullius, des espaces féminins, vides à coloniser. À travers des installations hybrides, l’artiste explore les interstices entre la photographie, la vidéo, la composition sonore, la poésie et le textile pour proposer une cartographie décoloniale du « corps de l’île » et de sa relation à l’océan. Who Sings the Queer Island Body ? ouvre de nouveaux espaces esthétiques où se font entendre des récits trans et décoloniaux personnels, ancestraux, géopolitiques, géologiques et écologiques.

    Ce nouveau corpus d’oeuvres est également grandement influencé par la tragédie du MV Wakashio. En juillet 2020, le MV Wakashio– un cargo japonais naviguant sous pavillon de complaisance panaméen, avec une équipe de marins indiens et en route vers le Brésil – s’est échoué sur les récifs coralliens de la côte sud-est de Maurice, l’île natale de l’artiste. Plus de 1000 tonnes de pétrole lourd se sont déversées dans le lagon, impactant l’ensemble du littoral du sud-est qui comprend une aire marine protégée, des écosystèmes entiers dans les zones humides et les forêts de mangrove. Plus de 50 baleines à tête de melon et dauphins se sont échoués sur la côte. Pour les habitant·es du sud-est de l’île Maurice (« les gens de la mer ») cette catastrophe a marqué la fin de leur mode de vie traditionnel.

    La tragédie du MV Wakashio – la plus grande catastrophe écologique de l’histoire de l’île Maurice– se tisse dans cette exposition de plusieurs manières. D’une part, l’artiste a dû passer à travers un deuil profond, pour les écologies, le peuple, le « corps de l’île », en observant cette marée noire se déployer dans le lagon. D’autre part, l’absence de responsabilité géopolitique internationale et l’incapacité des gouvernements à agir face à cette catastrophe océanique a renforcé le trope dominant à caractère jetable avec lequel les îles ont historiquement été définies.

    « Who Sings the Queer Island Body ? » est une exposition qui nous appelle à reformuler notre relation aux territoires insulaires, aux cours d’eau et aux écologies dont nous faisons partie. Au coeur de ce travail se trouve l’impératif de guérir nos coeurs, de réparer notre rapport au corps-île, d’apaiser l’esprit de l’océan. À travers les récits exprimés dans chacune des pièces qui compose cette exposition, l’artiste a tenté d’accéder à l’imagination comme une force spirituelle et créative, une force qui peut nous permettre de nous réinventer et de le faire avec intention : Afin que nous puissions réclamer l’intégrité de nos vies humaines, et pour qu’on puisse laisser une feuille de route pour les générations à venir sur la beauté, la joie et la possibilité d’être en relation différemment.

    Située au 350, avenue Victoria à Montréal, la Galerie McClure au Centre des arts visuels de Montréal est une galerie indépendante à but non lucratif opérant depuis plus de vingt ans. La galerie a l’habitude d’accueillir des expositions professionnelles de haute qualité par des artistes en émergence, en milieu et en fin de carrière travaillant dans une variété de disciplines.

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