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    « Miigis : La panthère d’eau » : Sandra Laronde raconte la migration du peuple Anishinaabe «Miigis : La Panthère d'eau». Photo: David Hou

    « Miigis : La panthère d’eau » : Sandra Laronde raconte la migration du peuple Anishinaabe

    23 février 2023, 07h30
         |      Article rédigé par Constance Biron     

    Dans le spectacle de danse « Miigis : La panthère d’eau » présenté par Danse Danse, la chorégraphe Sandra Laronde de Red Sky Performance raconte la création de l’homme et explore la grande migration du peuple anishinaabe des Grands Lacs à travers des mouvements, des danses, des sons et la musique. Avec les musiciens sur scène, utilisant des instruments aborigènes, l’artiste met en scène le moment fondateur de sa culture.

    Sur scène se trouve une représentation grandeur géante du coquillage miigis, à l’origine de la création humaine dans la culture anishinaabe. Ce coquillage est venu de l’océan Atlantique jusqu’aux Grands Lacs, pendant la grande migration. Il est encore aujourd’hui un symbole important, toujours utilisé dans des cérémonies.

    La conceptrice, chorégraphe et directrice artistique du spectacle et de Red Sky Performance, Sandra Laronde, raconte que ce voyage n’est pas une légende. Il est réellement arrivé. Il aura fallu des siècles pour faire ce voyage de grande envergure. À l’époque, les eaux étaient les autoroutes. Les voyages étaient longs. D’abord, parce qu’interrompus par l’hiver qui gelait les eaux, ensuite en raison de l’inclusivité. Les malades, les aînés, les blessés et les jeunes, bref, les plus vulnérables voyageaient également. Personne n’était abandonné.

    La raison de cette migration vient des prophéties. La Prophétie des sept feux (The Prophecies of the Seven Fires) raconte à la troisième prophétie qu’ils devaient se déplacer vers l’Ouest. Selon la légende, cette vision est venue dans un rêve que les colons arrivaient. Sachant donc que les Européens allaient venir, le peuple anishinaabe devait quitter l’Atlantique ou ces derniers allaient mourir.

    Les danseurs, dans cette pièce, portent sur leur corps des peintures du coquillage et des empreintes de main. « C’est un symbole indigène, explique Sandra Laronde. Il est utilisé partout dans le monde, mais c’est un symbole que nous utilisons. Lorsque nous voyons la main se poser sur le visage, cela fait écho aux femmes autochtones disparues et assassinées. La main figure dans beaucoup de choses. Et nous mettons la main même sur nos chevaux, en temps de guerre. C’est quelque chose qui fait partie intégrante de notre iconographie. »

    Le coquillage lui-même a plusieurs significations. En somme, la coquille représente aussi l’histoire originelle de tous et chacun. C’est ainsi que les humains ont été créés. Dans la légende, le souffle du créateur était trop chaud. Chaque fois qu’il essayait de former un humain, il s’effondrait. Il trouva donc ce petit coquillage et souffla dedans. C’était assez fort pour contenir la chaleur du souffle du Créateur et les humains ont été formés. « Dans mon imagination, j’ai pensé : pourquoi ne pas faire cette coquille très grande sur scène et y faire entrer plusieurs corps. Donc, nous voyons la naissance de l’homme au début. C’est donc de là que vient cette idée du coquillage. »

    La danse et la musique dans « Miigis : La panthère d’eau » sont intrinsèquement liées. Parfois l’un guide, tantôt c’est l’autre. Par moments, la musique influençait la création de la chorégraphie, d’autres fois, c’était l’inverse. Il s’agit d’une grande collaboration. Six artistes étaient engagés dans cette démarche, dont Marie Gaudet, vocaliste, qui élève la pièce à de nouveaux sommets.

    Toute la musique est une composition originale. Il s’agit d’une musique conçue pour élever les gens du public, explique Marie Gaudet. « Dans cette histoire, continue-t-elle, il y a des moments très sombres, donc la production a vraiment très bien pensé à ça pour ne pas laisser le public dans un état de tristesse. »

    Pour Ora Barlow-Tukaki, musicienne maorie, la musique du spectacle est forcément inspirée de la grande histoire qui est racontée. « Il a toujours été question des danseurs, du mouvement de la migration et de toutes les différentes histoires. Mais vraiment, c’est l’histoire de gens qui soulèvent le coeur et l’âme. À travers cela vient la musique, la vie, la mort, la joie et les pleurs. Il s’agit donc toujours des gens. Et dans ce cas, il s’agit des Anishinaabe, qui font leur voyage. » Sandra Laronde, explique-t-elle, a une très bonne oreille pour les grands portraits et les petits détails minutieux.

    La pièce « Miigis : La panthère d’eau » peut toucher le coeur de plusieurs nations, et pas forcément que les Anishinaabe. Daniela Carmona, une des six interprètes, est Mexicaine, et raconte avec beaucoup d’émotion comment travailler sur ce spectacle était un moyen de connecter avec ses ancêtres. « Quand je suis arrivée au Canada, les Autochtones m’ont toujours reçue. Ils étaient toujours ouverts. Je sens que les peuples autochtones sont forts, courageux. Pour moi, c’est une façon de mettre toute ma force, mon âme, mon corps dans la performance. Dans ma dernière scène, on honore les Autochtones du Canada, mais aussi je me sens très connectée avec cette scène. Nous sommes cousins, les peuples autochtones et les peuples aztèques, et autres ; on a aussi des prophéties. Cette pièce était une façon pour moi de me connecter avec mes racines. »

    Sandra Laronde raconte dans ses spectacles de grandes histoires. Elle recherche ce sentiment grandiose, d’être connectée à ces grandes histoires. « Je n’accepte pas ces histoires moindres de nous-mêmes que nous lisons dans le journal. Ce ne sont pas nos histoires. C’est un faux récit. Nous voulons élargir ce récit, l’élever et amener tout le monde avec nous sur le chemin », conclut-elle.

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