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    La Compagnie Virginie Brunelle s’inspire de Monte Verità et crée « Fables » «Fables». Photo: Vanessa Fortin

    La Compagnie Virginie Brunelle s’inspire de Monte Verità et crée « Fables »

    14 décembre 2022, 00h26
         |      Article rédigé par Constance Biron     

    À l’invitation du Lugano Dance Project (Suisse) en 2020, Virginie Brunelle et sa compagnie de danse créent « Fables », une pièce qui gravite autour de la thématique du Monte Verità, une montagne dans la région du Tessin en Suisse. À la montée de l’industrialisation, des hippies se regroupent dans cette montagne, avec leurs valeurs du retour à la terre, du végétarisme et de l’émancipation de la femme. Cette pièce découpée en tableaux se rapproche de la danse-théâtre, avec douze interprètes qui représentent cette communauté, cette utopie.

    La montagne Monte Verità était cette année la thématique du festival en Suisse. Avec toute l’histoire de cette célèbre colline, Virginie Brunelle prend d’assaut cette contrainte, en montant un spectacle qui présente une utopie dans un monde allant parfois à l’encontre des besoins d’espoir et d’humanité, et va frontalement vers le thème du féminisme. Virginie Brunelle raconte avoir été très intéressée par cette période et grandement inspirée par celle-ci.

    Ayant un fort intérêt pour la musique, la composition rythmique et la musicalité, Virginie Brunelle commence pour toutes ses pièces par la musique, avant de créer ses chorégraphies. « La musique, la courbe narrative dans les pièces, m’inspirent des chorégraphies, explique-t-elle. Pour cette pièce, c’était la première fois que j’avais des compositeurs. Ce sont donc des compositions originales de A à Z. Pour moi c’était une première expérience, donc c’était un peu plus en parallèle avec la chorégraphie. J’envoyais des vidéos, Laurier Rajotte, le pianiste, m’envoyait des pièces. Et c’est comme ça que le spectacle s’est construit en musique et en chorégraphie. »

    Laurier Rajotte a réalisé la composition originale de la pièce. La relation entre la chorégraphe et le compositeur s’est basée sur l’offre de propositions, où certaines étaient prises, d’autres rejetées. Le musicien a essayé de se rapprocher de l’idée de la chorégraphe, de ce que Virginie Brunelle était en train de créer comme dramaturgie pour la création musicale. « Pour une première collaboration, on s’est compris rapidement, Laurier Rajotte, Philippe Brault et moi, raconte la chorégraphe. On a eu la musique assez tôt dans le processus, donc on a pu composer des danses avec ça. »

    Le spectacle met de l’avant le féminisme et la représentation d’une société utopique qui se bat contre les valeurs montantes de l’industrialisation. Virginie Brunelle raconte avoir eu envie de mettre le ton sur une société un peu malade où les rencontres sont de plus en plus fugaces, désincarnées. Une société où il y a de plus en plus d’excès. « Je pense qu’on réalise tous qu’il y a une montée de l’anxiété, donc on tombe dans des états dysphoriques. Le cueilleur de son est là comme témoin pour essayer de rectifier le tir dans cette société malade et finalement, il devient lui-même malade de ce constat. »

    Il s’agit de la première fois que Virginie Brunelle travaille avec douze danseurs. C’est un fantasme depuis qu’elle a commencé à chorégraphier. Pour cette pièce, Michel Gagnon, du festival Lugano Dance Project, qui l’a invitée à faire la première, lui a dit qu’il voulait un grand groupe, pouvant aller jusqu’à 14, donc elle s’est gâtée. « Je réalisais quelque chose qui me tentait à coeur depuis longtemps. Je me suis aperçue que c’est beaucoup de travail. Avoir plus d’interprètes, on est plus sollicitée, c’est plus de travail. Par exemple, pour des tableaux de groupes, c’est plus facile d’être synchro à deux qu’à douze. Ça engendre plus de questions, de temps de travail, mais c’est extrêmement intéressant pour des compositions qui représentent des microsociétés. »

    Travailler à douze danseurs représente un processus long et parfois difficile. Les prises de décision sont plus complexes, car douze personnes proposent douze solutions différentes pour les problèmes qui ressortent. « On a des costumes plus techniques donc aborder ces tableaux, c’était très long. Ça prend du temps, il faut être patient. Il faut accepter que les prises de décisions se fassent plus lentement. C’est le défi dans ce travail d’équipe. Ça fait deux ans qu’on travaille sur ce projet donc en termes de temps, il y avait parfois des moments de réflexion. J’avais des moments avec les musiciens, les concepteurs, avec beaucoup de travail de chacun des départements. »

    Le spectacle est divisé en tableaux. C’est un avantage pour les danseurs, qui prennent le temps d’entrer dans l’univers de chacun des tableaux. Ces tableaux leur permettent d’entrer et de sortir de l’histoire facilement. « Énergiquement parlant, c’est une préparation mentale et physique importante – la partition est très chargée. On est tous intenses, donc on se pitch dedans, et c’est extrêmement satisfaisant à bouger comme pièce », explique un des danseurs.

    Virginie Brunelle met la femme de l’avant dans son spectacle. Un des morceaux qui ressort est celui où une danseuse est vêtue d’un costume très symbolique, avec des sangles qui sont attachées sur elle, maintenues par d’autres danseurs et danseuses. « Pour moi, explique-t-elle, c’est l’image de la femme d’aujourd’hui, avec des barrières qui sont peut-être invisibles, parce qu’on a beaucoup d’acquis maintenant avec le combat des femmes qui s’est fait avant nous. C’est une exacerbation des liens invisibles qui nous restreignent encore aujourd’hui dans certaines situations. Pour moi, les gens qui sont autour d’elle la manipulent, oui, mais ils sont aussi avec elle ; ils forment un tout. On peut en faire plusieurs lectures de ce morceau. Quand on est au centre, on a besoin de ces personnes. Sans eux, elle ne pourrait pas faire tous ces mouvements. S’ils ne sont pas tous ensemble, ça ne fonctionne pas. En général, c’est elle qui lead le groupe, même si c’est juste un peu. C’est comme si, finalement, elle utilisait ces barrières et en faisait une sorte de positivité, pour renverser le lien de pouvoir. »

    « Fables » est une coproduction de Lugano Arte e Cultura, Danse Danse, du Centre national des Arts et du Harbourfront Center, développée avec le soutien du Fonds national de création du Centre national des Arts d’Ottawa.

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