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    Richard Séguin dévoile « Les liens les lieux » Richard Seguin Pochette «Les liens les lieux». Photo: Courtoisie

    Richard Séguin dévoile « Les liens les lieux »

    9 septembre 2022, 17h58
         |     

    Au fil des rencontres, des lectures et des réflexions que le silence impose, les chansons de l’album « Les liens les lieux » ont pris forme. Richard Séguin voit les pièces comme des tableaux réunis, formant quelque chose de plus intérieur, d’introspectif. Il parle des liens avec la famille, avec les amis, avec nos espérances communes et des lieux pour l’amour du territoire, des forêts et de la nature, nos lieux d’appartenance et d’attachement.

    « Souvent on fait des albums sur une courte période, d’un seul jet. Cette fois-ci, avec la pause imposée de la pandémie, j’ai commencé à réfléchir aux chansons il y a de cela 3 ans. Des tableaux se dessinaient de temps en temps. Je les délaissais et m’y remettais au jour le jour. J’ai pris le temps de travailler autour de la maison, de couper le bois mort, de placer des pierres autour du jardin, ça aussi ça fait partie de l’écriture », explique Richard Séguin. « Certaines chansons sont plus orchestrales, d’autres, plus intimes, et d’autres surgissent directement du passé », ajoute-t-il.

    Un peu de poésie...

    C’est lorsque Richard a reçu des textes d’Hélène Dorion que le travail de cet album s’est amorcé. La pièce qui ouvre l’album, « Un peu de poésie », est le premier qu’il a mis en musique. L’auteure voulait que l’on se souvienne de la beauté, du rêve et de l’émerveillement qui continuent d’exister, alors que gronde le chaos du monde. Garder un peu de poésie à l’intérieur de soi, c’est éclairer avec douceur la forêt de nos luttes nécessaires, explique Hélène Dorion à propos de l’écriture d’« Un peu de poésie » et « Être ici ».

    Le troisième texte d’Hélène Dorion, « On voudrait », a aussi été dans les premières chansons de la création de l’album. Richard voulait créer une chanson pleine de ferveur et d’enthousiasme. Alain Bergé lui a suggéré le rythme, il a commencé plusieurs versions dans son studio maison, et enfin, Hugo Perreault(co-réalisateur) et Simon Godin ont établi la structure de la chanson avec Richard. C’est Mathieu Vanasse qui, avec beaucoup d’éloquence, a composé l’arrangement des cordes donnant un bel envol à la finale de la chanson. Richard partage d’ailleurs les refrains, en voix d’harmonies, avec Karine Pion.

    Les liens...

    Pour « Habité », le premier extrait de l’album paru en juin dernier, Richard avait une musique composée sur une base de trois accords qui formait une sorte de spirale. Elle dormait là depuis quatre ans, puis il y a ajouté des voix superposées, des couches vocales qui forment un équilibre. Le mot « habité » est apparu comme un mot refuge, de là se sont formées les images intimes que l’on porte en soi, les regards, les lieux, les impressions, les espoirs et tous ces mots familiers. Et lorsqu’il est dit dans la chanson que rien n’est terminé, c’est que le combat écologique se poursuit, que le mouvement citoyen se poursuit, que la protection des territoires se poursuit, que nos gestes d’amour se poursuivent, et ce, malgré tout, raconte-t-il.

    Inspiré par une photo dans son studio datant de 1944, Richard repense à ses parents, via « Le garage » et « Tout près des trembles ». Il considère cette dernière comme une lettre à sa mère : C’est la première fois que j’écris une chanson qui parle d’elle, décrit-il

    Tout près des trembles
    c’est ta voix qui me manque
    tout près des trembles t’entendre parler de toi

    Le philosophe Gaston Bachelard disait : « sans cesse l’inconscient murmure et c’est en écoutant ses murmures qu’on entend sa vérité. » J’ai voulu écouter ces murmures, faire le silence en moi et autour de moi. Laisser monter ce qui veut parler et toujours commencer avec la phrase la plus vraie qui se présente à moi, ajoute-t-il.

    Il offre aussi « Le Tambour à un ami proche », une chanson qui s’est présentée tout simplement : J’ai voulu rendre un hommage à Florent Vollant, mon frère, car je sais depuis longtemps que son tambour et son coeur ne font qu’un depuis la nuit des temps, depuis plus de 5000 ans, indique Richard.

    Les lieux...

    Écrite par son complice et ami Marc Chabot, la chanson « Puisque » a été créée dans une succession d’allers-retours à distance. À la suite d’un message laissé sur le répondeur, un texte arrive à Richard, les mots « Je veux d’un monde à embellir » le touchent instantanément, il compose la musique le soir même et ils finalisent le lendemain !

    Toujours dans un souci de vouloir changer les choses au niveau de l’environnement, Richard partage l’exaspération des représentants de 11 zones d’exploitations contrôlées de l’industrie du bois : les plans de coupe ne considèrent pas les atouts récréotouristiques et ancestraux nécessaires pour assurer un legs suffisant aux générations futures, disent-ils. Colère, fatigue. Une chanson, ça ne change peut-être rien, mais ça défoule. Ce sera « Chemins » forestiers, commente Séguin.

    Bûcher, couper, raser, fracas
    regard aveugle et course folle
    souches de chaos et de chainsaws
    les cimes s’écrasent à même le sol

    Richard Séguin conclut l’album avec un texte d’Hugo Latulippe, « Petit hymne aux Grands Rangs ». Une voix, un texte, tout simplement. Je voulais finir l’album avec cette chanson a cappella, comme il m’arrive de chanter en marchant. Ce ne sera pas un chanteur, plutôt un homme qui chante comme disait Félix, un homme qui chante.

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