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    « L’Enfant perdu » plonge dans l’univers d’un enfant vivant avec un TDA/H Justice Rutikara, Chélanie Beaudin-Quintin et Mylène Augustin. Photo: Courtoisie

    « L’Enfant perdu » plonge dans l’univers d’un enfant vivant avec un TDA/H

    26 août 2022, 07h30
         |      Article rédigé par Sophie Bernard     

    Manzi, un enfant vivant avec un TDA/H, se perd dans la forêt lors d’une sortie avec des scouts. C’est la prémisse de base de « L’Enfant perdu », un projet né dans la tête du réalisateur Justice Rutikara, qui est accompagné de Chélanie Beaudin-Quintin comme conseillère à l’interactivité, tout en le soutenant à la scénarisation et à la réalisation, ainsi que des productrices Mylène Augustin et Marie Ka, d’Inaru Films. Nous avons discuté avec le réalisateur, la conseillère à l’interactivité et la productrice Mylène Augustin de ce projet, suite à leur passage à l’Atelier Grand Nord XR.

    Quand Justice Rutikara a approché les deux productrices avec son histoire, l’équipe a voulu amener l’idée d’un enfant vivant avec un TDA/H. Les deux femmes sont mères d’enfant TDA et, en discutant avec le réalisateur, elles ont trouvé intéressant que ce petit garçon vive avec ce trouble. « Cela permettait à Justice de raconter son histoire et à nous d’apporter un côté documentaire afin de sensibiliser sur ce trouble, explique la productrice Mylène Augustin. Nous sommes allés piger dans un univers créatif, en ajoutant les contraintes et toutes les possibilités de la réalité virtuelle. » « Récemment, je me suis rendu compte que j’étais particulièrement intéressé par les technologies pour raconter des histoires cinématographiques, ajoute le réalisateur. Quand je vivais à Montréal, j’ai beaucoup fréquenté le Centre PHI et j’aimais ce que je voyais. Nous avons une maîtrise de plus en plus forte pour raconter des histoires en réalité virtuelle, mais je ne pensais pas, à l’époque, toucher à la technologie. »

    Pour imaginer cette histoire, Justice Rutikara s’est inspiré de son propre vécu, alors que, enfant, il faisait partie des scouts. Il aimait l’idée de l’immersion dans la forêt et de tout le côté spirituel, organique, lorsqu’un enfant de la ville découvre la forêt. Dans toutes les sociétés existent l’idée d’un enfant perdu dans la forêt. Il s’est donc inspiré de son expérience de louveteau, mais aussi de Rwandais québécois, avec ce que cela comprend de métissage des cultures. C’est lui qui a approché Chélanie Beaudin-Quintin, qu’il avait rencontrée lorsque tous les deux présentaient un projet lors d’une soirée Composite. Ils ont gardé contact et se sont promenés en échangeant sur les technologies et leur apport à la narration. « La réalité virtuelle amène une dimension sensorielle, mais permet aussi de toucher d’autres sens, note Chélanie Beaudin-Quintin. Je suis en train de faire un doctorat en cinéma et psychologie à l’Université Concordia. Je m’intéresse au rapport animiste et j’ai touché à l’anthropologie des sens. Je crois que c’est ce qui a donné envie à Justice de collaborer avec moi sur ce projet. »

    Ces discussions ont émergé lors de l’AGN XR, qui leur a aussi permis, à tous les trois, de développer davantage une complicité, mais aussi de réfléchir à l’interactivité qu’ils voulaient donner à « L’Enfant perdu ». Au fil des discussions avec les experts et leurs pairs, ils ont compris que l’interactivité devait être assez simple, épurée. Une bulle entoure l’enfant et lorsque le spectateur entre dans la bulle, il vit le point de vue de l’enfant et de son TDA/H et lorsqu’il en sort, il voit comment les autres le perçoivent. Il ne s’agira pas d’un parcours déambulatoire, mais d’un jeu de proximité avec l’enfant et sa bulle.

    « Ce mécanisme a émergé pendant l’atelier, souligne la productrice en entrevue. Notre objectif est surtout de comprendre les comportements dérangeants d’un enfant TDA, ce qui se passe dans sa tête et dans son corps. » Les enfants TDA/H peuvent être difficiles à aimer ; voir comment il le vit de l’intérieur peut être confrontant. « Nous voulons mieux comprendre à quel point un enfant TDA ou TDA/H souffre beaucoup de l’incompréhension des gens envers lui, ajoute le réalisateur. L’expérience permettra de partager de l’empathie en apportant un aspect sensoriel différent, unique. Cela apporte un niveau de créativité plus profond, plus intense. J’aimais la symbolique des scouts, ce groupe qui demande de la maîtrise de soi et du conformisme. On ne peut pas mettre ces enfants dans une case et, dans notre histoire, la forêt devient un lieu de liberté. »

    Les créateurs ont évalué toutes les possibilités au départ. Allaient-ils utiliser de la capture volumétrique avec des comédiens ou faire un film en 360 degrés ? « Même avant l’atelier, nous avons parlé d’animation, note Chélanie Beaudin-Quintin. Cela nous permet de donner davantage de liberté pour travailler dans la bulle de l’enfant. La capture volumétrique s’avérait plus compliquée, l’animation nous donne davantage de liberté artistique. » Il faut dire que Mylène Augustin a travaillé pendant un an comme productrice déléguée au Studio d’animation français de l’ONF, elle a donc une certaine expérience dans le domaine. « Justice est en train de réaliser son premier court métrage d’animation que je produis, glisse la productrice. Ce n’est pas lui qui dessine, mais il vit une immersion dans l’animation et va comprendre le processus de création. »

    On avait dit au trio que faire l’Atelier Grand Nord XR pouvait leur sauver des semaines, voire des mois de développement. « Cela nous a permis de valider la pertinence de notre projet, note la productrice. Toutes les rencontres avec les experts ont été extrêmement intéressantes. Personne n’a remis en question le fond du projet. Les experts sont venus ajouter des couches de plus, nous ont aidés à trouver des méthodes de travail. Marie Brassard nous a expliqué le processus pour "L’infini" et ça nous a aidés à structurer notre méthode de travail, mais aussi à voir quel type de collaborateur nous devons aller chercher. » « Tous les intervenants arrivaient avec des expertises différentes, renchérit Chélanie Beaudin-Quintin. Les commentaires étaient très variés et chacun apportait quelque chose de différent. C’était intéressant d’avoir toutes ces perspectives. »

    Les deux productrices d’Inaru Films et le réalisateur avaient tous les trois un objectif de représentativité. « Je développe mes projets pour revenir à un manque, d’où l’idée d’un enfant afrodescendant, raconte Justice Rutikara. Avoir été accepté à l’AGN a été une occasion enrichissante qui a “boosté” toute l’équipe à faire ce projet, même si nous savions qu’il était pertinent. On est dans un élan sublime pour y parvenir. »

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