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    Jean Dubois souhaite explorer une future dystopie par la réalité virtuelle Jean Dubois. Photo: Émilie Tournevache, UQAM, 2022

    Jean Dubois souhaite explorer une future dystopie par la réalité virtuelle

    28 juillet 2022, 10h16
         |      Article rédigé par Sophie Bernard     

    Enseignant à l’École des arts visuels et médiatiques de l’UQAM, Jean Dubois a été formé en arts visuels d’abord à Montréal, puis en France, où il a obtenu un diplôme d’études approfondies (D. E. A.) en esthétique, sciences et technologies des arts de l’Université Paris VIII. Universitaire, mais aussi praticien, il est l’un des membres fondateurs d’Hexagram et a participé à de nombreux événements comme Elektra et MUTEK, où il a présenté des projets d’expériences diffusées dans l’espace public. Récemment, il a participé à l’Atelier Grand Nord XR de la SODEC pour y développer le projet en réalité virtuelle « Témoignages d’outre-temps » avec Serge Noël, producteur chez Possibles Média. Le Lien MULTIMÉDIA s’est intéressé à ce projet.

    « En tant qu’universitaire, je me posais des questions. Je voyais beaucoup d’écoanxiété et de préoccupations autour de la notion du futur, explique Jean Dubois. Les étudiants se questionnent beaucoup sur l’approche spéculative, l’anticipation, pour ne pas dire la science-fiction autour de la crise climatique. On étudie le 19e siècle, le 18e siècle, le 17e siècle, mais on n’imagine pas le 22e siècle. J’ai travaillé une idée : imaginer comment les gens vivraient au 22e siècle, mais pas dans un monde apocalyptique, plutôt dans la résilience, par le biais de la science-fiction, mais qui ne serait pas dystopique, ni utopique, mais, comme dirait Margaret Atwood, ustopique. Je voulais allier le pire et le meilleur de la didactique du futur, imaginer un monde pour permettre aux gens de se propulser dans cet avenir qui n’est pas celui de la mélancolie ou de la solastalgie, dans un avenir un peu morbide. »

    Le créateur voulait travailler sur un futur résilient comme on le faisait au 19e siècle, avec des utopies politiques qui se sont accompagnées d’une grande littérature sur un monde meilleur, plus juste et plus équitable. Avec le temps, le genre a été boudé et les auteurs sont tombés dans l’effet contraire, que l’on pense à « 1984 », de George Orwell, ou « Le meilleur des mondes », d’Aldous Huxley. Le genre dystopique l’a alors emporté. Pour sa part, Jean Dubois désire s’intéresser à une dystopie réelle et créer un monde qui a subi les anciennes crises comme la pollution, la guerre nucléaire et surtout la crise climatique, des choses qui s’avèrent déjà dystopiques. Comme artiste, il souhaite créer un contrepoids à ces malaises.

    « Témoignages d’outre-temps » plongera le spectateur dans un monde où les habitants ont traversé la crise et réussi à créer une société. Or, ces gens souffrent tous d’alopécie, cette perte de poils sur le corps entier due à un stress ou une intoxication. Dans ce monde, on retrouve Charlie, un(e) adolescent(e) dont on ignore le genre. Les cheveux de ce personnage commencent à pousser. Il est le seul de sa société à avoir des poils, rejeté par son groupe alors qu’il manifeste un retour à la normale. « Cette personne représente la résilience, mais elle n’est pas à l’aise face aux autres membres du groupe, raconte Jean Dubois. Elle se trouve aussi à l’âge où l’on doit choisir les études que l’on doit suivre, une carrière, ce qui le stresse beaucoup, comme tous les ados d’aujourd’hui, d’ailleurs. »

    C’est une invitation au voyage dans le futur que proposera « Témoignages d’outre-temps ». Le spectateur sera projeté dans un avenir à plus long terme dans un jeu de télescopage avec la découverte de ce monde et de ses personnages clés. On y retrouvera de la cuisine de rue avec des insectes cuits dans des fours solaires ou encore des architectes qui reconstruisent à partir de ruines qu’ils transforment en nouveaux matériaux, en fait, des choses qui existent déjà. « L’idée est d’envoyer les gens dans cet univers pour qu’ils puissent revenir et apporter des solutions, précise Jean Dubois. La réalité virtuelle sera utilisée comme médium et les participants seront invités à utiliser la technologie. Ils revêteront un équipement et pendant qu’ils le mettent, on leur expliquera qu’ils auront des pouvoirs spéciaux et qu’ils seront plongés dans des rêves prémonitoires que la RV leur permettra d’enregistrer. Les spectateurs deviendront les héros de l’histoire et lorsqu’ils reviennent dans le présent, ils auront un débreffage. Le « voyage » se fera en trois actes : la préparation, la visite virtuelle et le retour, où ils seront pris en charge par un agent d’accueil. L’expérience durera en tout une quarantaine de minutes.

    Jean Dubois et Possibles Média visent un public de 13 à 18 ans, histoire de les sensibiliser à l’écoanxiété et de leur montrer comment ils peuvent agir sur le global. Le créateur voudrait atteindre un public scolaire, pour que les jeunes ne se trouvent pas en situation de divertissement. Des activités pourraient même être organisées en classe après l’expérience.

    L’Atelier Grand Nord XR a permis à Jean Dubois de découvrir un nouveau médium, mais aussi de connecter avec une communauté de créateurs venant de pays qui collaborent déjà en production télé et cinéma. « Nous avons eu des pistes, comme dans la façon de définir les personnages, explique-t-il. Nous avons eu accès à plusieurs experts qui nous ont proposé une formation intéressante dans la bienveillance. Je continue à développer le projet pour arriver à l’étape du financement, pour lequel nous devons avoir un prototype qui permettra de valider le concept. »

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