«Sangre caliente (Sang chaud, Hot blood)».
Photo: Courtoisie
La Centrale galerie Powerhouse offrira la performance « Sangre caliente (Sang chaud, Hot blood) »
La Centrale galerie Powerhouse présente la performance « Sangre caliente (Sang chaud, Hot blood) » d’Ileana Hernandez Camacho, le jeudi 12 mai 2022 de 14h à 19h dans le parc du Portugal, en face de La Centrale galerie Powerhouse, au croisement du boulevard St-Laurent et de la rue Marie-Anne. Pour accompagner la performance, Ileana Hernandez Camacho fera une présentation de son travail le vendredi 13 mai à 18h à La Centrale.
Pensée pour l’espace public, « Sangre caliente (Sang chaud, Hot blood) » est une performance nourrie par plusieurs moments de l’histoire où des danses inattendues ont eu lieu pendant des heures et même des jours, sans être dans le cadre d’une fête.
La pièce présentée est inspirée principalement de l’épidémie dansante de 1518 à Strasbourg, lorsqu’une femme, Frau Troffea, se mit à danser avec ferveur dans la rue pendant des jours. Peu à peu, plusieurs personnes se sont mises à danser avec elle jusqu’à ce que leurs morts s’ensuivent. Dans cette performance, Ileana Hernandez Camacho utilise la danse comme langage pour créer des relations et créer un espace où tou·te·s peuvent libérer leurs énergies et sentir leurs corps. La performance prendra place dans un environnement rayé créé par l’artiste pour délimiter un espace de participation et de contamination par la danse.
Cet environnement est inspiré par les recherches de Michel Pastoureau dans son livre intitulé « L’étoffe du diable ». Pastoureau mentionne que « La rayure et les étoffes rayées sont longtemps restées en Occident des marques d’exclusion ou d’infamie. En furent notamment vêtus par tous ceux qui se situaient aux marges de la société chrétienne ou bien en dehors : jongleurs, musiciens, bouffons, bourreaux, prostituées, condamnés, hérétiques, juifs, musulmans ainsi que, dans les images, le Diable et toutes ses créatures. »
Ileana Hernandez Camacho est une artiste multidisciplinaire qui détient un baccalauréat en beaux-arts de l’Université Concordia. Dans sa pratique artistique, elle explore les thèmes de la nature, de la féminité, ainsi que le caractère vulnérable et fragile du vivant. Accordant une place importante aux notions de rétroaction et de collaboration, ses créations mettent en évidence l’importance des liens de réciprocité entre le vivant et l’arti !ciel pour souligner le potentiel d’évocation de chacun. Elle est membre fondatrice du duo ¡A MANO !. Son travail a été présenté à Cuba, en Argentine, en Finlande, au Mexique et au Canada. À sa mort, elle souhaite alimenter un avocatier avec son corps.
