Eloise Landry songe à une start-up zoothérapeutique en temps de pandémie

« J’aime tellement les kits de STEM que j’ai fini par me dire : "Ça serait quand même cool de créer mon propre kit et de partager mon amour pour les kits de souches" », écrit Eloise Landry. « Je dirais que mes marques de kits préférées sont MEL Science et Thames & Kosmos. Mon kit préféré de Thames & Kosmos était le Chem c3000, qui comprend 375 expériences de chimie pour les étudiants de niveau secondaire ou universitaire. C’était tellement plus amusant que de regarder une série Netflix ennuyeuse ! » Eloise Landry a commandé des kits de chimie en ligne au cours des six derniers mois. Chaque mois, la jeune femme de 27 ans met de côté un budget pour acheter des kits de STEM et de chimie sur lesquels elle travaille à la maison. « Il me reste encore six kits de chimie sur ma liste d’achats pour atteindre les objectifs que je me suis fixés. J’aurai probablement terminé d’ici la fin du printemps. »

Comme elle a suivi des cours à domicile tout au long de l’école secondaire, Eloise Landry dit qu’elle n’a pas beaucoup ressenti les contrecoups de la pandémie. « La pandémie ne m’a pas beaucoup affectée puisque, ayant été scolarisée à la maison, je sais comment travailler de manière indépendante, dit-elle. En fait, j’ai l’impression que la pandémie m’a permis de ralentir, de faire une pause, et de travailler sur des projets d’art et de travaux pratiques. »

L’idée de Betta Fish Tech 1.0 ne vient pas seulement du désir d’Eloise Landry de partager son amour pour les sciences et les kits de chimie avec d’autres personnes. L’idée vient aussi de son désir de vouloir aider les gens, notamment les étudiants des collèges et des universités, à faire face au stress mental qui accompagne la pandémie. « Étant neurodiverse, il n’est pas toujours facile pour moi de me mettre à la place des autres, admet Eloise Landry, mais je sais que certains ont perdu leur emploi, que les gens sont stressés et que, malheureusement, certains tombent très malades. Je peux aussi comprendre que si vous n’avez jamais été scolarisé à la maison auparavant, cela a signifié un changement important de routine pour la plupart des gens. »

« Les étudiants universitaires, ou les étudiants d’âge scolaire tout court, sont plus stressés, déprimés, et se sentent plus isolés aujourd’hui que jamais auparavant. Tout le monde ne peut pas se permettre d’avoir un chien, ou n’a pas le temps, explique Eloise Landry. Les poissons betta sont une excellente alternative : ils apportent naturellement beaucoup de calme dans un environnement, bien plus que les plantes de bureau, à mon avis. Un poisson betta de bureau livré à leur porte pourrait apporter un peu de couleur, de joie et de beauté dans leur vie, tout en étant éducatif et en les aidant à être plus productifs à leur bureau. »

Eloise Landry a découvert les avantages du poisson betta il y a quelques mois, lorsqu’elle a commandé un kit STEM auprès d’une compagnie australienne appelé Wild Science. « Dans le livret, on me montrait comment utiliser leur réservoir pour élever des poissons betta. Et je me suis dit : "Wow, ça va être un projet tellement cool à faire chez moi, mais comment est-ce que je vais me procurer des poissons betta ? " Et c’est là que l’idée m’est venue : un kit comprenant le poisson betta et l’aquarium, avec un design épuré et moderne qui pourrait s’accorder avec n’importe quel décor de bureau pour adultes et étudiants universitaires. Ce kit tout-en-un à 35 $, comprenant le poisson avec livraison, pourrait apporter de la joie à de nombreuses personnes », soutient Eloise Landry.

La jeune femme prévoit également créer « une expérience virtuelle amusante » avec un site Web d’accompagnement du kit. « Beaucoup d’étudiants universitaires sont déçus par l’annulation des festivals de musique. Alors, je veux apporter un peu d’EDM à leur porte. » La jeune femme prévoit en outre une expérience unique d’unboxing (déballage vidéo) à venir avec le site Web : « Un code QR conduira les utilisateurs à la page d’accueil, où de la musique EDM sera diffusée et où un bouton indiquera "lancement de la mission", explique-t-elle, la mission étant d’apporter de la couleur et de la joie dans votre environnement en accueillant votre nouveau poisson betta ! »

L’idée de la Betta Fish Tech 1.0 en est encore au stade du pré-développement. « Pour être honnête, je n’ai pas encore établi de liens avec des bailleurs de fonds, des investisseurs, des concepteurs pour l’emballage et le réservoir, ou des concepteurs de sites Web et de jeux pour créer le site Web et l’expérience virtuelle du projet, ou même des personnes à employer et avec qui travailler pour développer le produit. Pour l’instant, je suis seule dans mon appartement à trouver des idées et à réfléchir à la manière de faire passer cette idée du stade conceptuel au stade opérationnel. »

Pour réaliser son idée d’entreprise, Eloise Landry mise gros. « J’hésite à me lancer dans ce projet sans avoir un soutien financier adéquat, confie-t-elle. Je prends un gros risque en faisant cela, poursuit-elle. En tant que travailleuse autonome, sans avoir de partenaire pour soutenir le projet je mets ma situation financière à risque. »

« Je ne vois pas cela comme un projet de toute une vie, précise-t-elle. Je veux juste que les gens soient heureux pendant la pandémie. Et je veux qu’ils aient de la joie. » Eloise Landry discute actuellement avec un avocat pour l’aider à évaluer les risques liés à la création de son entreprise. Elle espère trouver d’autres personnes pour soutenir son projet. Eloise Landry croit fermement en son idée et en la façon dont elle pourrait aider de nombreuses personnes.

« Je viens de voir aux nouvelles que des jeunes québécois sont aux prises avec des problèmes de santé mentale, et j’ai l’impression que cela aiderait ceux qui sont à la maison s’ils pouvaient se faire livrer un poisson betta et avoir une certaine expérience technologique. Si c’est facile à installer et pas cher, les parents hésiteront moins à l’acheter pour leurs enfants. Pour 35 $, c’est comme un repas unique d’Uber Eats ! Je pense que les gens pourraient se le permettre. »