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    Batiprint3D : miser sur le numérique pour construire l’habitat de demain L'équipe de Batiprint3D. Photo: Batiprint3D

    Batiprint3D : miser sur le numérique pour construire l’habitat de demain

    11 janvier 2022, 10h56
         |      Article rédigé par Lyota Bonyeme     

    « Est-ce qu’on pourrait accomplir le logement social autrement ? », voilà la question à laquelle Benoit Furet, professeur de l’Université de Nantes et co-fondateur de la start-up Batiprint3D, tente de répondre depuis quelques années. Ce dernier a fait une intervention au forum MTL connecte en octobre dernier sur l’utilisation du numérique au service du logement.

    Or, certains sceptiques diront : pourquoi vouloir construire autrement ? Les raisons sont multiples. Tout d’abord, construire autrement nous permettrait d’améliorer les constructions elles-mêmes, mais repenser la construction de logements sociaux est aussi nécessaire pour s’adapter à la densification des logements, réaliser des formes de logement mieux adaptées aux besoins de chacun, réduire les coûts de construction, faciliter le chantier et réduire la pénibilité de certains travaux.

    La prochaine question qui vient alors à l’esprit est comment repenser le logement social. Pour Benoît Furet, la réponse est simple : pourquoi ne pas accomplir ces objectifs avec l’impression 3D ? « Toute la richesse de l’impression 3D ressort du fait que l’on peut mettre la matière dont on a besoin et l’on peut optimiser les fonctionnalités de l’objet grâce à cette impression 3D », dit-il.

    Mais la vision de l’homme ne s’arrête pas là. Pour lui, construire l’habitat de demain ne serait pas juste question d’avoir recours au numérique, mais impliquerait également de le mettre au service du logement tout en s’appuyant sur le savoir-faire du passé, et en s’inspirant de la nature. Après tout, jusqu’à maintenant, l’impression 3D en construction reste encore beaucoup trop centrée sur la structure et non le thermique.

    Benoit Furet a donc eu l’idée de développer une solution d’impression multi-matériaux : « C’est-à-dire de faire comme un sandwich et d’obtenir une paroi imprimée 3D avec l’isolation et la partie structurante, explique-t-il. Un mur triple isolant, à la fois à l’intérieur et à l’extérieur, avec une partie structurante de ferraillage et avec le béton, pour résister aux séismes. »

    En 2018, son équipe a réalisé une maison de 95 mètres carrés avec un robot mobile qui aurait travaillé 54 heures pour réaliser l’ensemble de ses murs. Une fois que l’ensemble des murs a été réalisé, la maison a été complétée avec la toiture, la charpente et un revêtement extérieur pour finir la maison. Cette première réalisation abrite présentement un couple à Nantes, et constitue le premier habitat imprimé 3D certifié et habité dans le monde.

    « On a aussi utilisé la 3D pour s’adapter à l’environnement, continue Benoit Furet. Le terrain avait des arbres qu’il fallait protéger. Et donc si on faisait une maison standard, il fallait abattre ces arbres. Donc on a décidé de faire différemment. C’est la maison qui doit s’adapter à son environnement et non pas l’inverse. En dessinant l’espace qui lui restait avec les arbres, ça lui a donné la morphologie de la maison. On a utilisé la CAO 3D, réalité virtuelle, pour constituer la maison et analyser les alentours. On a arrondi les angles, car les simulations numériques montraient que quand on fait des maisons avec des angles vifs, on a des concentrations des zones thermiques, et donc des zones plus froides dans les maisons. »


    Photo : Yhnova Batiprint3D. Dossier de presse.

    Il est clair pour Benoit Furet que les bénéfices du numérique ne s’arrêtent donc pas juste à la capacité de déployer un projet de construction rapidement, mais aussi à l’usage de la réalité virtuelle pour créer des simulations d’habitats et les construire de manière plus organique dans leur environnement. D’autres bénéfices découleraient de l’usage de nouveaux matériaux par le biais de l’impression 3D. Sa start-up, Batiprint3D,, est d’ailleurs présentement à la recherche de matériaux à impacts réduits, par exemple une mousse d’isolation faite à base de bouteilles de plastiques recyclés ou encore l’utilisation du ciment bas carbone.

    Le nouveau projet de Batiprint3D, intitulé « Empreinte », explore quatre champs d’exploration, soit :

    • les outils numériques comme la réalité augmentée ou la fabrication additive ;
    • l’économie circulaire pour limiter l’empreinte sur l’environnement ;
    • l’innovation collective de PME aux savoir-faire complémentaires réunis autour d’une valeur commune ;
    • l’habitant au coeur du projet dès sa conception.

    Batiprint3D cherche aussi à s’inspirer de l’architecture vernaculaire et des traditions ancestrales pour développer des principes de construction du futur en combinant impression 3D et terre crue. « La terre est un matériau local que l’on peut ré-exploiter, déclare Benoit Furet. On peut donc utiliser des matériaux locaux pour imaginer la construction des habitats de demain. » De plus, avec le projet Eco-bioprinter, la start-up viserait le développement en mode open source d’un prototype économique et écologique de portique d’impression 3D de terre crue pour la construction d’habitats élémentaires.

    « Repenser l’habitat de demain, ce n’est pas juste l’impression de bâtiments en 3D, mais aussi l’exploitation du numérique au maximum pour pouvoir transformer le monde de la construction », réitère Benoit Furet. Le numérique au service du logement pour la construction des logements sociaux de demain implique aussi l’utilisation de la 3D, de la réalité virtuelle et de la réalité augmentée, de la robotique ou robotique, mais aussi de l’IoT [l’internet des objets], de l’IA [l’intelligence artificielle] et de l’UX [l’expérience utilisateurs].

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