CONNEXION

  • Abonnement
  • Publicité
  • Contact
  • Guide industrie
  • Vidéos
  • Podcasts
  • magazine CONVERGENCE
  • Boutique
  • Numérique
  • Jeux Vidéo
  • Mobile
  • Animation
  • Informatique
  • Arts Médiatiques
  • Marketing
  • Musique
  • Industrie
  • Réalité virtuelle
  • Intelligence artificielle
  • Startups
  • Artisans du numérique
  • Conseils d’experts
  • Exclusifs
  • SUIVEZ-NOUS

    RSS

    RECEVEZ GRATUITEMENT
    LE BULLETIN QUOTIDIEN [voir un exemple]

    [PODCAST] La chorégraphe Lina Cruz monte le spectacle éclaté « Morphs » «Morphs» (Fila 13). Photo: Vanessa Fortin

    [PODCAST] La chorégraphe Lina Cruz monte le spectacle éclaté « Morphs »

    6 novembre 2021, 06h00
         |      Article rédigé par Yves Tremblay     

    La chorégraphe montréalaise Lina Cruz présentait fin octobre à l’Agora de la danse la pièce « Morphs », reportée l’année dernière à cause de la pandémie. Elle parle de la création de ce spectacle sonore et théâtral qui évolue dans l’univers du rêve, dans lequel 5 danseurs et un musicien-chanteur joignent musique en direct, chant, danse et poésie. Le spectacle éclaté qui en résulte offre divers tableaux intégrant de nombreux accessoires et des costumes qu’elles crée sur mesure. L’artiste en profite pour parler également de ses autres projets.

    « Morphs » en répétition. Photo : Marie-Claire Denis

    Arrivée au Québec en 1989, Lina Cruz étudie et travaille auparavant dans le domaine de la danse en Espagne depuis 1973. En couple avec le chanteur Philippe Noiraud depuis 30 ans, elle collabore avec lui sur de nombreux projets en danse, ainsi que pour le théâtre ou les spectacles de chansons de son conjoint. Aimant le chant sous toutes ses formes et l’utilisation multiple de la voix, la chorégraphe et lui ont à travers les années réuni à plusieurs reprises les danseurs au bruitage et à l’ambiance sonore, au service de la chorégraphie.

    Au mois de juillet 2021, alors que la pandémie se stabilisait au Québec, « Morphs » a profité d’une première résidence artistique dans la salle Ico Valaskakis-Tembeck de la Maison de la culture de Notre-Dame-de-Grâce, un espace d’environ les mêmes dimensions que la scène de l’Agora de la danse. Dans l’incertitude quant aux représentations et les restrictions sanitaires du moment, la création a débuté à trois danseurs. Deux mois avant la première, les règles ont été assouplies et on a pu en rajouter deux. Avec humour, la pièce fait quelques références à la pandémie d’ailleurs, avec son usage de masques, de plexiglass et de quelques vaporisateurs. Lina Cruz précise : « Le plexiglass était déjà là en 2019. J’avais commencé à travailler une pièce avec cela, et donc par la suite, c’était comme une extension de l’exploration. J’adore la transparence [du Plexiglas], la réflexion, et tout ça. On l’utilise avec ludisme pour faire passer le malheur », dit-elle en riant.

    Au-delà des sons (onomatopées, claquements, chants, rires et percussions sur leur corps) de la part des interprètes, la chorégraphe donne une place importante à la musique. On retrouve par exemple des références (de courts extraits) à Ravel, à Haendel et à Bizet, mais également des chansons originales de Philippe Noiraud, en plus des textes de Beaudelaire et d’une chanson de Léo Ferré, notamment. Lina Cruz décrit ainsi sa motivation : « En fait je voulais que Philippe chante, et l’image m’est venue de la chorégraphie de Maurice Béjart, pour le "Boléro" de Ravel avec le danseur Jorge Donn (en 1979). Philippe a mis en musique le poème de Beaudelaire « L’amour et le crâne », donc tel qu’il l’a fait, c’est une musique différente, mais c’est avec le même rythme. Je voulais qu’il soit sur scène et qu’il bouge un petit peu avec les danseurs, avec une "citation" du Boléro, qui est très répétitif et augmente progressivement en intensité. C’est une chorégraphie extraordinaire, alors c’est comme un petit clin d’oeil à ça, avec Philippe, qui n’est pas danseur évidemment. » La pièce « Morphs » incorpore aussi plusieurs poèmes de divers auteurs, dont un en « exploréen » — la langue inventée par Claude Gauvreau —, écrit en 1945, alors que le poète avait 20 ans. Le poème s’intitule « Fatigue et réalité sans soupçon » et fait partie du recueil « Les entrailles ».

    Lina Cruz a entièrement réalisé la scénographie et les costumes de sa dernière oeuvre qui veut, entre autres objectifs, « désacraliser » notre lien à l’argent. Elle commente ainsi son usage des accessoires : « J’ai toujours aimé les accessoires de toute façon, mais cette fois-ci je me suis laissée aller pas mal, à cause du thème en fait. Les « Morphs » pour moi c’est comme les ouvriers de Morphée (la divinité grecque). Donc c’est comme s’ils étaient dans une usine, ou dans une cuisine, en train d’explorer ce qu’on prépare comme rêve pour telle personne, ce soir par exemple. Et comme c’est une usine, d’abord c’est la boîte noire de la tête, et dedans, il y a des objets, qu’on met comme ceci ou comme cela, et il y a des choses qui surgissent. » En plus des nombreux accessoires, comme des tissus, de longs bandeaux noirs, des cabines individuelles et les panneaux de plexiglass, on retrouve aussi plusieurs matières rarement utilisées pour des costumes, souligne-t-elle, comme du papier, du métal et du plastique. Introduits dès le départ du processus de création, ils complètent et aident à définir chaque personnage, et comment il va évoluer, explique l’artiste. Évidemment plusieurs idées ont été écartées en court de route pour ne pas que le spectacle dépasse 60 minutes. En outre, elle tend à ce que les interprètes, les femmes autant que les hommes, révèlent autant leur côté masculin que féminin, et ce, dans chacun de ses spectacles.

    « Morphs » sera présentée à Toronto en mars prochain, et l’équipe espère qu’une tournée s’en suivra. Lina Cruz reprendra également « Woman in Blue Softly Breathing » en avril 2022 en Slovaquie, une pièce créée en 2019 dans la Ville Reine, inspirée du tableau de Picasso « La buveuse assoupie », de sa période bleue. Sa compagnie de danse, Productions Fila 13, oeuvre enfin sur une nouvelle création, conjointement avec l’Orchestre nouvelle génération de Montréal, qui intègre cette fois des tableaux de sa directrice artistique, Natasha Turovsky.

    Lina Cruz. Photo : Alexandre-Frenette

    Sur le même sujet

    Intéressé.e à reproduire un article, une photo ou une vidéo ?

    En bénéficiant de notre licence de reproduction, vous pourrez :

    • publier un article dans vos sites Web, dans vos infolettres, dans vos réseaux sociaux, etc.
    • en modifier la longueur
    • recevoir les photos (et vidéos, si applicable) en haute résolution
    • publier les photos (et vidéos, si applicable) dans vos sites Web, dans vos infolettres, dans vos réseaux sociaux, etc.
    • le contenu devient public sur notre plateforme, ce qui vous octroie encore plus de visibilité

    Sous réserve que les droits sur les contenus que vous souhaitez reproduire (textes, photos ou vidéos) nous appartiennent.

    DERNIERS ARTICLES

    La SARTEC lance une campagne pour son 75e anniversaire

    La SARTEC lance une campagne pour son 75e anniversaire

    Suite
    23 avril 2024, 08h08
    Natyf TV enfin disponible partout au Québec

    Natyf TV enfin disponible partout au Québec

    Suite
    23 avril 2024, 08h07
    Étienne Boulay devient partenaire de The Fashion Hero

    Étienne Boulay devient partenaire de The Fashion Hero

    Suite
    23 avril 2024, 00h30