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    Le MBAM dévoile « Ninga Mìnèh » de Caroline Monnet Caroline Monnet. Photo: Qui fait Quoi (Justine Baillargeon)

    Le MBAM dévoile « Ninga Mìnèh » de Caroline Monnet

    22 avril 2021, 07h00
         |     

    Le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) présente la première exposition solo dans un musée canadien de Caroline Monnet, artiste multidisciplinaire d’origines anishinaabe et française. « Ninga Mìnèh » (« la promesse », en anishinaabemowin) jette un éclairage nouveau sur l’héritage des promesses non tenues envers certaines communautés autochtones du Canada. Dans un langage visuel singulier qui combine des matériaux de construction souvent utilisés dans les réserves, des motifs inspirés de la tradition anishinaabe et de puissantes exhortations, Monnet appelle à un changement de paradigme.

    Lauréate d’un prix Sobey pour les arts 2020 et du prix Pierre-Ayot 2020, Caroline Monnet est une figure majeure de l’art actuel québécois et canadien. Dans sa pratique, l’artiste revisite les schèmes et les canons de l’histoire et de l’histoire de l’art. Dans « Ninga Mìnèh », elle présente 18 oeuvres récentes et pour la plupart inédites, dont une première installation in situ, qui soulignent de façon métaphorique, mais bien réelle, les conditions de vie précaires imposées par le gouvernement canadien aux Autochtones en vertu de la « Loi sur les Indiens » promulguée en 1876.

    En général, les habitations des réserves – où certaines communautés subsistent parfois sans accès à l’eau potable – ont été bâties à la hâte avec des matériaux de construction peu coûteux. De l’extérieur, elles semblent souvent inachevées. Des familles y vivent entassées, sans confort minimal. Pour illustrer la précarité de leur situation, Monnet crée des œuvres à partir de membranes pare-air, de gypse et de laine minérale, entre autres.

    « Caroline Monnet a imaginé « Ninga Mìnèh » comme un manifeste pour mettre en évidence ces conditions de vie toujours existantes en 2021 et appeler à un changementface à l’indifférence collective », explique Sylvie Lacerte, commissaire de l’exposition.

    « En utilisant divers matériaux comme métaphores, Caroline Monnet crée un langage visuel particulièrement puissant qui nous pousse à regarder en face les injustices subies par les communautés autochtones du Canada. C’est pour nous un honneur de présenter la première exposition individuelle au MBAM de cette artiste qui, par son oeuvre, aspire à faire avancer les choses », ajoute Mary-Dailey Desmarais, conservatrice en chef du MBAM.

    Dans son travail, Caroline Monnet expose volontairement les matériaux et les transforme pour leur redonner une certaine dignité. La mousse de polystyrène dorénavant ornée de motifs créés par l’artiste transmet la richesse du patrimoine anishinaabe, tout en évoquant un plan urbain qui délimite des territoires vus du ciel. Les membranes pare-air rappellent soudainement la beauté d’un village observé à vol d’oiseau. Ailleurs, ce sont les plumes d’un corbeau, animal sacré, ou encore les cendres de ce qui a été détruit à jamais qui s’y dessinent. Les oeuvres de Caroline Monnet sont aussi empreintes d’espoir. Elles incitent à réfléchir sur l’avenir des communautés autochtones de manière concrète.

    L’installation in situ est composée de deux structures érigées au cœur de la salle d’exposition. Réalisations architecturales hybrides, « Pikogan (Abri) » et « Des fissures jaillit la lumière » allient connaissances ancestrales et technique de construction contemporaine. Distinctes, elles se répondent mutuellement : l’une d’elles, en forme de dôme, offre un regard vers l’avenir tout en faisant un clin d’œil aux structures traditionnelles anishinaabe ; l’autre évoque les maisons des réserves, petites, compartimentées et dont les matériaux constitutifs sont exposés à la vue.

    Par cette allégorie formelle qu’est « Ninga Mìnèh », Caroline Monnet rend manifeste l’absurde présence de conditions de vie comparables à celles du tiers-monde dans un pays développé et industrialisé, en témoignant au passage de la force et de la résilience de l’identité autochtone.

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