Jamais Lu dévoile la programmation du Jamais Lu Mobile qui aura lieu du 14 au 17 avril

Ainsi, du 14 au 17 avril prochain, le 1er Festival du Jamais Lu Mobile présentera quatre textes inédits sous la forme d’oeuvres audio dont les réalisations sont signées par Laurier Rajotte. Quatre récits contemporains d’approximativement une heure, dirigés, travaillés et incarnés par des metteurs en scène, des comédiens et des concepteurs sonores de grand talent.

Sous la forme d’un festival numérique en raison du contexte pandémique, la diffusion de ces quatre balados se déployera sur quatre jour, à compter d’une mise en onde par jour. Mais ce n’est pas parce que ce projet s’ancre dans le numérique qu’il n’y aura pas de rencontre. Les festivités du Jamais Lu Mobile se déroulera sous la forme d’écoutes collectives virtuelles et en salle, dans les différentes régions associées.

Ces diffusions sonores seront suivies de discussions entre l’auteur et le public, que ce soit en ligne ou en présentiel. Ces contenus offerts gratuitement seront ensuite disponibles pendant six mois sur le site du Jamais Lu, afin de les écouter et de les réécouter, un verre à la main ou en voiture sur les différentes routes du Québec.

La programmation

Ces quatre fictions ont été sélectionnées à la suite d’un appel à textes par un comité de lecture composé du Jamais Lu et des partenaires artistiques des différentes régions. Ce qui les unit, c’est surtout la nécessité vitale de solidifier nos liens avec nos proches ; de retourner vers une certaine origine ; de faire la paix avec le silence et l’absence des disparus. Des textes d’une grande douceur, aux langues bien distinctes :

« Un coin jeté dans l’Nord d’Alexandre Castonguay et Nicolas Lauzon »

• Mercredi 14 avril – 19h
• En ondes et à l’Agora des Arts
• Un texte hautement poétique et carnavalesque qui dépeint le retour d’une femme dans son village natal, où il ne reste plus qu’une poignée d’hommes aigris, une shop fermée et un cœur d’orignal dans une glacière. Qu’espérer d’un retour lorsque ceux qui sont restés portent encore la blessure du départ ?
• Metteuse en lecture Sarah Berthiaume Interprètes Jean-Sébastien Lavoie, Jean-Christophe Leblanc, Zoé Tremblay-Bianco, Concepteur sonoreBenoît Côté Partenaire régional Agora des arts

« L’apnée du soleil de Jean-François Aubé »

• Jeudi 15 avril – 19h
• En ondes seulement
• Au décès imminent d’un père de famille, trois enfants se réunissent autour d’un coffre-fort qui ne contient que des poèmes. La famille redécouvre la sensibilité d’un homme muet, tout en apprenant le nom des nuages. Une fresque familiale qui rappelle qu’on peut redécouvrir les êtres les plus chers jusqu’à la toute fin.
• Metteur en lecture Eudore Belsile Interprètes Frédéric Boivin, Catherine De Léan, Hubert Lemire, Hubert Proulx Marie-Claude St-Laurent, Reynald Robinson Conceptrice sonore Mathilde Côté Partenaire régional Centre de création et diffusion de Gaspé

« Lau de Marie-Pierre Audet »

• Vendredi 16 avril – 17h
• En ondes et au Centre des arts de la scène Jean-Besré (CASJB)
• Une femme en pleine crise existentielle consulte une médium afin de trouver un sens à une déception amoureuse, la trentaine et du deuil inachevé de sa mère. Un monologue à la langue franche et contemporaine qui donne envie de plonger dans un lac pour délier l’angoisse.
• Metteur en lecture Frédéric Blanchette Interprète Marie Bernier Concepteur sonore Laurier Rajotte Partenaire régional Centre des arts de la scène Jean-Besré (CASJB)

À demain Moïra d’Anick Martel

• Samedi 17 avril – 17h
• En ondes et au Théâtre de la Rubrique
• Une mère décide de laisser son enfant au bras de sa mère, fatiguée de l’entendre pleurer. S’en suit un roadtrip campé au Saguenay et dans l’organicité d’un corps qui prend la fuite – tout ça, sur fond de musique électronique.
• Metteuse en lecture Marie-Ève Milot Interprètes Valérie Tellos, Guillermina Kerwin, Stephan Allard, Alexandre Bergeron, Sasha Samar, Marianne Dansereau, Merryn Kritzinger Conception sonore Montana Partenaire régional Théâtre La Rubrique

Comment devenir festivalier ?
Écouter une oeuvre en groupe fait toute la différence. C’est pourquoi nous créons ces rendez-vous en présence des artistes et du public. Comment faire pour se joindre à l’écoute collective ? C’est simple : le public est invité à réserver sa place sur le site du Jamais Lu et sur les évènements Facebook créés pour l’occasion. En guise de confirmation, le spectateur recevra un billet virtuel : soit un lien vers la plateforme d’écoute collective ou alors un accès à l’évènement aux différents centres culturels associés. Pour le volet virtuel, les places sont illimitées. Pour le volet en salle, peu de sièges sont accessibles.

La nécessité de créer un Jamais Lu interrégional

Cela fait plusieurs années que le Jamais Lu aspire à prolonger son mandat d’organisme de développement de la dramaturgie en dehors des grandes villes. Ce projet de balado interrégional permettra de diffuser largement ce que les auteurs et les autrices de différentes régions du Québec ont de plus brûlant à témoigner et à écrire sur l’air du temps.

Si cette première mouture du projet est tournée vers le numérique, nous prévoyons établir la forme d’un microfestival qui se déplacerait annuellement d’une région québécoise à une autre afin d’aller à la rencontre des dramaturges locaux. Ces rencontres prendraient la forme d’évènements théâtraux-littéraires festifs lors desquels les auteurs et les autrices des quatre territoires des textes tout frais et tout neufs.

En attendant le roadtrip à venir, la forme numérique et sonore nous permettre de voyager d’un territoire à l’autre, du fleuve de la Gaspésie aux vallons de l’Estrie en passant par les lacs du Saguenay et l’Abitibi.

Un projet qui souligne les 20 ans du Jamais Lu

Cette année, le Jamais Lu fête son 20e anniversaire : 20 ans à réinventer l’événement théâtro-littéraire ; 20 ans à mettre en avant des textes inédits ; 20 ans à vitaliser les scènes d’aujourd’hui et de demain. S’’il offre aujourd’hui un support professionnel beaucoup moins artisanal qu’à ses débuts, il le fait avec la même intention qu’à ses débuts : celle d’appuyer les artistes avec un regard bienveillant dans la joie euphorique d’assister à la naissance d’un texte.