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    Le Regroupement québécois de la danse rapporte les conséquences de la COVID-19 sur le milieu de la danse Justine Benoit-Piau, Véronique Perreault, Christophe Benoit-Piau dans «Dans vraie vie» de Christophe Benoit-Piau. Photo: Marjorie Côté

    Le Regroupement québécois de la danse rapporte les conséquences de la COVID-19 sur le milieu de la danse

    4 décembre 2020, 07h15
         |     

    La baisse d’activités, l’annulation massive de spectacles et la perte de revenus affligent les artistes en danse qui songent à une réorientation de carrière et se tournent vers d’autres emplois. C’est ce que révèlent les résultats du sondage du Regroupement québécois de la danse (RQD) visant à mesurer les impacts de la COVID-19 sur le milieu de la danse. Attention, écosystème en danger.

    Sans surprise, les différentes périodes de confinement et les fermetures de salles de spectacles ont entraîné une diminution drastique d’activités et une perte de revenus pour les artistes en danse. Si certains spectacles ont pu être adaptés (pensons à des solos par exemple), que d’autres ont été filmés et diffusés sur des plateformes virtuelles, nombre d’œuvres chorégraphiques ont malheureusement été reportées à des dates ultérieures, voire simplement annulées. Les spectacles impliquant plusieurs artistes ont été significativement touchés. En témoigne, par exemple, l’annulation sans précédent du spectacle « Casse-Noisette » des Grands Ballets Canadiens : la compagnie ne pourra pas profiter de la mesure particulière à la diffusion de spectacle qui aurait permis d’absorber les coûts de ces annulations.

    De mars à août 2020, 32% des artistes répondants n’ont eu aucun contrat et 40% ont vu leur niveau d’activités professionnelles baisser. Le pourcentage d’artistes sans emploi est passé de 4% à 12%. Une tendance que corroborent les analyses de CAPACOA, l’Association canadienne des organismes artistiques, qui observe des pertes importantes d’emplois dans le secteur des arts, du spectacle et des loisirs, avec une chute de 5,6% d’août à septembre et de 2,7% de septembre à octobre. D’après CAPACOA, ces pertes ont finalement annulé les gains ayant pu être enregistrés avec les ouvertures estivales partielles.

    En terme monétaire, 45% des répondants évaluent une perte de revenus de moins de 5 000$, et 32% entre 5 000$ et 10 000$.

    PCU et travail alimentaire pour compenser les pertes

    La mise en place de mesures de soutien comme la Prestation canadienne d’urgence (PCU) a permis d’atténuer les impacts financiers sur les individus lors de cette première vague de crise. Ainsi, la majorité des répondants au sondage (60% des individus) se sont prévalus de la PCU. Elle a permis à 50% des répondants au sondage de stabiliser leur situation financière et à 37% d’entre eux d’améliorer leur situation. Si ces chiffres semblent positifs au premier coup d’œil, il est important de les mettre en contexte : au Québec, le salaire moyen d’un danseur ou d’un chorégraphe était de 27 600$ en 2010 (dernières statistiques disponibles), comparativement au salaire moyen de la population active qui s’élevait à 34 000$ ; d’après les données de l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS) ⎼ qui évalue les dépenses annuelles moyennes d’un ménage, selon la région, entre 24 000$ et 32 000$ ⎼, on peut constater que les danseurs et chorégraphes étaient déjà dans une situation précaire et sous la moyenne québécoise de revenus. Ainsi, la PCU a permis à des artistes en danse d’améliorer leur situation financière, une situation précaire et peu enviable déjà avant la crise.

    Plusieurs répondants n’ont pas fait appel à la PCU, n’ayant pas eu une perte de revenus assez conséquente. Pour certains, cette faible perte de revenus s’explique par l’occupation d’un second emploi, dit « alimentaire », permettant aux artistes de subvenir à leurs besoins de base en travaillant, par exemple, dans l’industrie du service, la gestion culturelle ou d’autres domaines. Cela soulève encore l’enjeu de la précarité des métiers artistiques. Comment vivre de son art sans avoir à cumuler deux, voire trois emplois pour acquérir des revenus d’appoint ? Quelle valeur donne-t-on au travail des artistes ? Des questions particulièrement brûlantes en cette période de crise.

    De nombreux artistes en danse s’interrogent sur leur carrière

    C’est la donnée choc du sondage du RQD : 52% des 130 artistes répondants envisagent une réorientation de carrière. De ce pourcentage, 10% pensent rester dans le milieu des arts et 4% souhaitent rester dans le milieu de la danse. Par ailleurs, 10% des répondants envisagent le retour aux études comme porte de sortie temporaire, soit pour laisser le temps à la situation de se stabiliser, soit pour ajouter des cordes à leur arc dans leur domaine ou encore pour acquérir de nouvelles compétences en vue d’une future réorientation.

    Ces statistiques font écho à celles du milieu de la musique, comme le rapportait récemment Radio-Canada . La question de la réorientation de carrière est l’expression de plusieurs problématiques qui ne sont pas exclusives à la danse. Force est de constater qu’un artiste au Québec fait face à son lot de difficultés s’il souhaite vivre de son art : les structures en place, comme les lois ou les aides sociales, ne soutiennent pas adéquatement son développement artistique et professionnel. Rappelons que pour remédier à la précarité du milieu, certains appellent à une meilleure reconnaissance du statut de l’artiste, à l’établissement d’un revenu de base garanti ou d’un statut intermittent à l’instar du modèle français. Dans cet esprit, la PCU et la Prestation canadienne de la relance économique (PCRÉ) peuvent être vus comme un pas dans la bonne direction, de même que la reprise de la révision des lois sur le statut de l’artiste par le gouvernement du Québec.

    Si des mesures comme la PCU ont permis d’éviter des impacts négatifs financiers majeurs sur les individus, ces derniers semblent pourtant sous respirateur artificiel. Le soin est temporaire. La précarité ne l’est pas. Et elle se fera d’autant plus sentir si ces aides devaient disparaître dans la phase de relance des activités en danse. De plus, ces mesures ne répondent qu’à une dimension économique du problème. Mais la liste des défis est longue. Pensons aux impacts de la crise sur les pratiques artistiques. Pensons aux réflexions à mener sur la création et la diffusion des œuvres chorégraphiques dans le nouveau contexte de pandémie mondiale. Pensons aux impacts de santé mentale et physique, à la difficulté de maintenir la forme physique des interprètes en danse et à l’augmentation généralisée du stress. Pensons aussi à la perte d’expertise si des artistes, des concepteurs ou des travailleurs culturels se réorientent.

    S’il est encore tôt pour faire état des impacts de la pandémie de COVID-19 sur l’écosystème de la danse, le RQD réitère son engagement à rester vigilant et à rester branché sur les besoins de la communauté qu’il représente. C’est avec et pour ses membres qu’il travaillera dans les prochains mois à un plan de relance des activités en danse. Solidairement.

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