Aliocha présente « C’est tout, c’est rien », une version francophone adaptée de « Forget My blues », initialement parue sur son album « Naked ».
Guitares dépouillées, poésie frontale, le pari de la simplicité se poursuit dans cette première incursion en français. On apprécie sa voix prenante et les arrangements épurés, foisonnants et riches en simplicité. Cette expérience en français résulte de ses récentes sessions de travail en confinement, et c’est une grande porte qui s’ouvre pour sa créativité.
Console-moi, tout te paraît si beau
Si facile, une danse
Tranquillement, je repars à zéro
Inutile de t’attendre
Tu passais, c’est tout, c’est rien
Tu me fais tout oublier
Tu frôles, tu ne touches rien
Mais tu me fais tout oublier
Tout oublier
Tout oublier
On perçoit la grande sensibilité d’Aliocha dans le clip qu’il a lui-même réalisé. Tourné dans un studio parisien, ce clip à la fois sobre et élégant révèle la performance d’une danseuse classique (Naïs Duboscq). Choisie pour sa grâce et sa légèreté que les paroles évoquent directement, celle-ci s’invite prodigieusement dans le magnifique tableau.
« Pour ce clip, je me suis inspiré des "screen tests" d’Andy Warhol qui m’ont toujours fascinés ; ces gros plans fixes, regard caméra, tournés en pellicule 16 mm, raconte Aliocha. Nous avons tout tourné en "reverse", mais on ne s’en rend compte qu’à la moitié du clip, lorsque la danseuse arrive. J’ai donc dû apprendre toute la chanson à l’envers. Par exemple, pour que mes lèvres disent "tu me fais tout oublier", je devais dire "Éilbou tout aif em ut". Ça amène une étrangeté et un côté irréel au clip, mais de façon imperceptible. D’ailleurs on a utilisé ce principe dans les arrangements de la chanson où plusieurs sons sont à l’envers. »