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    Diagraf, VJ et artiste multidisciplinaire, futuriste et optimiste Diagraf. Photo: Courtoisie

    Diagraf, VJ et artiste multidisciplinaire, futuriste et optimiste

    12 septembre 2020, 07h05
         |      Article rédigé par Yves Tremblay     

    L’artiste multidisciplinaire Diagraf (Patrick Trudeau) est VJ, DJ, designer et réalisateur. Il parle de ses expériences marquantes à travers les diverses éditions du festival MUTEK et de ses participations en septembre 2020, des oeuvres immersives présentées à la Satosphère qui accompagnent des performances musicales. Durant le confinement, il en profitait pour diffuser avec son trio Orbital Mechanics les « Cooper Sessions » sur le Web et travaille en ce moment à la réalisation d’un opus électronique à venir, entre autres projets.

    Depuis 2013, Diagraf jouit d’une longue collaboration au fil des années avec MUTEK, principalement en tant que VJ, mais également en présentant des installations et des performances immersives, notamment au dôme de la SAT. C’est le cas de « Liquid Architecture » en 2017 et 2018, une collaboration audiovisuelle avec les artistes Wiklow et Ewerx. Depuis 11 ans, il participe également à MUTEK à Mexico et se joint à l’édition du même festival à San Francisco à deux reprises.

    En tant que designer, il se considère un peu comme un homme à tout faire : « Mon background était en cinéma et à partir de ça je me suis trouvé à faire du motion graphics et éventuellement de la 3D, et ça c’est destiné à diverses formes, pour des spectacles et événements. Et sinon (je fais) des installations multimédia, donc c’est ce genre de design-là, surtout axé sur la vidéo, et évidemment la musique, comment bien soutenir la musique. En ce moment, je travaille avec Jean-Sébastien Baillat. On fait du design un peu éclectique, des galeries virtuelles. Dans le temps du COVID, il y a un besoin pour ça. Donc je fais un design qui est un petit peu architectural, pour transitionner vers le Web et éventuellement vers la réalité virtuelle et la réalité augmentée. Sinon c’est du motion graphics », confie-t-il.

    L’artiste explique que le cinéma est la source de sa théorie des images : « Que je sois en train de créer une track, ou avec une pensée vers un album, ou une performance de DJ, ou en mode VJ, j’essaie de raconter une histoire, j’essaye d’injecter un fil narratif, j’essaye de faire en sorte qu’il y ait un certain voyage. J’aime que les gens finissent l’événement arrivés à un endroit, un petit peu différents qu’au début, un peu changés possiblement... Sinon, mes influences, c’est dans la musique électronique et techno, c’est le futurisme et l’optimisme de penser qu’on peut habiter d’autres espaces, d’autres mondes, d’autres façons de penser. Bon, c’est un petit peu abstrait, mais c’est ça qui vient gérer mes choix d’images. »

    Toujours en étroite collaboration avec les éclairagistes, il dit travailler de façon très rapprochée avec eux à MUTEK, ou encore à des événements comme Igloofest par exemple. « Il s’agit toujours d’une communication entre le musicien, l’artiste vidéo et l’éclairagiste. Quand ça roule bien, c’est qu’on est tous en synchronicité », affirme-t-il.

    Au fil des années, ses collaborations avec Pheek (Jean-Patrice Rémillard) seraient au rang de ses plus marquantes. Avec Wiklow (Michael Dean), il a également monté le projet « Liquid Architecture ». Ensemble, ils ont tourné dans des dômes un peu partout en Amérique, en Europe, à Dubai. Il renchérit : « C’était définitivement un beau moment, j’ai apprécié ce genre d’expérience-là. C’est sûr qu’au fil des années, de faire les vendredis au Métropolis à MUTEK, c’est toujours des beaux moments et je dirais aussi qu’à MUTEK Mexico, les set-ups qu’on nous fournit dans la Fabrica, ça finit toujours par être des belles installations audio, vidéo, de super beaux terrains de jeu pour les artistes... Je me considère extrêmement choyé d’avoir pu jouer beaucoup de mes artistes préférés. »

    Diagraf fait partie de la deuxième cohorte de gens formée pour opérer la Satosphère, une formation nécessaire à maîtriser une structure qui ne serait « pas une bête facile », selon ses termes. Il poursuit : « Aussi au fil des années, j’ai appris à comprendre ce qui fonctionnait bien, ce qui fonctionnait moins bien. C’est sûr que c’est une formule un petit peu différente qu’un écran plat. Faire de l’immersion aussi c’est quelque chose qui me tient à coeur, qui se relie à d’autres formes d’immersions. Si on parle de faire de l’immersion dans la Satosphère, c’est peut-être proche de la réalité virtuelle. De concevoir une esthétique, une mise en scène pour une structure comme ça, c’est très différent d’autres médiums. Les principaux défis qu’on rencontre, c’est le point focal, comment guider l’attention du spectateur, mais en même temps comment garder l’image intéressante, qu’on regarde dans n’importe quelle direction. Ça dépend aussi du contexte... sinon la luminosité (aussi), parce qu’il y a des projecteurs un peu partout, alors c’est certain que dès qu’on met trop de lumière dans la Satosphère, on perd des contrastes. La mise en scène, c’est plus compliqué également, parce qu’il n’y a pas d’extérieur au cadre vraiment quand on est dans un endroit immersif comme le dôme. Et en plus, c’est sûr que c’est (projeté avec) une très grande résolution, donc les temps de rendu sont élevés ; il y a des contraintes techniques aussi pour que les choses paraissent bien. » En outre, il avoue à la blague que le « temps de rendu » peut représenter la plus grande frustration des motion designers, un véritable exercice de patience. Les dômes des différentes villes du monde sont tous différents, il n’existe aucune standardisation et même l’image qu’on y retrouve n’est souvent pas la même, selon l’expérience de Diagraf. Si Montréal compte un dôme de 360 par 210 degrés, par exemple, d’autres comme certains planétariums offrent des demi-sphères, donc de 360 par 180 degrés. Pour lui, il s’agit souvent d’une véritable aventure que de s’ajuster rapidement aux nouvelles contraintes techniques d’un endroit à l’autre, comme le Papalote de Mexico, qui est un musée pour enfants.

    En tant que DJ avec Orbital Mechanics, Diagraf a coproduit les « Cooper Sessions », où il plonge dans la musique, sa grande passion : « C’est ça qui drive mon inspiration pour tout le reste, la musique, en particulier la techno hypnotique un peu spatiale, à la fois sombre et lumineuse. Alors, c’est la musique que je recherche, que je prône, que j’aime jouer pour des gens... dans n’importe quelles circonstances. C’est aussi la musique que j’aime créer. Avec la COVID, je n’aime pas ça dire ça, parce qu’il y a des gens qui ont énormément souffert, mais il y aussi eu des belles opportunités... pour les artistes, pour nous, un peu introspectifs, qui ont eu le temps de faire des choses. » Il a donc composé de la musique et a diffusé via le studio Cooper, qu’il partage avec d’autres créateurs, des podcasts et des sessions musicales, avec un volet visuel qu’il a baptisé « Travelling Without Moving », encore une fois avec l’idée d’un voyage optimiste, de découvertes à travers la musique et des visuels presqu’exclusivement tirés de la NASA pour ce projet.

    Perpétuellement à la limite de son temps, de son matériel et de son énergie, Patrick Trudeau a alors fait appel à des stagiaires en 2018 via Facebook, une expérience qu’il refera certainement, soutient-il. Ironiquement, étant donné le grand talent des artistes, ils semblent tous avoir majoritairement migré vers leurs divers projets, solos ou autres.

    À l’heure actuelle, Diagraf retourne progressivement aux performances et aux festivals, à échelle restreinte cependant. Ses images accompagnent d’ailleurs le concert de Patrick Watson « Bleue » à MUTEK, un spectacle original à l’intérieur de la Satosphère, pour piano, instruments modulaires et deux musiciens supplémentaires. Un spectacle le voit également avec un autre habitué du festival, Guillaume Coutu-Dumont, avec son projet « Empire », basé sur l’épopée mythologique Ramayana dans l’hindouisme, un sujet qui le rejoint particulièrement par son potentiel cinématographique.

    Diagraf continue enfin de monter un projet musical personnel, entamé depuis le début de la pandémie, un projet d’album ou de maxi (EP) qui s’accompagnerait d’un aspect audiovisuel où il met la main à la pâte à tous les niveaux. D’autres collaborations sont en voie de se confirmer cet automne, notamment une autre avec Ohm Hourani, le DJ montréalais.

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