Plants and Animals sort l’extrait « House on Fire » d’un album à suivre cet automne
Le trio indie rock montréalais Plants and Animals annonce que « The Jungle », son cinquième album studio, sera lancé le 23 octobre via Secret City Records. Leur album le plus court à ce jour et assurément leur plus audacieux, « The Jungle », offre huit chansons dans un monde plein de vacarme. L’album a été autoproduit et enregistré au studio du groupe, Mixart, à Montréal.
Aujourd’hui, ils partagent le premier extrait et vidéoclip, « House on Fire », un hymne énergique qui cadre parfaitement avec l’été surréaliste que le monde va traverser cette année. « House on Fire » est inspiré du sentiment troublant que Warren avait un ami qui prenait trop de somnifères et qui pourrait oublier d’éteindre son four.
Le groupe explique : « Nous avons commencé à travailler là-dessus il y a quelques années. Warren s’inquiétait pour la santé d’un ami. Il croyait qu’il s’automédicamentait trop et ne prenait pas soin de lui-même. Il ne pouvait pas se libérer de cette image d’un gars surmené qui avale trop de somnifères et qui s’endort avec le four allumé. Alors cela a commencé par la maison d’à côté, avant que Greta Thunberg transforme l’expression en cri de ralliement, où la Terre est la maison et c’est l’humanité qui est endormie. C’est terrifiant, et dans l’ensemble, nous ne sommes pas tant différents que cet ami, n’est-ce pas ? »
Il est possible de précommander « The Jungle » en ligne dès maintenant.
« The Jungle » démarre avec une batterie électronique qui sonne comme des insectes la nuit. Tout un univers prend vie dans les ténèbres. C’est beau, complexe et déstabilisant. Systématique et chaotique. Juste de l’instinct, sans plan. Les voix raillent, « yeah yeah yeah ». Ce moment trouble où on remarque sa propre réflexion dans l’ombre.
Chaque chanson est un tel paysage. La première finit abruptement et on devient un gamin qui regarde la lune à travers la fenêtre d’une voiture en se demandant comment elle peut demeurer aussi près alors qu’on file à toute vitesse le long d’une masse floue d’arbres. On voit une maison s’enflammer en tons de jaune, avec des échos du disco étrange de Giorgio Moroder, Donna Summer et David Bowie. On est pilonné par le rythme, puis libéré alors que l’environnement change soudainement — le vent se dissipe, la clarté revient. On est sous un lampadaire de Queens, dans la brume, au ralenti, en train de tomber amoureux. Et on parle maintenant en français, si ce n’était pas déjà le cas. Bienvenue.
Voici des expériences personnelles vécues dans un monde instable, des expériences qui nous renvoient ce monde directement au visage, même par accident. Il y a une chanson que Nic chante à son fils adolescent rendu anxieux par les changements climatiques et le passage à une indépendance inexplorée. Le groupe transporte le tout doucement ensemble jusqu’au bleu de l’horizon. Warren a écrit les paroles d’une autre pièce peu après avoir perdu son père. Le thème est que les choses dont on hérite ne sont pas nécessairement les choses qu’on désire. De façon plus générale, c’est la situation dans laquelle se retrouvent beaucoup de gens en ce moment.