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    Les Lesbian Speed Dating : une formation (psychédélique) créée en confinement

    18 juin 2020, 01h06
         |      Article rédigé par Yves Tremblay

    La formation Lesbian Speed Dating (LSD) voit le jour tout récemment et s’est constituée en plein confinement, à l’initiative de Thomas Simon Saddier, un multi-instrumentiste français établi à Montréal depuis six mois. Début mai, l’instigateur du projet musical propose des vidéoclips de deux titres d’un maxi (EP) qui en compte quatre, sur l’étiquette suisse Paroisse Records. On y retrouve son engouement pour les guitares surf, le rock psychédélique, qui rappelle les années 60, et parfois le son du sitar indien notamment.

    Les Lesbian Speed Dating : une formation (psychédélique) créée en confinement LSD. Photo: EP (portion)

    Thomas Simon Saddier étudie d’abord en conservatoire, premièrement la guitare à Annecy, puis le piano à Annemasse. Il approfondit ensuite la musique indienne à Genève, en particulier le sitar et les tablas. Il apprend également les techniques du son et de l’enregistrement au baccalauréat, et dirige pendant cinq ans l’étiquette indépendante PTP Records en France. À Lyon il obtient une maîtrise de musicologie moderne en jazz. Décembre dernier, il soutient une thèse à l’Université de Genève sur le rock psychédélique et la musique indienne. Le prolifique et polyvalent musicien fait notamment paraître en 2019 deux maxis qui fusionnent jazz instrumental et musique indienne (« Raga Swing Expérience » et « Digitalisation Sentimentale »), également sur l’étiquette Paroisse Records. Il joue en outre du santoor iranien, de la domra roumaine, du dilrouba, de l’harmonium indien, de l’oub, du darbouka, pour ne nommer que ces instruments-là. On retrouve enfin certains de ses récents titres sur la plateforme Traxsource, d’autres sur Beatport sous son propre nom, ainsi qu’en duo avec Alexandre de Charrin (Le Code) sous le pseudo Concorde, où ils explorent le format électronique « deep house ».

    Au sein du groupe Lesbian Speed Dating, on retrouve les Européens Sébastien Thorel (bassiste), avec lequel Thomas Simon Saddier collabore depuis déjà cinq ans sur divers projets musicaux et expérimentaux, comme le Dr. Sadd Blues Orchestra, qui compte plusieurs maxis, en plus de l’accompagner en concerts. Se joint également Lolita Poublanc (voix), qui oeuvre parallèlement sous le nom de Lita Kira à la manière d’une « manga girl » sur le label suisse Girls on Wax.

    Le nom du groupe vient d’une étonnante ballade rue Beaubien. Voici comment c’est arrivé : « J’ai vu en gros écrit LSD, sur une énorme affiche, et en tant qu’amateur je me suis dit, qu’est-ce qu’il se passe à Montréal ? Ils distribuent du LSD partout ? Mais non, c’était un "lesbian speed dating" et j’ai trouvé ça génial. Donc du coup, j’ai pris ça comme nom de groupe. Ça fait un peu sixties et c’est marrant », raconte-t-il.

    Le leader des LSD confie écrire normalement ses chansons en français, mais que ce printemps il a accouché de paroles en anglais. Étant comme la plupart des musiciens bloqué à la maison, il a profité du temps disponible pour en contacter quelques-uns et leur envoyer plusieurs morceaux déjà composés, via We Transfer, pour ensuite assembler le tout, les partitions supplémentaires, avec Logic Pro. «  Il y en a deux qui ont participé pour le tout premier EP, et il devrait s’en rajouter d’autres pour les prochains. J’ai envoyé ça pour essayer de monter un groupe de confinement et ç’a plutôt bien marché. On a trouvé un label et voilà ! En fait, on utilise tous maintenant Logic Pro ou Qbase généralement, donc vu qu’on utilise les mêmes logiciels, ce n’est pas très compliqué d’enregistrer à distance. Même avant le confinement, on procédait parfois de la sorte. Avec mon duo Concorde c’est aussi le cas, et d’ailleurs un nouvel album devrait sortir prochainement », rajoute-t-il.

    L’artiste confie qu’au conservatoire « il cherchait depuis longtemps une musique qui soit à la fois libre, comme le jazz, mais aussi très rock. Et il n’y a que le rock psychédélique qui représente le croisement des deux, avec des solos de guitares de trois minutes et des trucs comme ça. Donc, je me suis très vite retrouvé dans le rock psychédélique et j’aime bien utiliser les instruments indiens et ce genre de choses, ça fait toujours un effet sur scène quand on les ramène, ça intéresse toujours plein de gens. C’est un instrument assez magique le sitar et ça donne ce son un peu hippie, et typique. » 

    Deux vidéoclips paraissent récemment en mai, d’abord « Johnny and I » , puis « Feeling the Wave », titres issus du maxi « No Other Thing To Do For Be Famous ». Chacun des titres aura graduellement son vidéo, tous concoctés par Thomas Simon Saddier. Il décrit comment il les crée : « On comprend qu’il est difficile de trouver des plages ensoleillées à Montréal en ce moment, entre autres, on est d’accord. Mais il y a beaucoup de sites en fait où les publicitaires achètent des vidéos. C’est une forme de passe mensuelle qu’on paye. Beaucoup de gens s’en servent pour les télés du monde entier notamment. Donc je me suis inscrit sur ces sites et j’ai accès à des vidéos, avec lesquels je monte mes clips à distance. J’utilise des effets que je programme sur mon ordi, et ces séquences vidéo. Je travaille seul et ça me prend environ une petite journée à réaliser un vidéoclip, le temps de trouver les images, les télécharger, d’en faire un montage. » 

    Par la suite, Thomas Simon Saddier compte faire paraître un deuxième EP en septembre, en théorie, et probablement un troisième, déjà enregistré, mais à peaufiner. Ce dernier EP inclut des collaborateurs québécois cette fois, dont le chanteur du groupe La Tragédie, David Altman, également poète. Finalement sortirait un vinyle regroupant les titres des trois maxis, quelque part en 2021. Au moment d’écrire ces lignes, LSD était à la recherche d’une étiquette qui aiderait à financer le pressage de l’objet sonore.

    Relativement à la situation actuelle, la distanciation et la quasi absence de scènes, Thomas Simon Saddier se dit déçu. « Je suis venu ici principalement pour faire de la musique et des concerts, donc je suis assez sur le cul quoi, j’attends que ça reprenne, dit-il. Mais bon, j’ai entendu dire que le 24 juin les concerts allaient reprendre, mais après sous quelle forme, faudrait voir... Je sais pas comment ils vont faire avec deux mètres de distance entre chacun, il faudrait peut-être faire comme dans les cabarets, avec des tables et places assises, pour s’assurer que les gens soient à deux mètres des uns des autres. J’ai beaucoup de mal à ne pas jouer, car j’apprécie énormément tout le processus, de déplacer le matériel, de m’engueuler avec l’ingénieur du son, tout le cérémonial artistique qui va avec les concerts. Un concert, c’est pas seulement monter sur scène et chanter des chansons, c’est l’"after-show", ranger le matos, etc. C’est ce qui fait le plaisir de la vie d’artiste, et c’est ce qui me manque énormément. Enfin, je ne suis vraiment pas fan du tout de faire un live sur une plateforme. J’ai pas envie qu’il y ait des bogues, des lags, que ce soit de mauvaise qualité... Si on fait de la musique, c’est pour rencontrer des gens, discuter avec eux après, boire une bière, dire des conneries sur scène. Jouer dans son salon, c’est un peu triste quoi ! » 

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