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    Des chercheurs développent un prototype d’outil de clavardage adapté aux personnes autistes Agent. Photo: tampatra via Twenty20

    Des chercheurs développent un prototype d’outil de clavardage adapté aux personnes autistes

    8 mai 2020, 07h01
         |     

    En naviguant sur des sites Web commerciaux ou gouvernementaux, il n’est pas rare de voir apparaître une boîte de clavardage permettant d’engager le dialogue avec un agent conversationnel ou chatbot. Ces outils, dotés d’une intelligence artificielle, sont programmés pour amorcer l’échange de manière conviviale – on vous demande votre nom et votre adresse courriel, par exemple – dans le but de traiter une requête opérationnelle.

    « Les défis de communication particuliers des personnes autistes sont mal pris en compte par ces solutions d’intelligence artificielle, souligne la professeure du Département de sociologie Catherine Des Rivières-Pigeon. Voilà pourquoi nous travaillons sur un projet visant à développer un prototype de chatbot adapté à l’autisme. »

    Ce projet revêt une signification particulière pour la chercheuse et son conjoint Laurent Barcelo, qui sont parents de deux adolescents autistes. Laurent Barcelo travaille depuis peu chez Videns Analytics, une PME spécialisée dans les stratégies de croissance appuyées sur l’intelligence artificielle. « Videns Analytics a voulu s’investir dans la cause de l’autisme et le développement d’un prototype de chatbot adapté à l’autisme n’est que le premier d’une série de projets qui seront annoncés ultérieurement », précise Catherine Des Rivières-Pigeon. Le professeur du Département de management et de technologie de l’ESG UQAM, Élie Elia, participe également au projet.

    Chercheuse depuis plus de 10 ans dans le domaine, Catherine Des Rivières-Pigeon s’intéresse plus spécifiquement à l’inclusion sociale des personnes autistes et de leurs familles. « Je serai responsable du volet "pertinence sociale" et du recrutement, via la Fédération québécoise de l’autisme avec laquelle je collabore fréquemment, des personnes qui testeront le prototype qui sera développé par Laurent et des étudiants stagiaires », indique la professeure, qui est membre de l’Équipe de recherche pour l’inclusion sociale en autisme (ÉRISA).

    Une autre réalité conversationnelle

    « Les modèles d’agents conversationnels sont habituellement "entraînés" en leur soumettant un grand nombre de jeux de données pour qu’ils puissent assimiler une multitude de cas de figure, ceci pour en arriver à interagir de manière "naturelle" avec les clients, explique Laurent Barcelo. Les jeux de données en français sont plus rares, et ceux qui sont utilisés ne représentent pas les réalités conversationnelles des personnes autistes ».

    « Ce ne sont pas toutes les personnes autistes qui ont des difficultés de communication, rappelle Catherine Des Rivières-Pigeon, mais pour certaines d’entre elles, des aspects de la conversation peuvent poser problème, comme les phrases complexes ou les inférences. D’autres personnes autistes présentent des difficultés orthographiques qui leur nuisent lors des interactions avec un chatbot. » L’objectif du projet est donc de développer un prototype qui saura s’adapter individuellement aux défis de communication spécifiques de ces personnes, leur permettant d’interagir au maximum de leurs capacités.

    Une pierre, deux coups

    Le projet de Videns fait d’une pierre deux coups, se réjouit Laurent Barcelo. « D’une part, il s’agit d’un beau projet d’implication sociale pour l’entreprise, et, d’autre part, nos travaux permettront des avancées importantes en matière d’inclusion pour ce type de technologie de plus en plus utilisée, autant sur les sites transactionnels que sur les sites gouvernementaux. »

    Le projet est réalisé en partenariat avec l’UQAM (membre QuébecInnove), et il est soutenu financièrement par le ministère de l’Économie et de l’Innovation. « Ce projet respecte un grand nombre de critères de la Déclaration de Montréal pour un développement responsable de l’intelligence artificielle, comme le principe d’inclusion de la diversité ou le principe d’équité ainsi que les principes issus de la Loi sur le développement durable », conclut Laurent Barcelo.

    Article rédigé par Pierre-Etienne Caza

    Pierre-Etienne Caza est rédacteur pour le site Actualités UQAM. Il est détenteur d’un baccalauréat en études françaises (UQTR) et d’une maîtrise en études littéraires (UQAM). Il travaille à l’UQAM depuis 2001 et au Service des communications depuis 2005.

    Source : Actualités UQAM

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