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    Discussion à coeur ouvert avec Mark Lewis, invité d’honneur du FIFA 2020

    22 mars 2020, 07h30
         |      Article rédigé par Oriane Morriet

    « The Rapt of the Spectator » n’aura pas lieu. La classe de maître que Mark Lewis devait donner à l’occasion du FIFA 2020 a été annulée en raison des restrictions de déplacement liées à la crise sanitaire du coronavirus. Vivant actuellement à Londres, en Grande Bretagne, l’artiste canadien était pourtant l’invité d’honneur du festival montréalais. Défiant le cours présent des événements, nous avons décidé de nous entretenir avec lui pour parler de ses processus artistiques, de sa vision de l’art vidéo et de la classe de maître qu’il s’apprêtait à présenter au FIFA. Discussion à coeur ouvert avec Mark Lewis, vidéaste basé à Londres, qui a bien voulu descendre de son vélo anglais le temps d’une entrevue.

    Discussion à coeur ouvert avec Mark Lewis, invité d’honneur du FIFA 2020 Mark Lewis. Photo: Courtoisie FIFA

    Habitant présentement à Londres, en Grande Bretagne, Mark Lewis est un artiste canadien spécialisé dans la production de vidéos courtes et généralement silencieuses. Lors de la 38e édition du FIFA, qui devait se dérouler du 17 au 29 mars 2020 à Montréal, il a été invité à présenter une classe de maître intitulée « The Rapt of the Spectator ». Présenté en collaboration avec le MAC, l’Université Concordia et le Centre culturel canadien de Paris, l’événement prévoyait de projeter 8 de ses films. Entre chaque film, un jeu de questions-réponses avec l’artiste animé par Catherine Bédard. En remplacement, nous présentons ici les résultats de notre propre discussion avec Mark Lewis, actuellement en période de confinement en Europe.

    L’artiste commence la discussion en décrivant le style de l’art vidéo qu’il pratique, un style qui mise sur la brièveté et le silence. Ce style est intrinsèquement lié aux premiers temps du cinéma, en particulier au travail des frères Lumières, dans la mesure où à l’époque, les films étaient courts et muets. S’approchant plus de l’art pictural que du cinéma traditionnel, les oeuvres de Mark Lewis sont souvent montrées dans des musées d’art : le Musée du Louvre, la Art Gallery of Ontario et la Vancouver Art Gallery, pour n’en citer que trois. « Ce sont des lieux traditionnellement dédiés à la peinture et à la sculpture, mais depuis la révolution de Marcel Duchamp, le champ des oeuvres que les musées exposent s’est élargi », rappelle l’artiste.

    Lors de notre échange, Mark Lewis a accepté de nous présenter l’un de ses derniers films, qui aurait dû être projeté lors de sa classe de maître : « Museum » (2018). Réalisé à Sao Paulo il y a environ 2 ans avec les techniques de l’animation, « Museum » est composé de photographies reproduisant un espace 3D. « C’est le même système qu’utilise Google Earth », précise Mark Lewis. Laissées délibérément brutes, les images créent un espace qui se désintègre sous les yeux du spectateur. « À la fin, cela évoque une fin du monde, en quelque sorte », commente-t-il. Des propos qui résonnent étrangement avec l’état du monde actuel, en prise avec la crise du coronavirus, qui nous a justement conduit à faire un appel vidéo avec l’artiste, plutôt qu’à écouter en personne sa classe de maître.

    Mark Lewis est aussi l’un des fondateurs du centre de recherche Afterall, basé à l’Université des Arts de Londres, où il enseigne en tant que professeur des beaux-arts. Composé de plusieurs volets — une revue scientifique, un groupe de recherche, une série de livres, la tenue d’expositions, etc. — le projet est financé en partie par l’université, en partie par le Conseil des arts de Grande Bretagne. Il jouit aussi de partenariats, avec l’Université de Toronto notamment. Fort de ces ressources financières, le centre de recherche s’est spécialisé dans la publication de la recherche autour de l’art. « Il s’agit d’un projet de recherche que j’ai fondé il y a maintenant 22 ans. L’idée était de faire autre chose que de l’art en soi, mais autour de l’art », résume Mark Lewis.

    Mark Lewis affirme son identité d’artiste au sens large, plutôt que de cinéaste traditionnel. « J’aime le terme d’artiste parce que c’est un terme élastique. L’art constitue un champ qui s’étend », commente-t-il. Si certains réalisateurs poursuivent la tradition du cinéma narratif en proposant des longs métrages traditionnels, d’autres préfèrent expérimenter avec des formes et des contenus nouveaux. C’est le cas de Mark Lewis, qui associe sa pratique artistique à l’art pictural plus qu’à l’art cinématographique. C’est d’ailleurs de ce point de vue que nous pouvons comprendre le titre de sa classe de maître, « The Rapt of the Spectator », dans le sens où ses oeuvres dissolvent la posture classique du spectateur. Elles arrachent celui-ci à lui-même en lui proposant de visionner des œuvres vidéo aux formes inédites.

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