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    « POSTX » et « There She Was » à l’Agora de la danse : femmes et réappropriation sexuelle Jane Alison McKinney dans «There She Was» . Photo: Denis-Martin

    « POSTX » et « There She Was » à l’Agora de la danse : femmes et réappropriation sexuelle

    6 mars 2020, 06h42
         |      Article rédigé par Yves Tremblay     

    Tangente propose un programme double de trois solos féminins à l’Agora de la danse du 3 au 8 mars. Multimédia, les deux premiers rendent hommage à la performeuse et activiste Annie Sprinkle, en particulier à son livre « Bosom Ballet » dans une première partie, puis à son célèbre happening « Public Cervix Announcement » en second lieu. Il s’agit de l’oeuvre de la chorégraphe Geneviève Smith-Courtois, en collaboration avec l’interprète Juliette Pottier-Plaziat, où la chorégraphe a conçu le dispositif visuel, en plus d’interpréter sur scène. Le troisième solo, de Jane-Alison McKinney de Toronto, explore avec fluidité et équilibre divers aspects de sa personnalité.

    Juliette Pottier-Plaziat dans « POSTX » de la chorégraphe Geneviève Smith Courtois. Photo : Denis-Martin

    Jane-Alison McKinney dans « There She Was ». Photo : Denis Martin

    La petite salle intime qu’est l’Espace Vert de l’Agora se prête bien à ce type de spectacle confidentiel, où on se retrouve près des interprètes, invités à s’assoir, si volontaires, sur des coussins situés des deux côtés de l’espace scénique notamment. Tout d’abord, en son milieu, on observe une interprète (Juliette Pottier-PLaziat) sise sur un lit blanc. Elle est à demi-vêtue dans un style burlesque à la fois classique et réinterprété, pendant qu’on entend des extraits d’une entrevue d’Annie Sprinkle à propos de la pornographie, ainsi que des chants d’oiseaux.

    La première partie multimédia « POSTX » utilise trois grands rideaux blancs sur lesquels sont projetées en fondu deux captations distinctes en direct : l’une à partir du devant des spectateurs en estrade, et l’autre placée par les interprètes elles-mêmes, sur certaines parties de leurs corps, leur visage, les écrans eux-mêmes, etc. Les effets de projections multipliées à l’infini, carrément mis en abyme par la vidéo, offrent un décor spectaculaire et magnifie les images et les gestes du corps dans cet esthétisme technologique qui se réapproprie le discours post-pornographique d’Annie Sprinkle. La danse quant à elle débute très sensuellement (et dans le sourire), pour se développer de façon saccadée, par petits gestes brusques, jusqu’à un tourbillon frénétique, et se conclure sur le lit central, comme dans un rêve érotisant.

    Le deuxième acte de cette première partie, avec Geneviève Smith-Courtois, ramène le lit au fond du mur central, où elle se couvre d’un large tissus noir qui fait toute la largeur de la scène. Elle est couchée sur le dos, les jambes levées sur le mur du fond et va se filmer intimement (presqu’en onanisme) et danser d’une manière assez minimale, mais spectaculairement projetée sur les écrans dans le même esprit de mise en abyme vidéo. Ces deux premiers solos se réapproprient les objectifs d’Anne Sprinkle vers une plus grande liberté sexuelle. On l’entend d’ailleurs affirmer : « Some people are affraid of sexuality but it’s power ».

    La dernière oeuvre, « There She Was » n’utilise pas de projection. Un grand espace carré, des spots clairs aux coins arrières. Jane-Alison McKinney, tout d’abord androgyne du côté cour, traverse la scène en diagonale, avec ses ombres sur les grands murs blancs. La musique techno lente cadence ses pas et les torsions et contorsions de son corps, qui oscille entre limpidité et balance, pirouettes et roulades ultra-précises, tantôt disloquée ou intense, solide ou fragile. L’artiste dit explorer « les aspects chaotiques de sa personnalité » et elle va enfin chausser des escarpins, libérer ses longs cheveux attachés et vêtir une robe. Son questionnement se poursuit plus loin dans une tirade finale où elle s’interroge sur nos contradictions et le plaisir dans un monde fou.


    Biographies

    Originaire du Nouveau-Brunswick, Jane-Alison McKinne y est interprète, chorégraphe, enseignante et directrice artistique. Diplômée du Dance Theatre School à Toronto, elle a interprété les oeuvres de nombreux artistes au Canada et à l’étranger. En 2016, elle a reçu une bourse de stage en direction artistique de la Fondation Metcalf avec la compagnie Adelheid sous le mentorat de Heidi Strauss, dont la proximité a eu un profond impact sur son développement artistique. Elle a également travaillé avec la compagnie Adelheid en tant que chorégraphe et productrice de leur nouvelle résidence d’artiste : re:research. Les chorégraphies de McKinney ont été présentées à l’échelle nationale lors d’événements tels que la série Chinook, le Festival de danse contemporaine de Saint John, le festival Summerworks Performance, le festival de danse Guelph et Citadel + Compagnie. Son travail a également été présenté lors de l’inauguration du programme des diffuseurs internationaux de Dance North organisé par Dancemakers. Jane-Alison travaille présentement sur une œuvre collaborative intitulée « Switch », ainsi que sur une cocréation avec Emma Kerson intitulée « hard wire », développée au Shawbrook Residency en Irlande en juin 2019.

    Originaire de Vancouver, Noah Feaver est un concepteur d’éclairage ayant été en nomination aux Dora Awards. Il réside actuellement à Toronto et travaille dans le milieu de la danse, du théâtre et de l’opéra. Parmi ses conceptions récentes, on retrouve : « Letters From The Great War » (Soulpepper), « Once » (Theatre St. Johns), « 291, Crossing Borders » (Parodos Festival), « There She Was » (Jane-Alison McKinney), « Floor’d » (Holla Jazz), « Factory » (Michael Caldwell), « Tangled » (Human Body Expression), « Crépuscule » (Chartier Danse), « La Bohème » (Against The Grain Theatre), « Dolphin, String Quartet no. 14 in G Major, MANICPIXIEDREAMGIRLS » (Rock Bottom Movement) et plusieurs spectacles de la School of Toronto Dance Theatre. Noah a enseigné à la Ryerson School of Performance et au Banff Centre et a fait du mentorat pour plusieurs concepteurs canadiens en éclairage. Il est aussi membre de l’Associated Designers of Canada.

    Originaire de Windsor en Ontario, Chantal Labonté est diplômée du Département de théâtre de l’Université d’Ottawa ainsi que du programme de Production de l’École nationale de théâtre du Canada. Elle se spécialise en conception d’éclairages aussi bien du côté du théâtre francophone qu’anglophone. Depuis sa sortie de l’école, elle a la chance de travailler avec Adrienne Wong, Isabelle Leblanc, Joël Beddows, Pier Rodier, Christian Lapointe, Leticia Vera, Jean-Stéphane Roy, ainsi que des metteurs en scène émergents comme Frederic Sasseville-Painchaud, Clara Prévost, Rebecca Vachon et Éric Perron. Elle est aussi récipiendaire de deux Prix Rideau pour meilleure conception de l’année dans la région d’Ottawa-Gatineau : « On Verra » du Théâtre du Trillium en 2016 et « Les Passants », une coproduction du GCTC et de la Catapulte en 2017. En parallèle, Chantal tourne à l’international avec la Compagnie Marie Chouinard et assiste l’éclairagiste Nicolas Ricard dans plusieurs productions, événements et festivals.

    Emma Kerson est une interprète, chorégraphe, enseignante et écrivaine établie à Toronto. En trouvant sa place en tant que créatrice grâce à diverses collaborations, elle a travaillé comme chorégraphe à la recherche au sein de Mocean Dance et d’Adelheid. Elle a récemment eu une opportunité de mentorat via Older & Reckless 2018-2019 pour travailler avec Susie Burpee. En tant qu’interprète, elle a travaillé avec Julia Aplin, Patricia Beatty, Elizabeth Chitty, Jennifer Dallas, Robert Derosiers, David Earle, Sylvain Émard, Michael Sean Marye, Sharon Moore, Peter Randazzo et Lucy Rupert, pour ne nommer que ceux-ci. En 2017, elle a coproduit et a pris part à « Blue Valentine », présenté par Citadel + Compagnie avec les oeuvres de Simon Renaud et de Tedd Robinson. Emma est diplômée de la School of Toronto Dance Theatre et titulaire d’un B.A. spécialisé en anglais de l’Université Dalhousie.

    L’interprète et chorégraphe Heidi Strauss est directrice artistique de la compagnie Adelheid, pour laquelle elle a commencé à enseigner en 2008. Elle a été artiste de danse en résidence au Factory Theatre (2008-2012) et artiste résidente au Theatre Center (2013-16). Heidi a chorégraphié pour le Toronto Dance Theatre, le Frankfurt Opera, la Canadian Opera Company, le Volcano Theatre et le Stratford Festival et a donné des ateliers partout au Canada, en République tchèque, en Allemagne, en Italie et à Singapour. Son travail chorégraphique a été présenté lors d’une tournée nationale. Elle a reçu le prix KM Hunter pour la danse (2012) et les prix Dora pour ses oeuvres « this time » et « what it’s like ».

    Originaire de Montréal, Geneviève Smith-Courtois s’identifie en tant qu’artiste du mouvement spécialisée en danse d’auteure contemporaine. Elle a et va toujours dansé.er. Elle est d’abord diplômée en interprétation de LADMMI, aujourd’hui l’EDCM (2003), puis, en création, d’une maitrise en danse de l’UQÀM (2018). Elle a obtenu une bourse d’excellence (LADMMI) et une bourse à la mobilité internationale (UQAM). Geneviève se reconnait une posture méta-artistique, interdisciplinaire et hautement féministe. Elle a dansé et créé pour de nombreux artistes de la relève, majoritairement des femmes. Elle a dansé notamment pour le théâtre et la télévision. Puis une trentaine d’interprètes ont présenté ses pièces, entre autres au Monument-National, dans une loge de la Place des Arts, à La Rotonde et aux festivals Vue sur la Relève et OFF d’Avignon. Finalement, elle a récemment entamé des collaborations internationales en tant que chorégraphe-interprète en France (2012/2018), à Singapour et en Australie (2015).

    Juliette Pottier Plaziat est chercheuse universitaire et artiste pluridisciplinaire. Avec son mémoire en danse (UQÀM) qu’elle dépose en 2018, elle s’intéresse à la dimension sacrée de l’érotisme dans l’art et dans les rituels mésopotamiens. Elle collabore dans différents projets de danse contemporaine traitant de sexualité et de féminité (« Hot Dog », « Poupée », « Signé ∞Post-X∞ ») comme interprète et répétitrice, et crée récemment le collectif NU.E.S avec Maude Choquet-Blanchette. Elle est également performeuse burlesque et se passionne pour l’éducation somatique. Cette conscience du corps lui permet d’aborder la performance scénique à travers le senti et le moment présent.

    Originaire d’Alsace, en France, Christophe Brand est un artiste visuel installé au Québec depuis 2006. Il travaille dans le domaine des jeux vidéo depuis plus de 18 ans, en France, en Écosse puis au Québec, se spécialisant dans tout ce qui a trait au mouvement, et plus particulièrement les personnages. Animé d’une curiosité pour les nouvelles technologies de l’image, il collabore avec Geneviève Smith-Courtois en apportant son regard sur et son soutien technique à son travail depuis 2014.

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