« L’Iliade » d’Homère, adaptée par Marc Beaupré, est de retour fin mars à La Bordée

La musique est omniprésente et prend une place capitale. On passe du rap au chant sacré, les solos s’alternent, les choeurs se répondent, rythmés par les percussions. La musique servant le verbe. « Nous ne créons pas un spectacle rap, un spectacle de rock ou un spectacle musical avec "L’Iliade". On emprunte certains codes scéniques à ces styles et la principale motivation ce n’est pas de faire du rap, mais bien de chercher à réinventer la langue », précise Marc Dupré.

Le metteur en scène Marc Beaupré choisit, dans son adaptation, le verbe pour glaive. Ni arme ni sang. « Le but est de raconter le conflit dans lequel des hommes s’entretuent, mais ce qu’on voit sur scène, c’est exactement le contraire ; des hommes qui s’assemblent pour mieux raconter la guerre », explique Marc Beaupré. « L’Iliade », est un projet qui parle de guerre, mais pour Marc Beaupré, c’est aussi une façon de parler de paix, par puissant contraste, et d’héroïsme.

Synopsis : Cette épopée de la Grèce antique naît d’une histoire d’amour : le Troyen Pâris a enlevé l’épouse de Ménélas, la Grecque Hélène. Cet affront a soulevé la colère des Grecs qui sont partis pour Troie, une ville d’Asie, afin de libérer la captive Hélène. Cependant, Achille, le plus grand guerrier grec, refuse de participer aux combats, prétendant avoir été insulté et trahi par les Grecs. Mais la vérité est ailleurs. Un oracle lui a annoncé que s’il entre dans cette guerre, les Grecs vaincront et il mourra. Achille entre alors dans un dilemme plus grand que son courroux, dans une agitation plus trouble que les hostilités et il devra choisir : livrer bataille et ainsi mourir dans la gloire ou se résigner à vieillir dans l’oubli.

Marc Beaupré – libre adaptation et mise en scène

Diplômé de l’École nationale de théâtre du Canada en 1999, Marc Beaupré est metteur en scène et joue à l’écran comme sur les planches. Au théâtre, on a pu le voir, entre autres, dans « Cendres » de la compagnie Pétrus, « Bar » du Théâtre de l’Opsis, « La Reine morte » au TDP, « Amadeus » et « Les peintres du charbon » chez Duceppe et plus récemment dans « Manifeste de la jeune fille » à Espace GO et « Le Jeu de l’amour et du hasard » au TNM. Son personnage de Franck dans « Le négociateur » lui vaut un prix Gémeaux en 2008 et celui de Marc Arcand dans « Série noire » marque nos mémoires. Marc Beaupré est également cofondateur de la compagnie Terre des Hommes avec François Blouin (scénographe du spectacle) et Guillaume Tellier. Il y a signé les mises en scène de « Caligula [Remix] », « Dom Juan_Uncensored », « Hamlet_Director’s Cut » et « L’Iliade ».

Stéfan Boucher et Olivier Landry-Gagnon – musique

Complices de Marc Beaupré sur « l’Iliade », Stéfan Boucher signe la musique du spectacle et Olivier Landry-Gagnon en assume la direction musicale. Musicien prolifique, Stéfan Boucher se consacre depuis dix ans à la relation entre la musique et la danse avec Frédérick Gravel et Dave St-Pierre. Il a aussi composé la bande-son de « Cirkopolis » du Cirque Éloize et crée en collaboration avec l’ONF une application interactive : « Le Cancer du temps ». Olivier Landry-Gagnon est diplômé de Musitechnic. Synthésiste signé sous le label Jeunesse Cosmique, son intérêt pour la musique vivante s’est développé au fil du temps. Inspiré par le répertoire de la musique électronique du « krautrock » au « trip hop », il crée de nouveaux espaces auditifs grâce à un système de synthétiseurs modulaires. Il fait également partie du Collectif flone.

« L’Iliade »

• Du 25 au 28 mars 2020 au Théâtre La Bordée
• Libre adaptation et mise en scène : Marc Beaupré
• Inspirée de Homère, Iliade d’Alessandro Baricco
• Interprètes : David Giguère, Maya Kuroki, Olivier Landry-Gagnon, Justin Laramée, Catherine Larochelle, Louis-Olivier Mauffette, Jean-François Nadeau, Emmanuel Schwartz et Guillaume Tremblay
• Composition musicale : Stéfan Boucher
• Direction musicale : Olivier Landry-Gagnon
• Assistance et régie : Julien Véronneau
• Scénographie : François Blouin
• Costumes : Sarah Balleux Lumière : Etienne Boucher
• Mise en espace sonore et régie : Frédéric Auger
• Conseillère dramaturgique : Marie-Claude Verdier
• Accessoiriste : Julie Measroch
• Une coproduction Terre des Hommes et du Théâtre Denise-Pelletier, en codiffusion avec La Bordée