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    Synthesia utilise l’hypertrucage pour la création de contenu Victor Riparbelli. Photo: Courtoisie

    Synthesia utilise l’hypertrucage pour la création de contenu

    21 février 2020, 07h20
         |      Article rédigé par Sophie Bernard     

    C’est avec le développement de la réalité virtuelle (RV) et de la réalité augmentée (RA) que le Danois d’origine Victor Riparbelli a commencé à s’intéresser aux contenus vidéo et à leurs possibilités dans divers domaines, la publicité, évidemment, mais aussi l’éducation ou les campagnes de sensibilisation. C’est d’ailleurs avec une vidéo de David Beckham parlant de la malaria dans diverses langues que Synthesia, la boîte qu’il a cofondée, a fait sa marque. Victor Riparbelli sera de passage à Montréal pour donner une conférence à MTL connecte : La Semaine numérique de Montréal. Nous avons discuté avec lui.

    Victor Riparbelli a commencé à s’intéresser à la technologie dès l’adolescence. Il fait ses études en sciences et business de l’informatique à Copenhague, poursuivant ensuite sa formation en informatique et sciences de la gestion à l’Université de Stanford en Californie. C’est là qu’il commence à s’intéresser à la RV et à la RA et qu’il rencontre Matthias Niessner, spécialiste de la recherche en « deepfake » ou hypertrucage en français, avec qui il a cofondé son entreprise. « Utiliser de la RV et RA en jeu vidéo coûte très cher, note le cofondateur et PDG de Synthesia. J’ai trouvé beaucoup plus intéressant d’utiliser ces technologies en contenu vidéo. Je crois qu’elles seront plus présentes dans l’avenir, mais, actuellement, ce n’est pas tout le monde qui possède un casque. » Victor Riparbelli croit que d’ici 5 à 10 ans, la RV et la RA vont prendre de l’expansion. »

    En s’intéressant à l’hypertrucage, Victor Ripardelli et d’autres ont vu leur intérêt pour les contenus vidéo. « J’ai eu un aperçu de ce que sera le futur de la création de contenu, qui a évolué avec Photoshop, mais aussi des vidéos Web, confie-t-il. Comment pouvons-nous faire de la création de contenu de façon beaucoup beaucoup plus facile et beaucoup plus rapide ? » Ce que son équipe et lui visent à éliminer ce sont les caméras, les acteurs, les studios et les embûches de la production. Aujourd’hui, il existe un grand écart entre le nombre de vidéo que les entreprises veulent produire et ce qu’elles peuvent réellement produire, à cause des coûts, mais aussi à cause du temps que demande la création de contenu vidéo. On vit dans un monde où les vidéos deviennent un outil de communication de plus en plus utilisé, que l’on pense à TikTok, Instagram ou YouTube. C’est ce que veut faire Synthesia : produire des actifs pour les entreprises en faisant de meilleures vidéos, sans les coûts qui y sont actuellement accolés.

    Synthesia travaille actuellement sur des systèmes de traduction, comme celui utilisé pour la vidéo de David Beckham pour la campagne « Malaria Must Die ». Mais elle vise à proposer une offre complète de contenu, en prenant du texte et en créant des vidéos à partir de celui-ci. Victor Riparbelli donne en exemple le sport à la télévision. « Pour faire un reportage, il faut connaître certains éléments sur les matchs et sur les joueurs, illustre-t-il. Mais si vous êtes la BBC et que vous voulez faire un reportage sur une partie de cricket qui se déroule en Indes, vous n’aurez pas les moyens de créer de la programmation autour de cet événement. Ce que nous pouvons faire, c’est de prendre une base de données des résultats, des buts, des gens qui étaient présents dans les gradins et créer du contenu. »

    Mais faut-il avoir peur de l’hypertrucage ? Pour Victor Riparbelli, le phénomène n’a rien de nouveau. Depuis l’arrivée de Photoshop, il est possible de transformer des images et leur faire dire ce que l’on veut. Dans cette ère de désinformation, comment savoir si telle image est réelle ? « On ne le sait pas, répond-il. C’est comme prendre une citation hors contexte de quelqu’un et de la mettre dans un blogue. Mais, parce que les images demeurent très visuelles, vous allez questionner tout ce que vous voyez. » Aujourd’hui, 90 % des fausses informations se retrouvent dans des écrits et non dans des images. On se rappelle la fausse histoire du Pizzagate, une théorie conspirationniste voulant que Hillary Clinton cachait un réseau pédophile. « C’est comme si vous preniez sept secondes de cette entrevue et que vous me fassiez dire que le deepfake ne fait pas peur », donne-t-il en exemple au Lien MULTIMÉDIA.

    On se souvient aussi de la vidéo de Nancy Pelosi qui semblait bredouiller lors d’un discours. En fait, la vidéo était réelle, il n’a fallu que la passer au ralenti pour faire croire que la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis avait bu. Pour le spécialiste, c’est là que se trouve le problème auquel on fait face aujourd’hui. Et on est loin de pouvoir le régler. L’enjeu actuel, aux yeux de Victor Riparbelli, s’avère de prouver la provenance de ce type de contenu. Il faut se demander d’où il vient et qui l’a fait paraître.

    L’hypertrucage demeure un petit problème à l’échelle de la mésinformation. Nous devons devenir davantage critiques des vidéos que l’on voit, mais il ne s’agit que du prolongement de ce que l’on pouvait retrouver sur un blogue de photomontages avec Photoshop. Et Victor Riparbelli avance que le faux contenu vidéo demeure plus facile à prouver que le faut contenu écrit.

    Lors de son passage à MTL connecte : La Semaine numérique de Montréal, Victor Riparbelli discutera de trois thèmes principaux : d’abord, de la façon dont la création de contenu va changer massivement, alors qu’elle deviendra aussi facile que d’envoyer un courriel aujourd’hui, de l’importance de la propriété intellectuelle qu’il va falloir apprendre à monétiser, et de l’éducation, particulièrement de la nécessité de parler de sécurité.

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