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    « Les Hardings » : responsabilité individuelle et collective Patrice Dubois, Bruno Marcil et Martin Drainville. Photo: Caroline Laberge

    « Les Hardings » : responsabilité individuelle et collective

    20 janvier 2020, 10h00
         |      Article rédigé par Yves Tremblay     

    La responsabilité de la tragédie du Lac Mégantic décortiquée et soupesée, selon trois personnages : un conducteur de train, un assureur pétrolier et un chercheur ayant vécu un drame familial, qui partagent tous le même nom, Thomas Harding. Voilà le sujet de la pièce d’Alexia Bürger chez Duceppe, « Les Hardings », dont elle signe également la mise en scène. Le spectacle, mi-fiction, mi-documentaire, avait auparavant été produit par le Centre du Théâtre d’Aujourd’hui (CTD’A) en 2018 et reprend l’affiche à la Place des Arts jusqu’au 15 février 2020.

    Dans un décor quasi futuriste, comme un tunnel tout en perspective, dont la charpente est constituée de rails de chemin de fer, s’avance en pente un plancher gris. Sur ses côtés, des plaques grises éparses, d’aspect métallique, feront office de cadre et d’écrans à des projections.

    Ponctué de chansons folk (comme « Five Hundred Miles »), de spirituals américains ou simplement reliées au train (« Take the A Train »), l’on suit le travail du chef de train et le dénouement fatal de l’événement. En parallèle, un personnage de chercheur néo-zélandais raconte l’histoire de la perte de sa fille adolescente, dans un accident mortel sur lequel il peine à ne pas se culpabiliser. De son côté, l’assureur new yorkais tente tant bien que mal d’expliquer la valeur de la vie humaine, documente la définition d’un accident ou d’un « act of god », se lance dans une métaphore de tranche de fromage suisse et essaye vainement de se convaincre qu’il se porte bien, tant qu’il s’entraîne au gym. Entre les fragments d’histoires du trio, lorsque le récit du travailleur de chemin de fer s’interrompt ou revient notamment, on opère un total changement d’éclairage, et simultanément divers bruits de train résonnent intensément : claquements de wagons, sifflements, fermetures de portes, libération de pression, etc. Un résultat dynamique et captivant pour le spectacle.

    Au-delà de rappeler l’importance et la gravité de l’événement de Lac Mégantic, la pièce d’Alexia Bürger va intelligemment plus loin : « Dans "Les Hardings", il y a ce qui ne fonctionne pas dans le système, ce qui pousse les industries à la déshumanisation », comme l’exprime le directeur artistique du CTD’A Sylvain Bélanger. On y approfondit les questions de responsabilité individuelle et collective.

    Photos : Caroline Laberge

    Alexia Bürger, auteure et metteure en scène

    Artiste polyvalente, fervente des collaborations artistiques autant que des rencontres entre disciplines, Alexia Bürger a enfilé tour à tour les chapeaux de comédienne, de dramaturge et de metteure en scène.

    Sa dernière pièce, « Les Hardings », qu’elle a écrite et mise en scène, a été créée en avril 2018 au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui. Cette oeuvre, reprise cette saison chez Duceppe, a valu de nombreux éloges à cette « créatrice dont l’intelligence n’a d’égal que la sensibilité », exprimera Christian Saint-Pierre dans le quotidien Le Devoir. Sacré coup de coeur du public du CTD’A, la pièce « Les Hardings » récoltait par ailleurs le prix du meilleur texte – section Montréal décerné par l’Association québécoise des critiques de théâtre en 2018.

    Complice de longue date d’Olivier Choinière, Alexia Bürger a notamment signé avec lui les mises en scène de « Chante avec moi » (Espace Libre / Festival TransAmériques / Centre National des Arts / Le Trident) et de « Polyglotte » (Théâtre Aux Écuries / Festival TransAmériques). Elle a aussi co-créé, avec Emmanuel Schwartz, le spectacle « Alfred » (Centre du Théâtre d’Aujourd’hui) en 2013.

    Elle a conçu, en collaboration avec Sophie Cadieux, le déambulatoire théâtral « Je ne m’appartiens plus » (Espace Go) et oeuvré sur des installations diverses mêlant matière fictive et documentaire, art visuel ou recherche sonore telle que « Pensées courantes » qui habitait le hall du Centre du Théâtre d’Aujourd’hui lors de la saison 2016/2017. En 2017, elle a mis en scène « Les Barbelés » en France, au Théâtre La Colline, qu’elle a repris au Théâtre de Quat’Sous à l’automne 2018. En avril 2019, elle met en scène la pièce « 21 » de Rachel Graton au CTD’A.

    À titre de conseillère dramaturgique, elle a récemment travaillé avec Michel Rivard à la création du spectacle « L’origine de mes espèces », hors-série programmé chez Duceppe cette année. En 2018, Alexia Bürger remportait, conjointement avec sa fidèle collaboratrice Fanny Britt, la Bourse à la création Jean-Louis Roux du Théâtre du Nouveau Monde.

    « Les Hardings »

    • Texte et mise en scène : Alexia Bürger
    • Conseil dramaturgique : Fanny Britt
    • Interprétation : Martin Drainville, Patrice Dubois, Bruno Marcil
    • Conception Décor : Simon Guilbault
    • Costumes : Elen Ewin
    • Éclairages et vidéo : Mathieu Roy
    • Musique : Nicolas Basque, Philippe Brault
    • Assistance à la mise en scène : Stéphanie Capistran-Lalonde
    • Une production du Centre du Théâtre d’Aujourd’hui

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