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    Frédéric Lalonde (Hopper) prône une souveraineté numérique pour le Québec

    23 novembre 2019, 09h30
         |      Article rédigé par Sophie Bernard

    L’histoire de Hopper ferait rêver n’importe quel entrepreneur. Fondée par Frédéric Lalonde, l’entreprise a levé, au fil de différentes rondes de financement, 235 millions $. Cette application de voyage est la plus téléchargée dans le monde dans quelque 157 pays. Ce sont 115 millions de voyages qui ont été organisés grâce à elle. Et l’entreprise vient de se lancer récemment dans le secteur de l’hôtellerie. Son fondateur, Frédéric Lalonde, était invité dans le cadre du Rendez-vous 2019 du Réseau M, pour raconter les hauts et les bas de son parcours d’entrepreneur, dans un échange avec l’ancien journaliste Pierre Tourangeau.

    Frédéric Lalonde (Hopper) prône une souveraineté numérique pour le Québec Pierre Tourangeau et Frédéric Lalonde. Photo: Sophie Bernard

    Pour la petite histoire, Frédéric Lalonde a commencé sa carrière en technologies en... piratant des jeux vidéo et en les revendant dans la cour d’école. Il copiait les jeux sur des disquettes floppy. Quand son initiative a commencé à prendre de l’expansion, lui et un copain ont piqué les cartes de crédit de leurs parents. Le pot aux roses découvert, les deux adolescents ont décidé de pirater une cabine téléphonique de Bell. « Dans les téléphones des cabines, il existait un son que l’on pouvait émuler, raconte Frédéric Lalonde. Quand tu as 14 ans, tu ne possèdes pas la notion des conséquences de tes actes. Nous utilisions la cabine en face de chez moi. »

    À 19 ans, Frédéric Lalonde quitte le cégep qu’il fréquentait. Il l’affiche clairement sur sa page LinkedIn. Sous la rubrique formation, il est indiqué : College drop-out. Il faut dire que la liste des entrepreneurs en technologie qui ont décroché est longue : Bille Gates, évidemment, mais aussi Michael Dell, Steve Jobs, Paul Allen, Elon Musk, Evan Williams et Jack Dorsey, les fondateurs de Twitter, et Evan Spiegel, le fondateur de Snapchat. « Il vaut mieux être drop-out comme entrepreneurs que comme médecins », s’amuse le fondateur de Hopper.

    Louis Hétu, le PDG de Coveo, a déjà parlé de Frédéric Lalonde comme d’un « serial entrepreneur » comme l’on parle de « serial killer ». L’expression semble amuser le principal intéressé. Être entrepreneur ne s’avère ni un métier ni une carrière, affirme-t-il. « Les gens qui ont le plus de succès se sont lancés plusieurs fois, avance-t-il. J’ai quitté l’école à 19 ans. Les bons entrepreneurs ont en commun le fait qu’ils posent leur regard dans la réalité. Lorque nous étions une dizaine chez Hopper, j’ai demandé à mon équipe qui avait déjà sauté en parachute ou en bungie. Tous ont levé la main. » Cela traduit une certaine urgence, un désir brûlant d’agir, croit-il.

    En 1997, Frédéric Lalonde cofonde Newtrade Technologies, avec Benoît Jolin, une entreprise qui a développé une technologie à norme ouverte permettant la connectivité entre les systèmes de réservation d’hôtel et les canaux de distribution électroniques. L’entreprise a collecté 7 millions $US de capital de risque en deux tours auprès de sociétés de capital de risque locales. Frédéric Lalonde avait 24 ans lors de la première ronde de financement. A-t-il été chanceux, lui demande Pierre Tourangeau. Pas vraiment, répond-il, puisqu’il a eu à passer à travers l’éclatement de la bulle technologique et les événements du 11 septembre en 2001.

    En 2002, Newtrade Technologies est vendue à Expedia, alors le plus grand joueur tout numérique dans le secteur du voyage, mais qui envoyait 100 000 fax tous les jours. « Pour Expedia, il s’avérait évident de faire cette acquisition, affirme Frédéric Lalonde. L’entreprise a mis 12 jours pour récupérer l’argent investi dans Newtrade. » Il a passé quatre ans chez Expedia avant de lancer Hopper, qui vient directement faire compétition avec son ancien employeur.

    Lorsqu’il a lancé Hopper, Frédéric Lalonde a essayé de convaincre les journalistes québécois de parler de son projet. Sans grand succès : l’époque était aux compressions dans les salles de rédaction et les journalistes spécialisés en économie et en technologie se retrouvant à couvrir d’autres sujets. Et puis, le 24 avril 2014, un article du New York Times fait mention de Hopper et du fait que, depuis la légalisation de la marijuana au Colorado, les ventes de billets d’avion vers Denver ont bondi de 20 %. Le lendemain, la célèbre émission matinale « Good Morning America » reprend la nouvelle. Hopper enregistre un million d’utilisateurs au cours des deux semaines suivantes.

    « À ce moment-là, nous sommes repartis à zéro, se souvient-il. Les entrepreneurs ont tendance à vouloir faire des choses compliquées. Au départ, Twitter était une plateforme pour les entreprises et Yahoo offrait des services de rencontre par vidéos. » Hopper devient une application qui prédit le prix que coûtera un vol d’avion ou, depuis 2019, une chambre d’hôtel, sans aucune publicité.

    Pourquoi une simple application ? Le fondateur de Hopper se doutait que les compagnies aériennes allaient commencer à se pencher sur son cas parce que l’entreprise utilisait leurs données. Hopper reçoit d’ailleurs une mise en demeure. « L’application était une mesure défensive, explique-t-il. Puisqu’on sait le prix des vols, les gens magasinent plus tôt. » Ainsi, Hopper ne marchait plus sur les platebandes des compagnies aériennes. L’utilisateur ne trouve aucune publicité sur l’application de Hopper, l’entreprise engrangeant de l’argent lorsque les utilisateurs exécutent une transaction.

    Google, le portier de la recherche sur Internet, commence à se lancer dans le commerce électronique. Frédéric Lalonde croit également qu’Amazon va s’intéresser au marché du voyage. Mais il ne pense pas que ces géants vont enterrer Hopper, car l’esprit de l’entreprise fait toute la différence. Hopper a un pouvoir de rétention auprès d’une main-d’oeuvre qui ne veut pas travailler à la chaîne chez les géants du Web. Hopper croît car elle fait de l’expérience client une obsession, avance son fondateur.

    Fait étonnant, Frédéric Lalonde se méfie des réseaux sociaux et Hopper en est complètement absent. « Sur les réseaux sociaux, vous donnez vos informations à une multinationale, dit-il. Je n’ai rien contre les GAFA, mais ils ont déjà détruit les médias. On laisse ces compagnies au Canada sans rien leur demander en retour. Nous devons prendre notre avenir numérique en main. » Il donne en exemple Bezos et ses magasins Amazon Go, qui n’embauchent que quelques personnes. Qu’est-ce qu’il va arriver aux Provigo, IGA et Métro ? La totalité des entreprises que le Québec a bâties se trouve en danger, s’inquiète-t-il.

    Frédéric Lalonde estime que la souveraineté numérique du Québec est un enjeu dont on n’a pas conscience. Il faut passer d’une logique d’économie d’emplois à une logique d’économie de propriétaires. La crise que vivent actuellement les médias va se transposer dans tous les autres secteurs. Autre sujet d’importance : la lutte aux changements climatiques et la notion d’achat local.

    Quelles solutions se dessinent ? On n’arrêtera pas le mouvement en 12 mois, reconnaît Frédéric Lalonde. Il faut viser le développement de talents numérique et, dans ce sens, Montréal possède deux avantages : son bilinguisme et son absence de politique d’immigration xénophobe. Parmi les gestes qui n’ont pas été posés — et qui devraient l’être — il note les programmes coopératifs en programmation comme il en existe dans certaines universités en génie. Le gouvernement doit développer une stratégie numérique et, aussi, il faut que Google paie des taxes lorsqu’il s’implante ici.

    Cet article est tiré de la deuxième édition du Guide de survie: : STARTUP, un ouvrage de référence unique regroupant, dans plus de 200 pages, des conseils d’experts et d’entrepreneurs pour s’inspirer ; des trucs et astuces pour démarrer et développer son entreprise ; une série de reportages sur des entreprises émergentes à surveiller ainsi qu’un guide pratique présentant des centaines de ressources pour vous aiguiller et vous accompagner

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