Mathieu Bérubé .
Photo: Courtoisie
Le titre de l’album « Roman-savon » est inspiré du genre très connu qu’est le soap américain, où les thèmes principaux sont axés sur les relations interpersonnelles à rebondissement démesurés. L’album représente l’ironie du thème et toutes les pièces en sont, en quelques sortes, la déclinaison. Autodérision autour du mal de l’amour.
L’irrésistible « Elle et moi », avec son refrain qui trouve ses rimes dans ces trois syllabes, est une petite pop-rock sortie tout droit des années 1970, au rythme fichtrement groovy et à la mélodie fort accrocheuse. Le mélange de cordes, de claviers et de cuivres rend le tout juste assez fromagé. On pense à Rocky Balboa qui entre dans le ring, comme rescapé d’un amour déchu ; grandiose fierté devant la foule qui l’acclame.
La banlieue de Saint-Eustache a vu naître Mathieu Bérubé par un clair après-midi de 1993. Il a depuis achevé ses études inférieures et étudié la guitare classique, raffiné son style et distingué ses manières. Il consacre actuellement son temps à l’écriture et l’enregistrement d’un troisième album de chansons. Il s’agit d’une poésie ludique orientée vers l’autre ; le désir et la sensualité. Une section rythmique dénote les accents rock tandis que le folk originel de ces chansons conduit la forme. Les synthétiseurs, les cordes, les cuivres et la guitare élèvent une harmonie généreuse. Entre lyrisme et liturgie, une quelconque sorte de baryton au tonus traînant prend place au centre de cette communion.
