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    « Chansons pour filles et garçons perdus » : l’ode superbe à la poésie québécoise « Chansons pour filles et garçons perdus ». Photo: Valérie Remise

    « Chansons pour filles et garçons perdus » : l’ode superbe à la poésie québécoise

    1er mai 2019, 00h15
         |      Article rédigé par Thomas Monteil     

    Dans la salle principale du Théâtre Aujourd’hui, une douzaine d’interprètes se sont réunis pour vivre une passion contemporaine de la poésie québécoise. Sur une idée et une mise en scène de Loui Maufette, « Chansons pour filles et garçons perdus » sonne comme une catharsis de l’art de la prose.

    Tout prend place sur une scène entourée par les tribunes sur trois de ses côtés. Elle se compose d’un bac rempli d’une fine couche de sable, borduré d’un moyennement épais rempart en métal. Dans un concert assourdissant de délire et de gestuel, les acteurs rentrent en scène telle une parade éclectique. Sans un mot, ils prennent place les uns face aux autres ; le spectacle peut commencer. 

Les trois heures de représentation démarrent ainsi par une alchimie entre les acteurs, trop parfaite pour être simplement procédurale. Tous ensemble, ils démarrent chacun leur tour l’oeuvre d’un court soliloque pour l’amour de la poésie. Les différentes allocutions sont ponctuées d’un cri du coeur commun : « J’en appelle à la poésie ». Par cette entrée en matière, l’intention de la pièce se fait connaître de manière explicite. La poésie n’est pas aussi présente qu’elle devrait l’être dans la société d’aujourd’hui.

    Après ces premières exclamations de vers, la réalisation prend peu à peu un rythme scripté, mais n’en demeure pas moins originale pour autant. Chacun leur tour, les interprètes défilent seuls ou accompagnés. Vêtus comme des jeunes enfants en hiver, en combattant de boxe ou en tenue mondaine. Les costumes varient finalement autant que les thèmes abordés.

    Durant les quelque 45 poèmes mis en scène, « Chansons pour filles et garçons perdus » s’efforce de couvrir le large panel de poètes québécois actuels et disparus. De Félix Leclerc à Geneviève Desrosiers, en passant par Jean-Simon Leduc et Jean-Paul Daoust, le spectateur embarque avec les acteurs et leurs intenses performances. La pièce s’essaie ainsi à exprimer et figurer le sujet parfois complexe de la place de son enfant dans une société que l’on ne valide pas. Ou encore de l’impuissant désespoir face au dérèglement climatique. Mais le ton ne reste jamais grave très longtemps. La poésie permet d’exprimer et sublimer certains faits inconfortables, mais également de faire rire. Aussi, le spectateur n’a pas le temps de tomber dans une abyssale introspection qu’il se retrouve interrompu par un monologue romanesque prenant place dans des sanitaires. Ou bien encore, par la quête d’un homme à travers le monde pour trouver une femme qu’il idolâtre. Chacun dans leurs styles, les poèmes se succèdent sans se ressembler et figent une stupéfaction dans l’assistance qui ne sait à quoi s’attendre à chaque transition.

    La mise en scène prend également certains aspects métaphysiques. La scène au même niveau du public couplée à l’interaction direct avec celui-ci, crée une symbiose propice au développement de la poésie et de ses enjeux. L’annonce des auteurs à chaque fin de poème ponctue la représentation en ramenant une touche de réalité. Une réalité que l’on réalise bien changée lors du puissant final et son dernier chant. La poésie, ce n’est pas simplement un lyrisme abrutissant d’intellect. Et cela Loui Maufette l’a compris et bien incorporé à son idée. Avec « Chansons pour filles et garçons perdus », il nous raconte une succession d’histoires et de vie qui prennent leurs ampleurs par une mise en scène impactante et enjouée.

    On peut voir « Chansons pour filles et garçons perdus » au Théâtre d’Aujourd’hui jusqu’au 4 mai 2019.

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