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    Yändata’ forme et met de l’avant les talents autochtones, un pas à la fois Philippe Sioui Durand. Photo: Courtoisie

    Yändata’ forme et met de l’avant les talents autochtones, un pas à la fois

    21 mai 2019, 07h35
         |      Article rédigé par Frédéric Bouchard     

    Fils de Guy Sioui Durand, sociologue en art autochtone, Philippe Sioui Durand grandit dans un milieu caractérisé par la création et l’art. Ce n’est que plus tard, après un parcours marqué par des études en arts et technologies des médias et en musique numérique, alors qu’il revendique son statut de membre de la nation Hurone-Wendat, qu’il commence à s’intéresser au milieu autochtone. Pendant plus de dix ans, il collabore sur plusieurs productions à titre de technicien du son. C’est en 2016 qu’il fonde Yändata’, une maison de production mettant à l’avant-plan le talent des Premières nations derrière la caméra.

    « Au départ, je voulais seulement créer des ateliers avancés. En faisant des projets réels, nous pouvions transmettre les connaissances. Plus ça allait dans le plan d’affaires, plus j’ai constaté que nous pouvions faire des projets qui ne servent pas juste à la formation. Ça a migré vers une forme plus classique où oui, nous faisons du profit, mais où nous avons de fortes valeurs sociales », explique Philippe Sioui Durand en entrevue.

    Pour l’instant, la jeune entreprise offre ses services pour des oeuvres de commande. Composée également de l’Abénaquise Jacynthe De Rocker à titre d’adjointe à la production et de Daniel Brière, un collaborateur de la nation Malécite, son objectif principal est de permettre un contenu autochtone produit par des professionnels des Premières Nations.

    « Dans tous les projets que j’ai menés jusqu’à maintenant, 95 % des séniors et des juniors sont des Autochtones, souligne le fondateur de Yändata’. C’est un défi qui se joue également au niveau du recrutement. »

    Philippe Sioui Durand perçoit d’ailleurs sa maison de production comme un terrain d’apprentissage pour les talents avec qui il s’associe. Ces derniers ont le droit d’explorer et de se tromper. Par exemple, une des premières vidéos de la compagnie a été conçue par deux jeunes Autochtones qui ont assuré la caméra, le montage et la musique. « Ce n’était pas parfait. Le client a aimé non pas à cause de la forme, mais en raison du contexte. Après, nous pouvons seulement nous améliorer », souligne-t-il.

    « L’enjeu est de développer de nouveaux talents dans l’industrie, ajoute le producteur exécutif. Je ne veux pas le faire seulement pour mes besoins, mais au bénéfice de tous. Quand nous travaillons dans le milieu autochtone, nous travaillons un peu tous pour la même cause, nous essayons d’avancer, de montrer du positif et d’aller au-delà des préjugés. »

    Parmi les projets les plus récents auxquels il a pris part, Philippe Sioui Durand mentionne son travail avec l’organisme communautaire Montréal Autochtone, un centre d’amitié qui cherchait une façon de rejoindre les jeunes. Afin de promouvoir ses activités, l’organisme a fait appel à Yändata’ pour créer une vidéo composée de courtes séquences tournées dans les communautés autochtones dans lesquelles sera intégré un peu de motion design.

    Le producteur a également été approché pour réfléchir un projet d’animation. Il a déjà assemblé un réalisateur et un monteur autochtones d’expérience qui sont prêts à participer à leur façon à ce projet.

    Et bien que la maison de production ait assuré la captation d’événements mis sur pied par des membres des Premières Nations, l’animation de logos ou la conception de balados, Philippe Sioui Durand s’intéresse énormément au Web. Non seulement de nombreux joueurs parcourent déjà l’échiquier de la télévision, mais il a envie de s’inscrire un peu à contre-courant et prouver que des productions de qualité peuvent s’inscrire sur une autre plateforme.

    « Pourquoi pas lancer un magazine Web sur les enjeux autochtones ? C’est encore d’actualité. Je ne trouve pas qu’il y ait assez de ressources en langue française. Il manque quelque chose d’un peu plus edgy et de complémentaire. Et pour plusieurs, c’est une deuxième ou troisième langue. C’est de cette façon que nous pouvons rejoindre une masse critique », suggère également le fondateur.

    D’ailleurs, depuis les deux dernières années, ses ambitions au plan de la clientèle ont été dépassées, signe d’un réel engouement pour son offre plus corporative. Les projets prennent de plus en plus d’ampleur et le nom de Yändata’ commence à circuler plus sérieusement sur les lèvres des diverses entreprises. « Une chose à la fois », maintient Philippe Sioui Durand.

    N’écartant aucunement l’idée de créer des rencontres, il est en fait pour un partage et en faveur de façonner des liens entre les artisans issus des Premières Nations et les non autochtones. « Il y a beaucoup d’Autochtones qui aimeraient offrir leur talent pour diverses entreprises. Et moi je peux aller chercher des solutions ou des façons de communiquer auprès d’eux. Je ne veux pas nécessairement faire de la médiation, mais peut-être travailler avec un cabinet de ressources humaines pour développer des relations », conclut celui qui a notamment produit un podcast pour la Fondation Montréal Inc.

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