En mars 2009, il y a tout juste 10 ans, un trio d’amis musiciens au nom inventé à partir d’un jeu de mots douteux lançait son premier (et unique) album complet. Groupe phare des années 2000 sur la scène pop franco, La patère rose formé de Fanny Bloom, Roboto et KiloJules lance la version vinyle de cet album « homonyme » à l’occasion du Record Store Day. À compter du 13 avril, le disque sera en vente chez les disquaires indépendants et en ligne pour que revive dans nos coeurs la folie sensible et survoltée de La patère.
Incluant les inoubliables « La marelle », « PaceMaker » et « Décapote », l’album « La patère rose » est loin d’être passé inaperçu avec 2 nominations à l’ADISQ (Album alternatif et Révélation de l’année), sa présence sur la longue liste du Prix Polaris et le prix Favorite francophone artist/group au Independent Music Awards de la Canadian Music Week. Musicalement, on découvrait sur cet album le piano classique de Fanny Bloom et sa voix enveloppante se muant par moments en un miaulement explosif côtoyant les claviers rétro-futuristes de Roboto et les décharges à la batterie de KiloJules. À cela s’ajoutait un soupçon de poésie surréaliste dans les textes signés Fanny Bloom.
Initialement enregistré dans un chalet, ce premier album de la formation mettait en vedette quelques artistes collaborateurs tels que : Olivier Hébert, Jérémie Cloutier, Bojana Milinov et Éric « Speed » Bédard aux cordes, Loïc Thériault à la guitare, en plus de s’être chargé de l’enregistrement, du mixage et de la coréalisation de l’album avec La patère. Vincent Cardinal a assuré le matriçage.
Sur scène, l’équilibre du trio issu de la Sherbrooklyn crevait les yeux. Une chanteuse-pianiste explosive, flanquée de deux musiciens agiles et colorés. La mayonnaise prend tellement que Mika les a recrutés pour assurer les premières parties de sa tournée européenne. Le groupe s’est produit au cours de ses quelques années d’existence à Osheaga, SXSW, aux FrancoFolies de Montréal et de Spa en Belgique... jusqu’à un splendide concert d’adieu au Cabaret du Mile End à l’été 2011.
Étoile filante dans le ciel de la pop québécoise, La patère rose s’est brisée, mais son héritage perdure à travers les groupes Valaire, Qualité Motel, le duo de producteurs TŌKI et la carrière solo de Fanny Bloom. La patère rose est morte, vive la patère.