Sony avoue ne pas être propriétaire de Bach
À vos clavecins, orgues et violons ! Après avoir tenté de le faire croire au monde entier, la multinationale Sony a fini par reconnaître qu’elle n’était pas propriétaire des oeuvres de Johann Sebastian Bach.
Bien que la musique du célébrissime compositeur allemand décédé en 1750 soit incontestablement libre de droit, Sony a en effet mené, au cours des derniers mois, une campagne d’intimidation et de réclamation auprès de musiciens amateurs affichant leurs interprétations musicales sur Facebook.
Le filtre du réseau social pouvait retirer allègrement les vidéos « fautives », alléguant une atteinte au droit d’auteur, jusqu’à ce que l’une des victimes du procédé, un certain James Rhodes, attaque Sony sur Twitter au début du mois de septembre. Sans offrir d’excuses, le géant japonais a retiré sa plainte et la vidéo s’est à nouveau affichée.
La bataille est gagnée, mais pas la guerre. Plusieurs observateurs, dont l’Electronic Frontier Foundation, avertissent en effet que ce genre de situation, résultat d’un filtrage automatisé de masse, se produira de plus en plus souvent, pour Bach comme pour d’autres auteurs et oeuvres, tant sur Facebook que sur les autres réseaux sociaux.