La nouvelle chanson « La vérité est une espèce menacée » de Jérôme Minière est maintenant disponible sur toutes les plateformes numériques. Elle tombe à propos dans ce monde de post-vérités et de fake news qui est maintenant le nôtre.
La musique, la fiction (un vrai mensonge poétique qui s’assume !) sont une forme de résistance face à la montée de dogmes dangereux et de fausses réalités trompeuses. Si on évoquait cette chanson comme on parle d’un vin, on dirait qu’elle est douce et fruitée, avec un soupçon de poésie mi-parlée mi-chantée, de nostalgie old school et de piano jazz.
Jérôme Minière est né en France et y a vécu jusqu’à 19 ans, il a ensuite étudié le cinéma pendant 5 ans à Bruxelles, puis il s’est installé au Québec où il vit maintenant depuis 22 ans. On peut donc dire sans se tromper qu’il fait de la chanson francophone, c’est-à-dire ni franco-française, ni québécoise pure laine. Les territoires qu’il explore sont musicaux et poétiques.
Depuis l’album « Une île » (2015), Jérôme Minière a surtout composé pour le théâtre, donnant suite à une fructueuse série de collaborations avec le metteur en scène Denis Marleau (théâtre UBU). Ainsi, il a pu travailler en France à la Comédie Française pour la pièce « Innocence » , et au Québec, monter sur la scène du TNM pour le « Tartuffe » ou encore d’interpréter des chansons de Bertold Brecht sur la scène de l’Espace Go.
Fort de ces nouvelles expériences, il s’est enfermé depuis quelques mois dans son laboratoire à peine plus grand qu’une boîte à chaussures pour travailler sur un nouvel album qui verra le jour en 2018. Après plus de 20 ans de carrière et une douzaine d’albums, il avait besoin de retourner aux sources : les mots parlés ou chantés, le minimalisme, la poésie et la musique électronique, le rythme, l’éclectisme, la curiosité et surtout la liberté de ton.
C’est ce qu’il fait déjà sur « La vérité est une espèce menacée », chanson qui met la table pour la suite.